Sécurite, territoire, population. Avec Michel Foucault au Collège de France.


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1978

Ce cours marque un tournant dans le développement de la recherche de Michel Foucault. Partant du problème du bio-pouvoir, introduit à la fin du séminaire Il faut défendre la société il se propose d'étudier la mise en place, au XVIIIe siècle, de cette nouvelle technologie de pouvoir, distincte des mécanismes disciplinaires, qui a pour objet la population et entreprend de la gérer à partir de la connaissance de ses régularités spécifiques. Technologie de sécurité indissociable – telle est la thèse originale que formule ce cours – du libéralisme comme rationalité gouvernementale fondée sur le principe du "laisser faire".
Cette analyse fait apparaître l'importance de la notion de "gouvernement". C'est pourquoi Michel Foucault choisit rapidement de resituer sa problématique dans le cadre d'une histoire de la "gouvernementalité". Coup de théâtre théorique, par lequel il déplace soudain l'horizon du cours : non plus l'histoire des dispositifs de sécurité, qui passe provisoirement au second plan, mais la généalogie de l'État moderne, à travers les procédures mises en œuvre, en Occident, pour assurer le "gouvernement des hommes".
Deux moments essentiels sont alors étudiés : l'invention tout d'abord, par le christianisme, d'un nouveau type de pouvoir, étranger à la tradition gréco-romaine, prenant en charge les hommes pour les conduire individuellement vers leur salut ; la formation, ensuite, d'une "gouvernementalité" politique, aux XVIe-XVIIe siècles, qui inscrit la conduite des individus dans l'exercice du pouvoir souverain.
Du pastorat chrétien au gouvernement selon la raison d'État, c'est ainsi la double face, individualisante et totalisante, de la rationalité politique dont procède l'État moderne qui se trouve dévoilée. Il devient possible, à partir de là d'analyser le statut de la liberté au sein de la gouvernementalité libérale née au XVIIIe siècle.

Y-a-t-il une vérité ?, par Jean Daujat.


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1974

Y a-t-il une vérité certaine ? L'intelligence humaine peut-elle savoir ce qui est vrai ou faux ? Questions essentielles auxquelles cette série de cours a l'ambition de répondre en retournant aux vérités philosophiques fondamentales qui sont les principes directeurs de la vie individuelle. Il y a, en effet, contrairement à ce que pensent beaucoup de nos contemporains, des certitudes obtenues par l'expérience et le raisonnement et dont les conclusions peuvent être admises et comprises par tous.
Issu de dizaines d'années de pratique, cet enseignement suit un plan pédagogique en abordant la question de l'être, de l'objet de la connaissance et des limites de l'intelligence, des moyens d'action de l'homme et enfin des êtres immatériels, de la conscience et de l'existence de Dieu et de ce que nous pouvons connaître de lui sans faire appel à la révélation.
Jean Daujat n'écarte pas non plus le statut des vérités révélées. En effet, même la foi a besoin de l'intelligence. Elle présuppose que l'intelligence humaine qui va adhérer aux vérités révélées en les croyant vraies est une faculté de connaissance qui sait discerner le vrai du faux et reconnaître la vérité avec certitude.

Gershom Scholem, historien du messie Sabbataï Tsevi : une série d'émissions sur France Culture.


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06.1984

La figure de Sabbataï Tsevi, le messie de Smyrne, hante l'histoire juive ainsi que l'histoire des mouvements apocalyptiques, d'autant qu'elle est restée très longtemps totalement inexplorée. Il fallait Gershom Scholem, grand historien de la kabbale et de la mystique juive, pour nous donner une évocation détaillée du personnage, qui, dans toute l'Europe et en Orient, apparut comme le messie.
Comment presque tout un peuple a cru à un moment à la fin du monde et s'y est activement préparé, comment le fol espoir de délivrance bouleversa les données historiques concrètes et l'ordre social ordinaire pour s'effondrer ensuite et jeter dans le désarroi le monde juif abusé, c'est la question à laquelle Gershom Scholem a tenté de répondre.
Aborder l'histoire dans l'horizon de ce qu'imaginent les hommes et non sous l'angle étriqué de leurs conditions d'existence matérielle, tel est l'apport de Gershom Scholem à la démarche historique.

Une série d'émission animée par Emmanuel Hirsch.

L'abri souverain : architecture, protection, salut (XIII-XVIIe siècle). Avec Pierre Caye au Collège de France.


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09.06.2015

L'architecture est le vieux nom de la technique. Palais, jardins et hôtels, villes, châteaux et forteresses de l'âge humaniste et classique ne sont pas seulement des œuvres d'art, mais aussi des machines qui soutinrent la puissance des vieux empires, épargnèrent le temps et la force des hommes, et favorisèrent le règne d'une économie faite de beauté, de parcimonie et d'art de vivre, ce qu'on appelle Décor. Mais machines ô combien étranges, dépourvues de rouages et de mécanismes, vides comme une coquille de noix !
C’est à la constitution de ce paradigme poïétique et technique bien éloigné de ce que nous entendons habituellement sous le nom de technique, et à la compréhension du fonctionnement mystérieux et discret de ces machines que se consacre Pierre Caye dans cette intervention.

Grandes figures de l'histoire chrétienne. Avec Henri Blocher à l'Eglise du Tabernacle à Paris.


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2019

D'hier à aujourd'hui, des personnalités ont été appelées à souligner l'oeuvre de Dieu au travers de leur ministère. Elles ont, chacunes à leur manière, incarné l'Église et le travail de l'Esprit en son sein.
Le professeur de théologique systématique Henri Blocher nous rappelle le rôle de ces grands noms de l'histoire du christianisme et nous permet de comprendre quels fut leurs apports, mais aussi leur limites.
Une leçon d'histoire... et de foi !

Quand s'efface le purgatoire. Avec Guillaume Cuchet sur France Culture.


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06.01.2018

Le purgatoire, disons-le tout net, est en mauvaise forme. Sur la Toile, les sites du catholicisme traditionaliste multiplient leurs reproches à ce sujet envers le pape François. Ils l'accusent de le laisser doucement s'effacer, de ne le mentionner quasiment jamais, tout en semblant simultanément réticent envers la pratique des indulgences dont il a, comme souverain pontife, la maîtrise et qui permettrait d'abréger le séjour des âmes dans cet état intermédiaire entre enfer et paradis.
On ne peut qu'être intrigué par cette quasi-disparition qui aurait tant surpris nos ancêtres, pour qui le purgatoire figurait en bonne place dans la catéchèse et, plus largement, dans la vulgate de la culture chrétienne.
Une manière féconde d'interpréter cela peut être de considérer la chose dans la longue durée, à partir d'une constatation primordiale : la grande prospérité du purgatoire, si l'on peut dire, ne date que des débuts du second millénaire après le Christ. Il n'a pas son fondement dans les Écritures Saintes et il a connu, de siècle en siècle, des fortunes fort inégales, parfois promu comme essentiel et parfois refoulé loin du cœur de la foi, éprouvé et répandu.
Voilà un beau sujet de curiosité sur lequel l'historien Guillaume Cuchet pourra nous être d'un grand secours.

Émission "Concordance des temps", animée par Jean-Noël Jeanneney.

Les évangéliques dans le paysage théologique d'aujourd'hui. Avec Henri Blocher pour le Free College.


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12.2017

Le monde protestant est en ébullition du point de vue théologique : les grands axes de la foi des Réformateurs – "solus Christus, sola Scriptura, sola fide…" – sont balayés et de nouvelles lignes de fracture se déployent ces dernières années pour se transformer en véritables gouffres…
Henri Blocher, professeur de théologique systématique, nous donne une série de conférences qui doit nous permettre de comprendre d'où viennent les évangéliques, quelle est leur identité au sein des différents courants théologiques qui marquent le christianisme contemporain, et d'identifier les fronts sur lesquels tenir ferme.
Un éclairage nécessaire sur des questions cruciales pour les évangéliques d'aujourd'hui et de demain.

De Congar à Bergoglio, genèse et actualité de la religion "conciliaire". Avec Adrien Abauzit à la Chapelle Saint Pie V de Rennes.


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17.03.2019

Bien que tout catholique soit censé se soumettre, sans exception aucune, aux dogmes enseignés par l'Église sous peine de tomber dans l'hérésie, nombreux sont ceux qui ont été niés ou dénaturés lors du concile Vatican II, privant ainsi le plus grand nombre des fidèles de pouvoir comprendre ce qui est appelé -à tort- la "crise de l’Église".
Adrien Abauzit se propose donc de présenter quelques-unes de ces impostures et d'en révéler les acteurs pour nous inviter à revenir aux enseignements traditionnels de l'Église, tels qu'exposés par les différents textes du Magistère.