Dans son livre Blanc, Sylvain Tesson écrit : "en 2019, les hommes avait continué à s'entretuer passionnément, on avait découvert l'iPhone 11, le progrès avait fait des progrès. Par exemple, la flèche de Notre-Dame avait brûlé. Que signifiait-elle, dressée au-dessus du siècle vingt-et-un ? Il était logique qu'elle se retira. L'homme moderne a autre chose à faire que de tourner son regard vers le ciel".
Pourtant, ni Sylvain Tesson, ni Sonia Mabrouk, qui publie Reconquérir le sacré, ne veulent laisser le dernier mot à cet aplatissement, à ce désenchantement du monde. Chacun a sa manière résiste.
Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.
Géographe de formation, Sylvain Tesson a choisi très tôt, dès l'âge de 19 ans, de faire des voyages et des expéditions dans des conditions souvent extrêmes, dont il rapporte des carnets, des livres ou des films. Il est en somme un arpenteur autant qu'un géographe, un "Wanderer" comme il se définit lui-même en reprenant un surnom qui fut attribué à Goethe en son temps.
Mais qu'est-ce que le fait d'être à ce point mobile, tout le contraire d'un sédentaire, change à cette belle discipline qu'on appelle la géographie ? Et - question subsidiaire - à quelle vitesse faut-il se déplacer sur la Terre pour bien saisir la forme du monde ?
Émission "Science en questions", animée par Etienne Klein.
Suite à la projection du film Les Ailes de Patagonie, dans lequel un Groupe Militaire de Haute Montagne l'a accompagné sur les traces de trois pilotes légendaires de l'Aéropostale : Mermoz, Saint-Exupéry et Guillaumet.
L'occasion pour l'écrivain voyageur français Sylvain Tesson, géographe de formation, de produire une réflexion sur les notions de risque et d'engagement.
Puisque l'époque nous assigne à résidence, prenons la fuite à bord du bateau ivre de la poésie : Arthur Rimbaud.
L’écrivain-voyageur Sylvain Tesson s'attaque au mythe Rimbaud en le sortant de la kermesse biographique et en le dépoussiérant de ses vieux habits de jeune monstre de la poésie : Rimbaud anarchiste, communard, voyou, punk, beatnik, sauvage, avant-gardiste, moderne, trouvère, futuriste... Certes mais surtout Rimbaud, poète.
À ses côté, Sylvain Tesson marche et traverse les paysages réels ou imaginaires suivant le cap tracé par René Char : "Rimbaud poète, cela suffit et cela est infini".
Le 15 avril 2019, Notre-Dame était la proie des flammes, les parisiens abasourdis n'en croyaient pas leurs yeux, la France toute entière pleurait et l'émotion a franchi les frontières. Dans les jours et les semaines qui ont suivi, les dons ont afflué de partout mais comme les événements se succèdent et s'anéantissent en se succédant, on est, depuis, passé à autre chose.
L'actualité ne nous laissant pas une minute de répit, il nous appartient de prendre le temps de revenir sur ce chagrin qui, s'il a disparu de la une des journaux, étreint toujours nos coeurs.
Que s'est-il passé exactement le 15 avril 2019 ? Faut-il voir dans l'incendie de Notre-Dame un signe, un message, un avertissement ou une occasion à saisir ?
Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.
Souvent à pied, parfois à cheval, en side-car ou à vélo, Sylvain Tesson parcourt le monde depuis presque trente ans. Parcours solitaire, la plupart du temps, favorisant le déploiement des ressources intérieures et les rencontres insolites. En témoignent les nombreux récits publiés depuis 1996. Sylvain Tesson s'inscrit donc dans la tradition des écrivains voyageurs, tels que le firent à leur époque Nicolas Bouvier ou Bruce Chatwin.
Mais, à l'instar de ses célèbres homologues, sa production littéraire ne se réduit pas aux seuls récits de voyage. Nous y trouvons également des essais et des recueils de nouvelles. C'est cette partie spécifique de son œuvre qui nous est donnée ici à entendre. Parce que moins connue, plus confidentielle, et pourtant indispensable pour mieux saisir à la fois l'homme et l'écrivain...
"Demeure" pour le philosophe François-Xavier Bellamy, est à la fois un substantif et un verbe à l'impératif. Il en a fait l'emblème de son livre pour répondre à "la frénésie de mouvement" de l'époque, "ou plutôt le fait que le mouvement y soit devenu à soi seul un but".
L'écrivain-voyageur Sylvain Tesson, lui, répond de son itinérance perpétuelle et vagabonde par sa vie. Mais n'en fait pas prophétie et encore moins proposition politique. Et s'il a fondé sa vie sur l'aventure et voue au mouvement physique et musculaire un amour profond, il serait faux de penser ses écrits comme un appel au "bougisme", comme modalité d'organisation des sociétés.
Alors, est-ce à dire que l'expérience et la vision du monde de François-Xavier Bellamy et de Sylvain Tesson s'opposent radicalement ? Pas si sûr !
Le 15 avril 2019, un incendie ravageait Notre-Dame de Paris et, d'emblée, l'écho de ce sinistre a envahi le monde. L'émotion universellement ressentie nous invite à réfléchir sur la portée de cet événement, ses implications et sa signification.
Et c'est à Sylvain Tesson, écrivain et voyageur, auteur de Notre Dame de Paris, ô Reine de douleur (Les Equateurs, 2019), qu'il revient de nous donner sa compréhension du caractère unique de ce monument et de nous livrer sa libre interprétation du signe que peut représenter l'incendie de la cathédrale de Paris.