La guerre chez les chasseurs-cueilleurs. Avec Christophe Darmangeat sur Nota Bene.


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10.2024

Aujourd'hui, souvent, quand on parle de guerre, on pense à une lutte armée entre deux États, ou en tout cas entre deux groupes, suivant certains codes. Mais à quand remonte ce type de conflits ? En retrouve-t-on par exemple dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs de la Préhistoire ? Et d'ailleurs, est-ce que des actes de violence dans ces sociétés reviennent toujours à faire la guerre ?
Pour avoir des éléments de réponse, l'anthropologie peut aider, notamment grâce aux multiples études ayant été menées sur des sociétés de chasseurs-cueilleurs plus actuelles. Mais alors, comment ça marche ?

 - 0'00'00 : Introduction
 - 0'01'29 : Le parcours de Christophe Darmangeat 
 - 0'03'48 : La guerre, définition
 - 0'08'20 : Définition de "civilisation" et son rapport avec la guerre
 - 0'15'19 : Chasseurs-cueilleurs, définition
 - 0'20'40 : Les catégories et sous-catégories de chasseurs-cueilleurs
 - 0'25'12 : La guerre chez les chasseurs-cueilleurs
 - 0'52'31 : Des rituels dans la guerre ?
 - 0'55'48 : De la consanguinité chez les chasseurs-cueilleurs ?
 - 0'58'37 : Des exemples de populations de chasseurs-cueilleurs
 - 1'07'15 : Le travail de Christophe Darmangeat avec les archéologues
 - 1'33'43 : Les raisonnements douteux sur la "nature humaine"
 - 1'43'35 : Ethnologie et anthropologie
 - 1'48'51 : Références
 - 1'54'21 : Conclusion

Des choses cachées depuis la fondation du monde. Avec René Girard sur France Culture.


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12.1978

En 1978, René Girard publiait Des choses cachées depuis la fondation du monde. Un livre dans lequel, six ans après l'avoir exposée dans La Violence et le sacré, il approfondissait sa théorie selon laquelle toute société humaine repose sur une violence qu'engendre la mimèsis d'appropriation, le désir mimétique de posséder ce que l'autre possède.
L'occasion pour l'anthropologue de détailler son interprétation du mythe d'Œdipe, sa théorie du mimétisme, une analyse de la bible avec des références à l'Apocalypse ou encore à la Passion du Christ. René Girard analyse les processus de sacrifice, de désignation du bouc émissaire sur lesquels se seraient fondées toutes les religions primitives. Enfin, il revient sur la relation avec la psychiatrie, les liens avec Freud et l'énorme apport de la littérature à son corpus théorique à travers les œuvres de Cervantès, Stendhal, Flaubert, Dostoïevski, Proust mais aussi celles de James Joyce et Virginia Woolf.

Émission "Chemins de la connaissance", animée par Roland Auguet.

Colère, anxiété et dépression : Laurent Ozon répond aux questions de Gilles Lartigot.


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10.2024

Chef d'entreprise, intellectuel à la sensibilité écologiste et homme politique pronant des thèses localistes, Laurent Ozon explore ici les phénomènes de la colère, de l'anxiété et de la dépression sous un angle sociopolitique et philosophique. Il aborde la manière dont nos émotions sont façonnées par les dynamiques inter-individuelles, les réseaux sociaux et les influences politiques.
Loin d'une approche purement médicale ou axée sur le développement personnel, son analyse met en lumière les impacts collectifs et individuels de la colère, tout en soulignant l'importance d'une expression maîtrisée pour en éviter les effets (auto)destructeurs.
L'occasion de mieux comprendre ces émotions complexes qui nous assaillent dans un monde de plus en plus connecté et stressant.

Émission "EAT Club", animée par Gilles Lartigot.

La violence et le sacré. Avec René Girard sur France Culture.


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04.04.1983

En 1972, René Girard publiait chez Grasset La violence et le sacré. Une dizaine d'années plus tard, il revient sur cet ouvrage qui avait eu un retentissement international et suscité des jugements contrastés. Avec la question du sacrifice comme point de départ, René Girard aborde chacun des points sur lesquels repose la théorie de la genèse du sacré qu'il avait exposée dans ce livre.
Une contribution que certains avaient considéré comme la première théorie réellement athée du religieux et du sacré, alors que d'autres commentateurs contestaient, pour leur part, la méthode de René Girard et la manière dont, tout en s'y référant, il se démarquait de la psychanalyse freudienne et du structuralisme de Lévi-Strauss.
L'occasion de clarifier la façon dont il a cherché à fonder une nouvelle anthropologie de la violence et du religieux en revenant longuement sur la fonction du sacrifice, de la victime émissaire, des rites et des rituels, des interdits, de la rivalité mimétique, du désir et de la violence, tels qu'ils s'étaient éclairés pour lui à la lecture des mythes, à la lecture des grands romans, des grandes tragédies grecques et de celles de Shakespeare.

ÉMission "Les vivants et les dieux", animée par Philippe Némo.

Aux origines de la guerre et de la paix dans l'espèce humaine. Avec Hugo Meijer au Collège de France.


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06.06.2025

Notre espèce, Homo sapiens, présente un paradoxe remarquable : nous sommes la seule espèce capable à la fois de conflits létaux et de coopération pacifique étendue entre groupes.
Alors que certaines espèces se livrent à des conflits intergroupes (comme, par exemple, les chimpanzés, les loups et les fourmis), d'autres font preuve d'une coopération intergroupe limitée (comme les bonobos et les dauphins), mais aucune autre espèce ne combine ces deux comportements à une telle échelle et avec une telle complexité.
En intégrant des données issues d'un large éventail de disciplines (biologie, primatologie, anthropologie, archéologie, génétique, neurosciences, criminologie, psychologie sociale, linguistique, démographie et climatologie), Hugo Meijer analyse les facteurs biologiques, culturels et environnementaux qui permettent de saisir quand et pourquoi cette dualité au fondement des logiques de la guerre et de la paix, qui nous distingue au sein du règne animal, a émergé au cours de la lignée humaine.

René Pommier, pourfendeur de fariboles. Avec Henri de Monvallier à l'Université Populaire d'Issy-les-Moulineaux.


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2021

Agrégé de lettres, ancien élève de l'École normale supérieure et spécialiste du XVIIe siècle, René Pommier s'est imposé comme un critique redoutable, animé par une exigence rationaliste et un goût certain pour la polémique. Ses travaux, nourris par une érudition rigoureuse, consistent à déconstruire ce qu'il considère comme des impostures intellectuelles, souvent érigées en dogmes. Son parcours universitaire classique contraste ainsi avec l'audace de ses prises de position, toujours argumentées, mais rarement consensuelles.
S'attaquant aussi bien aux penseurs religieux qu'aux figures majeures des sciences humaines, Pommier démonte avec une précision implacable les discours qu'il juge irrationnels, infondés ou mystificateurs. Il réfute ainsi l'interprétation barthésienne de Racine, qu'il juge absurde et prétentieuse, avant de s'en prendre à Pascal, dont il démonte les raisonnements apologétiques au nom d'un rationalisme rigoureux. Sa critique de Freud, qu'il accuse d'avoir bâti une œuvre relevant plus du mythe que de la science, s'inscrit dans la même logique démystificatrice. Girard, autre figure intellectuelle célébrée, est à son tour passé au crible : Pommier démonte son concept de désir mimétique et dénonce ses lectures littéraires comme profondément erronées. Enfin, son analyse des écrits de Sainte Thérèse d'Avila se veut une mise à nu d'un discours mystique qu'il lit comme une pure manifestation de folie, imperméable à toute forme de doute ou de réflexion critique.
Cette série de conférences, placée sous le signe de la rigueur et de l'irrévérence, invite à une réflexion stimulante sur les limites de la foi, de la théorie et de l'autorité intellectuelle. À travers ses lectures incisives, René Pommier nous pousse à exercer sans relâche notre esprit critique, même – et surtout – face aux figures les plus respectées du panthéon intellectuel.

Violence, l'angle mort. Avec Guillaume Soto-Mayor pour le Podcast Sismique.


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18.05.2025

La violence semble omniprésente dans notre monde - terrorisme, crime organisé, conflits armés, exploitation économique. Nous la traitons généralement comme une série d'anomalies à corriger, de dysfonctionnements à régler. Mais si la violence était en réalité un système cohérent et organisé qui structure profondément nos sociétés ?
Guillaume Soto-Mayor, chercheur et président d'Egregor, nous invite à changer radicalement notre regard. À travers son analyse des "économies de violence", il révèle comment des acteurs sophistiqués - des groupes criminels aux multinationales, des organisations terroristes aux États eux-mêmes - utilisent la violence comme instrument de pouvoir et de profit.
De l'Afrique à l'Europe, des cartels mexicains à la finance mondiale, des mines de coltan à nos smartphones, il convient de comprendre les mécanismes cachés qui lient violence et économie, criminalité et pouvoir légitime.
Cette nouvelle grille de lecture nous aide à comprendre pourquoi tant de nos réponses échouent face aux crises actuelles, et surtout, quelles transformations sont nécessaires pour construire un monde plus juste. Une réflexion essentielle pour comprendre les défis de notre époque et imaginer de nouvelles solutions.

 - 0'00'00 : La violence comme système structurant
 - 0'08'20 : Parcours et origines de la réflexion sur les économies de violence
 - 0'15'42 : Définition des économies de violence : au-delà des faits divers
 - 0'18'33 : Les différentes formes de violence : de la violence physique à la violence systémique
 - 0'25'16 : La continuité historique des systèmes de violence
 - 0'31'15 : La violence dans nos objets quotidiens : exemple des smartphones
 - 0'36'28 : L'exploitation dans les chaînes de production mondiales
 - 0'41'38 : Le rôle des institutions financières dans les systèmes violents
 - 0'47'15 : Les paradis fiscaux et le blanchiment d'argent à grande échelle
 - 0'52'42 : Les acteurs violents : sophistication et capacité d'innovation
 - 0'58'33 : Le numérique : nouvel espace de violence
 - 1'05'47 : La transformation des États : entre impuissance et criminalité
 - 1'13'26 : Les États mafieux : quand la violence devient gouvernance
 - 1'21'33 : L'échec des réponses internationales face aux crises
 - 1'30'15 : L'aide au développement : entre bonnes intentions et effets pervers
 - 1'38'52 : La question migratoire : anatomie d'une politique contre-productive
 - 1'47'24 : Les conséquences humanitaires des politiques sécuritaires
 - 1'55'31 : Les mouvements progressistes face à la violence : pourquoi cet échec ?
 - 2'04'18 : La gauche et son angle mort sur les questions de sécurité
 - 2'13'32 : Trump et la nouvelle politique de la violence assumée
 - 2'25'45 : La montée des populismes : symptôme d'une violence systémique
 - 2'40'11 : Les enfants, premières victimes silencieuses
 - 2'48'33 : Le cyberharcèlement et les nouvelles formes de violence
 - 2'56'30 : Vers de nouvelles approches : exemples d'initiatives réussies
 - 3'05'42 : L'importance des solutions locales et leur passage à l'échelle
 - 3'13'54 : Garder espoir malgré tout : les raisons d'y croire
 - 3'19'40 : Conclusion et recommandations de lecture

Un entretien mené par Julien Devaureix.

Le corps de mon ennemi : conflits armés dans les sociétés sans richesse. Avec Christophe Darmangeat et Jean-Loïc Le Quellec à la Librairie Terra Nova.


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23.04.2023

La guerre provient-elle du fond des âges, voire de notre héritage biologique, ou est-elle apparue à un stade déterminé de l’évolution des sociétés ?
De cette question, l'anthropologue Christophe Darmangeat et le préhistorien spécialiste de l'art rupestre et des mythologies Jean-Loïc Le Quellec en discutent en marge d'un colloque précisément consacré à ce sujet, organisé par la Société historique française à l'Université Toulouse Jean-Jaurès.