Jack Kerouac (1922-1969). Avec Yves Le Pellec, Gérard-Georges Lemaire, Robert Kramer et Robert Frank sur France Culture.


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03.07.1997

Jack Kerouac est né en 1922 à Lowell, Massachusetts, dans une famille d'origine canadienne-française. Après son premier livre, The Town and the City, qui paraît en 1950, il met au point une technique nouvelle, très spontanée, à laquelle on a donné le nom de "littérature de l'instant" et qui aboutira à la publication d'une première version corrigée et réécrite par son éditeur de Sur la route en 1957.
Il est alors considéré comme le chef de file de la beat generation et publiera, entre autres, Les Souterrains, Les clochards célestes, Le vagabond solitaire, Anges de la désolation et Big Sur. Son écriture est à la littérature ce que le jazz est à la musique : on y reconnaît le rythme, la fougue et la tension de ce qui se voulait être une transcription sans fard et à chaud de la réalité.
Il meurt en 1969, à l'âge de quarante-sept ans.


Émission "Une vie, une oeuvre", produite par Jean Daive et Isabelle Yhuel.

Allen Ginsberg, l'incantation du souffle. Avec Jean-Jacques Lebel, Yves Le Pellec, Alain Dister, Brice Matthieusant, Christian Bourgois, Hawe Silverblat et Bob Rosenthal sur France Culture.


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11.06.1998

Mort en 1997, celui qui est sans doute le plus grand poète de ce que l'on appela la Beat Generation, fut sans conteste le leader chamarismatique du mouvement, "la voix qui crie dans le désert". Et cependant, est-ce le sort réservé à la poésie ?
Il demeure pour le public français largement méconnu, si on le compare à Kerouac , le compagnon de route dont les romans furent traduits et lus en France dès les années 60. Pourtant, celui qui écrivit en 1955 son premier recueil de poésies Howl, qui était aussi un cri de protestation et un hymne au sacré des choses, recueil dont la lecture est encore aujourd'hui interdite à la radio publique aux USA, celui qui fut hanté toute sa vie par la folie de sa mère Naomi, qui, sous peyotl, expérimenta le "dérèglement systématique et raisonné de tous les sens", demeure la figure la plus flamboyante d'un mouvement hétérogène et passionné qui contesta durablement l'establishment américain.
Juif, homosexuel, converti au bouddhisme, il fut de tous les combats qui ébranlèrent l'Amérique des années 60, et il sut admirablement -paradoxe apparent ?- se servir des médias pour servir le poème et ce qui dans le poème, dans la grande tradition des vaticineurs anglo-saxons, de Blake à Whitman, en demeure le coeur inviolable et sacré : le verbe. Ginsberg croyait en la puissance du verbe, au langage du souffle -ses lectures publiques des heures durant sont demeurées célèbres-, à la vision créatrice de la poésie.
Grand voyageur, de New York à Paris, en passant par San Francisco, grand amateur de jazz et explorateur des espaces du dedans, Ginsberg demeure une "figure" incontournable des sixties. Il faut réentendre sa voix.

Émission "Une vie, une oeuvre", produite par Michel Cazenave.