En temps que philologue et traductrice, Barbara Cassin connait bien le problème de la pluralité interpértative et plaide pour la reconnaissance des fondements historiques et cognitifs de la notion de point de vue.
C'est donc une conception plus souple de la vérité qui est ici défendue, ou le mal à pourchasser se nomme "absolutisme", posture qui empêche d'entrer en relation avec l'autre.
Le mot "relativisme" désigne donc la position par laquelle on échappe à ces deux paresses : celle de l'absolutisme du point de vue et celle de l'universalité qui se met à l'abri de la contradiction.
Le thème retenu pour les rencontres de l'année 2011 était la vérité. Francis Wolff met en perspective ce concept dans les trois ordres dans lequels il a été abordé dans les autres conférence :
- la vérité comme opposition au mensonge, dans l'ordre moral
- dans l'ordre scientifique, la vérité comme opposé à l'erreur, au faux
- enfin dans l'ordre ontologique, en tentant une définition de ce qu'est la vérité
Francis Wolff en revient aux conclusion d'Aristote, permettant selon lui de parer aux critiques du concept de vérité, critiques qui ont parcouru toute l'histoire de la philosophie.
Contre le pragmatisme (la vérité est réduite au succès des actions qu'une connaissance permet de projeter ou d'accomplir) ou le scepticisme (aucune connaissance n'est fondée), contre l'anarchisme épistémologique (accueillir une pluralité de méthodes et de vérités contradictoires, où la validé est circonstancielle et subjective) contre la sociologisation des vérités scientifiques et enfin contre une pratique inductive de la science, Daniel Parrochia plaide pour un "relativisme modéré" qu'il développe tout au long de la conférence.