On connaît mal encore les théories et les textes de Darwin sur l'évolution biologique et humaine. Trop souvent, on accuse le savant britannique d'être responsable des dérives inégalitaires -eugénistes, racistes ou néo-malthusiennes- du principe de sélection naturelle.
Patrick Tort, en s'appuyant sur le texte essentiel et trop peu lu qu'est La Filiation de l'homme, nous montre comment la majorité des idées de Charles Darwin ont été déformées et récupérées dans une optique politique.
Revenant au texte, il explique les conséquences scientifiques et idéologiques de la théorie sélective et propose un résumé de l'état présent de la recherche sur l'évolution.
La présente réflexion s'arrête sur l'une des questions les plus délicates et les plus controversées de la pensée de Rousseau : la relation entre religion et politique.
La guerre, l’apostasie, l’athéisme et surtout la "religion civile" sont étudiés, avec la volonté de ne pas présenter une interprétation univoque ou consensuelle de cet élément clé de la théologie politique de Rousseau. Il s’agit plutôt de montrer à quel point cette construction conceptuelle originale et singulière suscite des discussions et des compréhensions contradictoires.
Alors que le Christianisme historique défendait une vision fondamentalement rationnelle de la croyance (théologie naturelle), le XXe siècle a vu se développer une approche privilégiant l'expérience et l'émotion contre la raison.
Comment et pourquoi se processus s'est-il accompli ?
Est-il encore possible d'imaginer une conception rationnelle de la religion chrétienne ?
Frédéric Guillaud ne parle pas de religion. Son but n’est pas de plaider la cause d’une quelconque confession, avec ses dogmes et ses préceptes, mais d’examiner la question de savoir s’il existe un être suprême, suffisamment distinct du monde pour qu’on puisse l’appeler "Dieu". Il s’agit donc d’une recherche purement philosophique, appuyée sur les seules ressources de l’expérience et de la logique.
Pour avancer dans cette voie, Frédéric Guillaud commence par réfuter les objections les plus couramment opposées à cette entreprise (freudisme, matérialisme, kantisme), avant de développer deux types d’arguments tendant à prouver qu’il existe un Dieu : les premiers partent du constat que l’univers physique ne se suffit pas à lui-même, qu’il ne saurait donc exister sans avoir une cause transcendante ; les seconds, qui se fondent sur l’analyse des idées et des aspirations humaines, arrivent à la conclusion anti-voltairienne que "si Dieu n’existait pas, nous ne pourrions pas l’inventer". Ces deux types d’arguments, qui furent d’abord élaborés par les philosophes de l’Antiquité et les théologiens du Moyen Age, font l’objet d’une reformulation rigoureuse, nourrie par les travaux des philosophes anglo-saxons contemporains.
L'ambition affichée étant d’accréditer à nouveau l’idée que l’existence de Dieu n’est pas seulement l’objet d’une foi incommunicable, mais la conclusion au moins probable de raisonnements accessibles à tous.
Une doctrine sociale est un ensemble de notions stables dans le temps et dans l'espace rendant compte de tous les aspects de la vie sociale de l'homme sur terre. La doctrine sociale de l'Eglise catholique, fondée sur la loi naturelle et sur la loi surnaturelle connue par la Révélation, se veut l'application des principes constants de la théologie morale à la vie en société, sachant que la finalité de la politique est le bien commun. Ce qui caractérise cet ordre social chrétien est la reconnaissance de la royauté sociale du Seigneur Jésus-Christ.
Arnaud de Lassus fera ensuite une brêve description des attaques que cette doctrine a subi par la propagation des thèses personnalites et libérales, depuis Vatican II nottament.
"De la forme donnée à la société, conforme ou non aux lois divines, dépend et découle le bien et le mal des âmes". Pie XII