"Le titre proposé n’est pas énigmatique. Il signifie qu’il y a un itinéraire possible entre certains traits fondamentaux de la condition humaine et les problèmes éthiques" commence Paul Ricœur dans cette conférence.
Dans un langage simple et didactique, il déroule ici un itinéraire rétrospectif qui relie plusieurs thèmes majeurs de son œuvre, en employant notamment le concept d' "identité narrative" pour comprendre l'horizon de sens des êtres humains.
L'un des penseurs chrétiens les plus importants du XXe siècle nous parle du devenir de notre "société technicienne" moderne, qui peut se définir par une recherche constante d'efficacité où les moyens prennent le pas sur les fins.
En seconde partie, c'est le sujet du christianisme qui est abordé : la foi chrétienne doit -ou devrait- nous offrir un axe de résistance possible contre le déchaînement technicien et la perte de sens qui est son corollaire.
Émission "Rencontres", animée par Marcel Brisebois.
Nous vivons dans un monde dont la caractéristique principale est son absence de sens.
Nous avons reçu un héritage, mais sans testament, et nous retrouvons dans la position des héritiers sans mandat, incapables dès lors de recevoir, de conserver et de transmettre.
Mais comment en sommes-nous arrivés là ? Et qui en est responsable ?
La première question qui traverse le travail de Lucien Cerise est : "Comment pirater un cerveau ?"
La seconde, essentielle, suit alors immédiatement : "Comment s’en protéger ?" Car le piratage des cerveaux par l’ingénierie sociale et d’autres procédés est déjà une réalité, et les cerveaux piratés sont les nôtres.
Ce "neuro-piratage" peut consister à agir sur le hardware, c’est-à-dire sur le substrat biologique et génétique du cerveau, mais il peut également consister à agir sur le software, c’est-à-dire sur le code de communication que l’on apprend de la société. Ce code d’origine épigénétique – ce langage, ou logiciel – nous vient du bain socioculturel dans lequel nous sommes plongés depuis l’enfance, imprimant au cerveau son architecture neuronale.
L’étude des groupes sociaux, de leur mode de construction, des liens qui les structurent, a permis à ceux qui veulent maîtriser les foules d’agir sur ses membres, de modifier leurs comportements, voire de les détruire en tant qu’individus et groupes, les uns dépendant des autres. Car l’individu déconnecté de tout groupe, de toute hiérarchie, de toute représentation, de tout "stéréotype", ne peut survivre qu’en développant des symptômes psychotiques.
En attaquant les liens naturels, liens œdipiens de la différenciation masculin/féminin, mais aussi de la hiérarchie parents/enfants, en abolissant la notion de limites, dont le dépassement en psychologie s’appelle perversion, c’est toute la société qui est attaquée. Déstructurée, rendue malléable – on parle de société "liquide" –, elle sera alors le jouet d’une petite oligarchie qui n’aura plus rien à craindre des peuples dont elle s’est approprié les âmes.
Si l'on accepte l'idée que la société de consommation est romantique, à savoir que les consommateurs recherchent en permanence de la nouveauté, de l'inédit et des stimulations de tous ordres, il est compréhensible que les marques nous vantent en permanence la nouveauté et se targuent de proposer de la singularité. N'est-ce d'ailleurs pas propre au principe de démarcation qui fonde l'idée même de marque ?
Pour autant, quiconque circule dans l'espace urbain et marchand se rend vite compte qu'au delà d'un discours ambiant sur la nouveauté ne circulent souvent que des codes surannés, des produits qui ne sont que des clones sans âme.
L'objet de cette conférence est de penser cette ambivalence consubstantielle aux marques qui consiste à articuler une logique de répétition qui permet la réassurance et le contrôle de l'expérience avec une logique de singularisation qui émoustille les consommateurs en guise d'inattendu.
Une conférence en deux parties ou Alain De Benoist s'attarde d'abord sur un des aspects particuliers du libéralisme, à savoir la mise en place du traité de libre-échange transatlantique.Dans un second temps, Charles Robin porte un regard plus général sur la logique libérale, idéologie maîtresse de notre temps, qui poursuit son oeuvre de dissolution des peuples et des cultures enracinées.