À quel prix, et sous quelles conditions, pouvons-nous vivre ensemble ? Cette question fait clivage. Le souverainisme est ce nouveau spectre qui hante le monde. Rien de plus normal pourtant, car la question de la souveraineté est fondatrice de la démocratie. Elle fonde la communauté politique, ce que l'on appelle le peuple, et définit un ordre politique.
Partout en Europe et dans le monde s'exprime la volonté populaire de retrouver sa souveraineté. Que ce soit face aux incohérences de l'Union européenne sur la crise des réfugiés, ou face aux questions suscitées par le déni de la souveraineté grecque des institutions de la zone Euro, la souveraineté est la question d'aujourd'hui.
Si la notion de souveraineté a pris une place centrale dans le débat, c'est bien parce qu'elle touche à quelque chose d'essentiel : la liberté. Celle de faire et de décider, en son propre nom comme de manière collective.
Mais qui dit souveraineté dit aussi peuple et laïcité. Aujourd'hui plus que jamais, il est impératif de rejeter les définitions du peuple fondées sur l'ethnie ou la religion, et d'affirmer la nature historique et politique de cette notion.
Faire disparaître du champ politique le principe de souveraineté ne peut se justifier que par une volonté de faire disparaître aussi le principe de démocratie. Il ne faut alors pas s'étonner de ce que la société glisse vers l'anomie et la guerre de ''tous contre tous''.
Une conférence organisée par l'association "Critique de la Raison Européenne".
Depuis les attentats de l’année 2015, la France est en proie à un certain nombre d’interrogations qui dépassent largement le cadre de la lutte antiterroriste. Les menaces qui planent sur notre pays interrogent les fondements même de la société.
Dans cette conférence, Pierre-Yves Rougeyron s'attaque à cette problèmatique en faisant la généalogie de la notion grecque de "stasis", notion qui désignait les grands troubles intérieurs au sein des cités-état, soit la guerre civile.
Un concept réactualisé et pensé au présent dans le cadre de la nation française, à l'heure où les grandes épreuves menaçant notre cohésion approchent dangereusement.
On ne présente plus Michel Drac et Lucien Cerise, réunis par Culture Populaire pour la première fois à Nice.
En suivant les travaux de Michel Drac, vous aurez compris que le "système" est entré dans une zone de "turbulences". Mieux vaut attacher nos ceintures…
Le capitalisme néolibéral mondialisé bute sur des limites technologiques et environnementales qui, à moins d’un miracle scientifique, rendent illusoire tout retour d’une croissance pérenne.
Au cœur de ce "système", "l’Empire" thalassocratique à prédominance américaine voit sa suprématie remise en cause par l’émergence d’un contre-empire (Russie/Chine) offrant une porte de sortie vers un monde multipolaire.
Les élites occidentales, sur la défensive, sont passées d’une politique de la carotte (redistribution équitable du rapport capital/travail) à celle du bâton (prédation financière et casse sociale) dont le terrain de jeu privilégié semble être malheureusement l’Europe.
Les deux invités illustrent les méthodes de ce durcissement envers les peuples, et notamment envers le peuple français. Stratégie du choc et stratégies de la tension, ingénierie sociale et grand remplacement, rien ne nous sera épargné pour que la France, pièce fondamentale de l’échiquier européen, reste dans le giron impérial.
Quand une conception politique de la nation affronte une idée charnelle de la même réalité, cela donne un débat entre Jacques Sapir et Jean-Yves Le Gallou.
Deux approches différentes, qui se rapprochent parfois mais s'affrontent souvent, pour répondre à une même question : que pouvons-nous faire pour sortir la France de ses problèmes ?
Valérie Bugault, avocate spécialisée en fiscalité internationale et militante à l'UPR, nous présente une double conférence où est exposé le fonctionnement des institutions de l'Union européenne.
Conférence n°1 : les institutions de l'UE
1. Comparaison de la répartition et de l'exercice des pouvoirs exécutif, juridictionnel et législatif dans la Ve République française et dans l'UE
2. Analyse juridique et géopolitique des pouvoirs "fédéralistes" spécifiques à l’UE : l’organisation régionale et le pouvoir financier
3. Détails des processus décisionnels au sein de l’UE
Conférence n°2 : les grandes tendances de l’UE
1. La liberté professionnelle
2. La liberté de circulation des marchandises
3. La liberté de circulation des capitaux et son corrolaire, l’organisation des paradis fiscaux
4. L’assujettissement militaire à l’OTAN et ses conséquences pour la France
Thibault Isabel nous dresse un portait du grand penseur du socialisme qu'était l'autodidacte Pierre-Joseph Proudhon.
Thèmes abordés :
00:00:41 - Qui était Pierre-Joseph Proudhon ?
00:04:17 - Proudhon dans le paysage socialiste ?
00:08:04 - Marx contre Proudhon
00:13:45 - Proudhon et la religion
00:18:00 - Dialectique proudhonienne et dialectique marxiste
00:22:24 - Proudhon et la propriété
00:27:27 - L'anarchisme proudhonien
00:30:54 - L'anticapitalisme proudhonien
00:33:43 - Qu'est-ce que le "mutuellisme"?
00:37:09 - Proudhon : un "petit-bourgeois" ?
00:40:25 - Proudhon et la "Banque du peuple" ?
00:43:04 - Proudhon et la lutte des classes
00:45:27 - Anthropologie proudhonienne?
00:48:49 - Critique de l’État et critique du Capital chez Proudhon ?
00:54:53 - Le fédéralisme proudhonien
00:58:49 - Fédéralisme et échelles du pouvoir
01:04:20 - Fédéralisme proudhonien et fédéralisme maurrassien
01:07:49 - Place de la Nation dans le fédéralisme proudhonien
01:11:12 - Fédéralisme proudhonien et fédéralisme européen contemporain ?
01:12:52 - La postérité de Proudhon
01:14:42 - Proudhon était-il de gauche ?
Henri Fouquereau reçoit dans son "Libre Journal de la France Libre" la piquante et trop rare Marie-France Garaud.
L'occasion d’écouter cette grande dame de la vie politique de la 5e République nous conter de savoureuses anecdotes, et mettre sur la table le sujet de la perte de souveraineté de la nation française, réduisant le rôle des parlementaires, ministres et Président de la République à celui de simples exécutants de décisions prises ailleurs, par des oligarques non élus au sein des instances de l'Union européenne.
Quel malheur que des responsables politiques de ce calibre n'existent plus... Revenez, Marie-France !