Le géographe Christophe Guilluy, auteur du Crépuscule de la France d'en haut et de La France périphérique : comment on a sacrifié les classes populaires et ayant théorisé le concept de "France périphérique", revient sur la carte des votes de la présidentielle, sur les notions de "France d'en haut" et de "France d'en bas" aussi que sur la nomination d'un ministre de la cohésion des territoires.
Un éclairage intéressant pour comprendre les évolutions politiques récentes.
Émission "Une Semaine en France", animée par Claire Servajean.
Qui n'a pas un proche, un ancien camarade de classe ou un collègue ayant voté Macron ? Ce ne sont pas forcément des idiots, et si son électorat goûte peu à la soupe populaire, il ne s'agit pas non plus toujours de winners vérifiant le cours de la Bourse sur leur smartphone entre deux rails de cocaïne et un troussage de secrétaire (mâle ou femelle, parce que c'est notre projet).
Pourquoi ton oncle qui vient de prendre sa retraite après 40 ans de travail subalterne en entreprise a-t-il mis ce bulletin dans l'urne ? Et ta cousine étudiante en biologie ? Et ta bouchère qui le trouve beau et dynamique ? Nous vivons une époque de dissolution mais tout de même, comment peut-on être macroniste ?
Michel Drac, intervenant bien connu des médias alternatifs, auteur de nombreux ouvrages dont dernièrement Voir Macron, veut répondre à cette question. Il est de bon ton de psychanalyser les opinions dissidentes : tu n'es pas d'accord avec le pouvoir en place parce que tu avais de l'acné à l'adolescence. Cette fois, Michel Drac retourne l'accusation et se propose de sonder l'inconscient néolibéral pour mieux comprendre ce qui pousse des citoyens lambda à soutenir des politiques qui ne vont pas dans leur intérêt.
Michel Drac, analyste politique et prospectiviste bien connu, s'arrète sur les différents écrits publiés par les candidats à l'élection présidentielle française de 2017.
Ces livres, en plus de mettre en lumière les idées que portent certains politiques, nous renseignent plus largement sur notre époque, ses dérives et la dynamique historique qui nous (em)porte.
Du début de la campagne électorale de l'élection présidentielle jusqu'au deuxième tour des législatives 2017, les citoyens français seront appelés à renouveler leurs représentants.
Alors que les idées souverainistes continuent de gagner du terrain, l'offre politique va-t-elle suivre cette demande ? Les classes dirigeantes, majoritairement opposées à l'indépendance française, arriveront-elles à conserver leurs prébendes ?
Pierre-Yves Rougeyron commente pour nous, semaines après semaines, l'évolution des rapports de forces du monde politique français.
Cela n'aura échappé à personne : depuis un mois et l'élection d'Emmanuel Macron, comme au lendemain de toute défaite, c'est l'heure des comptes, des remises en cause, chez ceux qui ont mordu la poussière. A grands coups de tribunes et de phrases choc, les non-conformistes, le camp illibéral dans toute sa pluralité, cherche un coupable.
Et peut-être ce débat s'est-il le mieux exprimé par la passe d'arme entre Eric Zemmour et Jacques Sapir. Eric Zemmour a critiqué Marine Le Pen, son "fiasco intégral", incriminant l'influence de Jacques Sapir via le cerveau de Florian Philippot. Mais évidemment, Jacques Sapir lui a répondu sur son blog…
Dans l'absolu, cette querelle oppose l'un des piliers de la droite identitaire à l'un des porte-paroles de la gauche souverainiste. Et la substance de cette querelle pourrait bien déterminer la politique des prochaines années — rien que cela !
L'occasion était donc trop belle : les deux duellistes tirent les choses au clair et à défaut de fleurets, au moins étaient-ils armés de micros...
Alors que le parti Podemos a pris place au sein des instances gouvernementales espagnoles, qui et comment sera gouverné le pays ? Car le résultat des dernières élections modifie profondément le paysage politique et témoigne d'abord de la division du pays.
La "gauche radicale" est-elle la solution pour permettre à l'Espagne de relever les défis auxquels elle est confrontée ?
Alors que les strapontins politiques français sont remis aux enchères pour les cinq prochaines années, le polémiste Alain Soral accompagne le déroulement de la campagne présidentielle de ses commentaires.
Une seule question reste d'importance : le système en place conservera-t-il le pouvoir ? Et si bouleversement il y a, est-ce que tout changera pour que tout reste comme avant ?
Conseiller du prince ou âme damnée, pygmalion ou gourou, la frontière est mince, en politique, entre le vice et la vertu. Le pouvoir ne connaît que le clair-obscur.
Patrick Buisson aussi. Entre légende dorée et légende noire. L'éminence grise cultive le secret, le faiseur de roi suscite des fantasmes, le champion du débat d'idées intrigue.
C'est pour les uns "le mauvais génie" tombé en disgrâce ; pour les autres, l'architecte de l'élection de 2007 et celui qui a évité au président sortant un naufrage en 2012. Surnommé "l'alchimiste" par l'ancien chef de l'État, le conseiller a posé les jalons d'une révolution conservatrice, aujourd'hui "hors les murs". Peut-être demain dans les murs.
Identité nationale, rupture du front républicain, retour des frontières, levée des tabous : la droite décomplexée n'en finit pas de soigner sa ligne Buisson, avec ou sans Sarkozy. L'enjeu ? La bataille culturelle.
François Bousquet nous raconte l'histoire d'un homme clivant, forcément clivant, qui a changé le visage de la droite.