Homer : éloge de la vie. Avec Jean Soler à Paris VIII.


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22.03.2012

Il y a deux mille neuf cents ans, à la charnière de l'Europe et de l'Asie, sur les bords de la Méditerranée, une poignée d'hommes qui parlaient grec ont imaginé puis mis par écrit deux épopées, l'Iliade et l'Odyssée, qui ont inauguré la littérature occidentale.
Ces oeuvres, quels qu'en soient les auteurs - donnons-leur, par convention, le nom d'Homère -, relèvent du divertissement. Un poète jouait de la cithare en psalmodiant des vers harmonieux et rythmés devant des auditeurs qui oubliaient pour un temps leurs préoccupations. Il leur racontait des histoires, vraisemblables ou non, qui les captivaient, les émouvaient ou les faisaient rire.
Se demander ce que ces récits, comme on le fait généralement, peuvent avoir d'historique, semble incertain et sans réel intérêt. C'est pouruqoi Jean Soler prend le parti de traiter l'Iliade et l'Odyssée comme des fictions littéraires qui nous parlent encore, après avoir passionné les Grecs pendant mille ans et s'être diffusées dans l'espace méditerranéen, jusqu'à ce que le dieu supposé unique évince tous ses concurrents.
Même si ces épopées ne poursuivent aucun but didactique, elles transmettent la vision du monde et les valeurs du peuple qui les a conçues. C'est cette vision, ce sont ces valeurs que Jean Soler se propose de restituer ici.

Max Weber, la cage d'acier du capitalisme. Avec Michael Löwy sur France Culture.


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03.03.2014

De Max Weber, l’un des fondateurs de la sociologie moderne, le 21ème siècle a retenu quelques formules : la cage d’acier, allégorie de la civilisation capitaliste industrielle moderne, qui désigne l’enfermement de la liberté individuelle au sein de structures impersonnelles gouvernées par le règne du calcul ; l’idéal-type, outil méthodologique nécessaire qui immobiliserait la pensée dans l’abstraction ; et l’opposition entre l’éthique de conviction et l’éthique de responsabilité. Weber serait ainsi le Karl Marx de la bourgeoisie et le penseur du désenchantement du monde, qui aurait sacrifié l’idéal révolutionnaire sur l’autel du pessimisme critique.
Mais Weber est avant tout le penseur des tensions et des ambivalences. La cage d’acier est autant le fruit de la rationalité que de l’irrationalité, l’idéal-type est avant tout, selon ses propres termes, un moyen de penser "la réalité de la vie", et bien loin de s’opposer, l’éthique de responsabilité et l’éthique de conviction doivent se penser ensemble pour obtenir les conditions d’une action politique digne de ce nom.
Avec Weber, la sociologie doit avant tout se garder d’être normative, et penser les corrélations entre le matériel et le spirituel en termes d’affinités électives. Un concept n’est rien sans la prise en compte du contexte et de la subjectivité, de la culture et des passions qui animent chaque individu.
Dans cette émission, c'est Michaël Lowy qui vient évoquer le texte le plus connu du sociologue, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme.

La Russie face au globalisme. Avec Xavier Moreau pour les Non-Alignés.


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12.2014

Dans cet entretien réalisé à Moscou, Xavier Moreau nous présente l'actualité géopolitique Russe, en particulier les questions de l'Ukraine, et de la soumission de la France aux pressions atlantistes dans l'affaire du Mistral.
Enfin, il se prononce sur l'avenir des relations euro-russes et prône la réalité de la Russie comme modèle nationale alternatif au globalisme.

L'idéologie antiraciste. Avec Paul-François Paoli au Cercle Aristote.


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08.05.2012

L'antiracisme, nécessité morale absolue, a atteint ses objectifs en Occident. Toute idée de suprématie raciale y est désormais délégitimée et celui qui s'en prévaudrait encourrait, à juste titre, l'opprobre des institutions et des médias.
Pourtant, alors que les racistes avérés sont devenus très marginaux dans nos sociétés, l'antiracisme s'est mué en une idéologie à la fois diffuse et contraignante qui outrepasse largement sa raison d'être. Manipulée comme une arme de disqualification massive, elle impose un terrible chantage sur quiconque ose interroger l'immigration, l'influence de l'islam ou le multiculturalisme. Non contente de réintroduire le délit d'opinion, elle interdit par ailleurs, au nom d'un universalisme au rabais, toute réflexion sur la grandeur et l'unicité de la culture européenne.
A travers une méditation historique sur l'épineuse question de l'identité française, Paul-François Paoli déconstruit une doxa tyrannique qui stérilise le débat public.

Qu'est ce que la gauche ? Avec Jean-Claude Michéa et Jacques Julliard à Répliques sur France Culture.


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11.10.2014

À l'heure où la gauche peut mourir et où les électeurs se détournent des urnes, il est plus que temps d'interroger et de clarifier notre alphabet politique. 
Que signifie "être de gauche" ? Qu'est-ce que "le peuple" en 2014, et est-il encore de gauche ? Quelle est la raison du divorce actuel entre le peuple et les milieux dirigeants ? 
Alors que notre société est de plus en plus atomisée, acculée par la double logique d'atomisation de l'individualisme capitaliste et de l'immigration massive, comment comprendre la question de l'identité dans le combat politique ?
Au fil de ces questions, Jacques Julliard et Jean-Claude Michéa échangent et tentent de dresser un état des lieux qui permet de penser un futur possible pour notre communauté politique.

Moralement correct. Avec Jean Sévillia sur Canal Académie.


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06.2007

Le journaliste et historien Jean Sévillia nous présente son dernier livre qui s'inscrit dans un travail qui prend à rebours les poncifs de l’époque : "Moralement correct" examine une société "fondée sur l’exaltation de l’individu où chacun a pris l’habitude de définir ses propres critères du bien et du mal."
Une leçon de courage et d'intelligence.

L'individualisme à l'heure de l'hypermodernité, les nouveaux paradoxes de l'autonomie individuelle. Avec Gilles Lipovetsky au Club 44 à la Chaux-de-Fond.


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03.02.2009

L’individualisme est entré dans une nouvelle phase de son aventure historique, son moment hypermoderne caractérisé par six traits fondamentaux: le culte hédoniste, le culte du corps, le culte psy et relationnel, le culte du marché, le culte de l’autonomie individuelle et la disparition de la foi dans les grandes idéologies modernes de la Nation et de la Révolution.
Entre frénésie du présent et peur de l’avenir, consumérisme et "retour du religieux" se dessine un individu hypermoderne et paradoxal.
L’hyper-individualisme signifie libération de la vie privée mais aussi fragilisation des personnalités (anxiété, dépression, suicides…). Il tend à dissoudre les sentiments d’appartenance à l’entreprise mais il n’abolit pas nécessairement les formes d’implication de soi dans l’activité de travail. Il nous tourne toujours plus vers nous-mêmes, mais simultanément il génère de nouvelles demandes d’éthique.
S’il y a une pente de l’hypermodernité qui conduit à un individualisme irresponsable, une voie alternative responsable reste possible.

Toutes les cultures se valent-elles ? Avec Francis Wolff à l'Ecole Normale Supérieure de Paris.


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29.03.2013

Suite à la prise de position très polémique de l’ancien ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, qui avait dit que "toutes les cultures ne se valent pas", Francis Wolff décide ici de poser la question en termes philosophique et anthropologique : toutes les cultures se valent-elles ? Y a-t-il des moyens d’évaluer, de comparer les cultures ?
Il présente alors deux positions traditionnelles qui se revendiquent toutes deux d’une tradition humaniste et qui s’affrontent : la position relativiste et la position universaliste, pour aboutir à une réflexion de fond qui tente de dépasser les contradictions apparentes.