De Pasolini, les Français ont surtout retenu son oeuvre cinématographique. Mais en Italie, c'est le Pasolini poète qui est célébré. Poète, mais aussi romancier, critique d'art, engagé politique, Pasolini est extrême, excessif, scandaleux, mais jamais provocateur. Gare aux âmes sensibles !
En quatre temps, ces émissions nous emmènent aux limites du figurable avec le film Salò ou les 120 Journées de Sodome de Pasolini, dans sa poésie, ses écrits autobiographiques, et enfin sa pensée philosophique.
Émission "Les Chemins de la philosophie", animée par Adèle Van Reeth.
Même si ses films ne passent plus guère sur les chaînes cinéma de la télévision, Pier Paolo Pasolini est d'abord connu en France comme cinéaste. On sait qu'il fut aussi, avec la même prolixité, avec la même intensité, poète, romancier, penseur. Et c'est précisément le penseur, qu'à l'occasion de la parution du Chaos, nous abordons.
Dans l'ultime entretien que Pasolini a donné quelques heures seulement avant sa mort tragique le samedi 1er novembre 1975, il déclarait "le petit nombre d'hommes qui ont fait l'histoire sont ceux qui ont dit non. Jamais les courtisans ou les valets des Cardinaux." Or, à l'époque où il s'exprimait ainsi, tous les intellectuels disaient non. Le refus régnait en maître. Il n'y avait pas de place pour l'acceptation. Oui était un mot imprononçable.
Qu'avait donc d'original, de singulier, de solitaire, dans ce climat hypercritique, le non de Pasolini ?
Le poète, romancier, essayiste, cinéaste et dramaturge Pier Paolo Pasolini est l'une des figures de premier plan de la scène culturelle et politique Italienne de la deuxième montié du XXe siècle. Au travers des témoignages de quatre invités, l'attention est particulièrement portée sur son univers littéraire et ses idées politique.
Sont commentés sa poésie en dialecte puis en italien, son refus des dogmes, ses connaissances en Histoire de l'Art, son homosexualité, son exil à Rome et les éléments constituant son cinéma.
Émission "Une vie, une œuvre", produite par Francesca Isidori et Claude Giovannetti.