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Comment analyser les réalités sociales, économiques et politiques israélo-palestiniennes à l'heure du massacre à Gaza (9 mars 2024) ? Avec quelles théories et quels concepts ?
Partant d'une insatisfaction face aux approches dominantes des réalités israélo-palestiniennes, Emilio Minassian, bon connaisseur des camps de réfugiés en Cisjordanie, tente de combiner des approches en termes de capitalisme et de rapports de classe et des approches en termes de colonisation de peuplement pour comprendre la réalité et la dynamique du conflit israélo-palestinien.
Une émission animée par Armel Campagne.


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Le Bund, organisation sociale-démocrate des ouvriers juifs, né dans la clandestinité en 1897, fut le premier parti politique juif, socialiste, marxiste et laïque. Il rassembla nombre de Juifs de Pologne, de Lituanie et de Russie qui luttèrent avec acharnement contre l’autocratie tsariste.
Bien plus qu'une simple formation politique, le Bund sut développer un véritable mouvement culturel dont le yiddish fut la sève. Souvent décrié au sein des masses juives elles-mêmes, que ce soit par les religieux, les sionistes de toutes tendances et même par les communistes et les libéraux, le Bund fut de tous les combats contre l'oppression russe, soviétique, polonaise et nazie.
À partir des travaux de Henri Minczeles, Constance Pâris De Bollardière nous présente l'épopée de ce mouvement, de sa naissance jusqu'aux dernières purges staliniennes, en passant par les révolutions de 1905 et de 1917 et par l'insurrection du ghetto de Varsovie. Elle nous restitue aussi ce que fut la vie et l'action de ses leaders et de ses militants, que la Shoah a ensevelis et dont les cendres ont été balayées par une Histoire bien oublieuse.


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Le dernier Abécédaire d'Alain Soral Plus Con tu Meurs!, fait partie avec Comprendre l'Empire et Comprendre l'époque d'une tétralogie si l'on ajoute Vers la féminisation. Cette oeuvre constitue un ensemble dialectique qu'il est indispensable de lire et d'intégrer.
Car par-delà la dimension purement intellectuelle, cette oeuvre représente un arsenal conceptuel, indispensable pour disséquer et comprendre les rouages de notre époque et des systèmes de domination.
Plus Con tu Meurs! n'est pas qu'un simple abécédaire ou un recueil d'aphorismes. C'est avant tout l'essence d'une oeuvre intellectuelle qui s'étale sur plusieurs décennies, et où chaque lettre et chaque thème, constitue une invitation à la pensée critique et dialectique.
- 0'00'00 : Introduction du livre, de Hegel à Nietzsche
- 0'11'22 : Un héroïsme tragique
- 0'23'23 : L'héroïsme n'est pas qu'une question de testostérone
- 0'38'20 : Du chantage mémoriel occidental au Karma asiatique, un changement de paradigme
- 0'51'20 : L'inefficacité des manifs et des hashtags contre les réseaux profonds
- 1'02'06 : L'affaire Palmade, contradictions et limites des bons sentiments
- 1'07'40 : Les extraterrestres, l'ultime carte des mondialistes ?
- 1'13'53 : L'Occident devrait s'inspirer de l'exemple nord-coréen
- 1'24'00 : Pierre Hillard, mondialisme contre mondialisme, les affres de la bigoterie
- 1'41'53 : Le marxisme culturel, des origines à l'idéologie "Woke" et au "cancel culture"
- 1'57'41 : Elon Musk, quand le Golem se retourne contre son maitre
- 2'06'17 : La tétralogie soralienne
Un entretien mené par Rachid Achachi.


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Dans la rhétorique du choc des civilisations qui servait hier à justifier la mal nommée "guerre contre le terrorisme" et aujourd'hui la répression génocidaire à Gaza, un concept se trouve depuis une quarantaine d'années mobilisé : celui de la "civilisation judéo-chrétienne". Ce contre-sens historique est porté aujourd'hui en étendard par les droites extrêmes et les extrêmes droites occidentales, de Bruno Retailleau jusqu'à Benyamin Nétanyahou.
À quoi renvoie au juste ce concept ? Que signifie cette appropriation récente par la culture européenne et nord-américaine de la judéité, après une histoire pluriséculaire de pogroms anti-juifs sur le Vieux continent ? Quels en sont les mécanismes ? Et contre quels nouveaux ennemis de l’Occident ce doublon est-il mobilisé ?
- 0'00'00 : étrange histoire, étrange géographie
- 0'07'37 : anti-judaïsme
- 0'14'14 : antisémitisme
- 0'18'30 : nazisme
- 0'21'58 : une invention orientale
- 0'24'22 : sionisme, nationalismes
- 0'31'09 : moment Eichmann
- 0'36'44 : l'Europe se restaure une innocence
- 0'41'48 : "Innocence ontologique"
- 0'48'36 : colonialisme
- 0'55'56 : monde Arabe
- 1'03'38 : sionisme chrétien
- 1'08'25 : diaspora
- 1'13'40 : et l'extrême droite ?
Émission "HorizonsXXI", animée par Sarra Grira.


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Née à Fès en 1961, au sein d'une famille qui quitta le Maroc pour la France durant son enfance, Eva Illouz est aujourd'hui sociologue et directrice d'études à l'EHESS, après avoir enseigné notamment à l'université hébraïque de Jérusalem et à Princeton.
Chercheuse reconnue pour ses travaux sur les émotions et la condition amoureuse, ses livres sont traduits dans une vingtaine de langues. Engagée à gauche en Israël, où elle a longtemps vécu et où elle garde des attaches profondes, elle constate avec effroi la faillite de la gauche française à nommer et à dénoncer les massacres du 7 octobre, et en analyse les causes et les effets.
Quand les Lumières et leurs vertus ont été rejetées, l'antisionisme devient la seule vertu capable de rassembler ceux qui ont tout déconstruit.
Un entretien mené par Stéphane Bou.


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En commémoration de l'expulsion forcée d'environ 750'000 Palestiniens en 1947-1948 (la Nakba), il est important de revenir aux racines du "conflit israélo-palestinien", de la création de l'Etat d’Israël jusqu'au massacre à Gaza, en mettant en lumière le phénomène le plus important permettant d'expliquer cet état de fait : la colonisation de peuplement.
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Dans un contexte de montée de l'antisémitisme en France, de guerre coloniale à Gaza, et plus récemment de polémique sur le caractère antisémite des violences à Amsterdam en novembre 2024, cette émission vise à poser les jalons d'une articulation entre montée de l'antisémitisme et violence coloniale en Palestine, d'une part, et entre lutte contre l'antisémitisme et lutte contre le colonialisme israélien, d'autre part.


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Produit typique de la symbiose judéo-allemande, Martin Buber (1878-1965) est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands penseurs juifs du XXe siècle. L'originalité de son parcours n'en est pas moins souvent méconnue. Influencé dans sa jeunesse par la pensée de Nietzsche et la philosophie romantique de la vie, auteur d'une thèse de doctorat sur la mystique rhénane, il adhéra dès 1898 au mouvement sioniste parce qu'il y voyait une occasion pour le peuple juif de se régénérer en développant une "nouvelle culture de la beauté", vision "culturelle" qui le mit vite en opposition avec Theodor Herzl. Très proche de l'anarchiste Gustav Landauer, mais aussi de plusieurs représentants de la Révolution Conservatrice allemande, il se fit ensuite connaître par ses travaux sur le hassidisme, mouvement mystique juif antimoderne dans lequel il voyait l'exemple même d'une "tradition vivante".
Mais c'est surtout dans son livre le plus célèbre, Le Je et Tu (1923), que Buber s'est définitivement affirmé comme le théoricien d'une identité communautaire fondée sur la réciprocité : "Au commencement est la relation, qui est une catégorie de l'Etre". Les deux termes essentiels qui fondent la dialectique de la relation (que ce soit avec les autres hommes, la nature ou le cosmos tout entier) sont le Je-Tu, qui seul permet un véritable dialogue, et le Je-Cela, attitude réductrice et égotiste qui transforme les personnes en simples objets.
Une oeuvre à découvrir.
Émission du "Libre Journal de la Nouvelle droite", animée par Thomas Hennetier.