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C'est un entreprise proprement pédagogique qu'Antoine Dresse entreprend en proposant une cartographie méthodique des notions, des figures et des controverses qui structurent la pensée politique de droite. Chaque entrée fonctionne comme une fiche claire et synthétique, où l'on croise Joseph de Maistre, Alexis de Tocqueville ou encore Carl Schmitt.
Objectif : définir, contextualiser, puis relier les concepts à des querelles contemporaines. Mais aussi montrer les continuités et les ruptures au sein de cette vaste galaxie intellectuelle, et mettre en scène les tension internes, entre conservatisme, libéralisme, souverainisme et identitarisme.
En rendant visibles les arguments, leurs limites et, plus que tout, leurs implications pratiques, Antoine Dresse encourage à la réflexion... avant de retourner à l'action.
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Agrégé de lettres, ancien élève de l'École normale supérieure et spécialiste du XVIIe siècle, René Pommier s'est imposé comme un critique redoutable, animé par une exigence rationaliste et un goût certain pour la polémique. Ses travaux, nourris par une érudition rigoureuse, consistent à déconstruire ce qu'il considère comme des impostures intellectuelles, souvent érigées en dogmes. Son parcours universitaire classique contraste ainsi avec l'audace de ses prises de position, toujours argumentées, mais rarement consensuelles.
S'attaquant aussi bien aux penseurs religieux qu'aux figures majeures des sciences humaines, Pommier démonte avec une précision implacable les discours qu'il juge irrationnels, infondés ou mystificateurs. Il réfute ainsi l'interprétation barthésienne de Racine, qu'il juge absurde et prétentieuse, avant de s'en prendre à Pascal, dont il démonte les raisonnements apologétiques au nom d'un rationalisme rigoureux. Sa critique de Freud, qu'il accuse d'avoir bâti une œuvre relevant plus du mythe que de la science, s'inscrit dans la même logique démystificatrice. Girard, autre figure intellectuelle célébrée, est à son tour passé au crible : Pommier démonte son concept de désir mimétique et dénonce ses lectures littéraires comme profondément erronées. Enfin, son analyse des écrits de Sainte Thérèse d'Avila se veut une mise à nu d'un discours mystique qu'il lit comme une pure manifestation de folie, imperméable à toute forme de doute ou de réflexion critique.
Cette série de conférences, placée sous le signe de la rigueur et de l'irrévérence, invite à une réflexion stimulante sur les limites de la foi, de la théorie et de l'autorité intellectuelle. À travers ses lectures incisives, René Pommier nous pousse à exercer sans relâche notre esprit critique, même – et surtout – face aux figures les plus respectées du panthéon intellectuel.


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Présenté naguère comme un dévot de la social-démocratie, aujourd'hui comme un croisé du libéralisme, demain peut-être comme un précurseur de la soft idéologie, Karl Popper (1902-1994) est avant tout un épistémologue et un philosophe dont la réflexion proprement politique ne saurait certainement pas être corsetée.
En effet, l'auteur de Conjectures et réfutations s'adresse d'abord à des problèmes philosophiques "classiques", que nulle théorie de la connaissance ne saurait ignorer : le statut de la métaphysique, l'induction, la rationalité, le déterminisme.
Émission "Des nuages et des horloges", animée par Mira Barthelemy et Stanko Cerovic.




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Au fil des siècles, de nombreux courants de pensée ont façonné notre conception du monde et notre manière d'appréhender l'existence : Qu'est-ce que la vérité ? Comment peut-on vivre heureux ? Dieu existe-t-il ? Quel est le sens de notre vie ?
Bien loin du jargon des spécialistes, le professeur de philosophie Charles Robin nous rend accessible les œuvres des plus grands philosophes afin d'en faciliter la compréhension et, pourquoi pas, de nous faire changer le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur le monde.
Une initiation sérieuse à une discipline souvent difficile d'accès, dans un langage clair et une atmosphère détendue.




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Au fil des siècles, de nombreux courants de pensée ont façonné notre conception du monde et notre manière d'appréhender l'existence : Qu'est-ce que la vérité ? Comment peut-on vivre heureux ? Dieu existe-t-il ? Quel est le sens de notre vie ?
Bien loin du jargon des spécialistes, le professeur de philosophie Charles Robin nous rend accessible les œuvres des plus grands philosophes afin d'en faciliter la compréhension et, pourquoi pas, de nous faire changer le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur le monde.
Une initiation sérieuse à une discipline souvent difficile d'accès, dans un langage clair et une atmosphère détendue.


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Le récent divorce d'une partie de la gauche avec le legs rationaliste, universaliste et progressiste des Lumières peut donner le sentiment que l'émancipation au sens moderne n'a qu'un lointain rapport avec ce qu'elle signifiait au XVIIIe siècle, voire qu'elle lui est franchement opposée.
Stéphanie Roza entend revenir sur un lien historique parfois remis en question de nos jours. Pas à pas, elle s'efforce de retracer l'histoire des relations des gauches égalitaristes, féministes et anticolonialistes à l'héritage du XVIIIe siècle, depuis la Révolution française jusqu'aux années 1960-1970, période où commencent à s'élever des critiques d'une virulence inédite contre cet héritage.
Par là, on constate que les principaux courants idéologiques d'émancipation ne peuvent se comprendre que comme des prolongements critiques des combats politiques et sociaux des penseurs des Lumières. Des prolongements, en ce qu'ils visent fondamentalement à approfondir, à élargir et à concrétiser les promesses des Lumières ; critiques, en ce qu'ils s'efforcent d'en surmonter les limites et les contradictions, portant l'idéal d'autonomie et de liberté humaines à un niveau de radicalité jamais atteint.


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Accompagnée de divers spécialistes reconnus, la philosophe Blandine Kriegel nous propose de parcourir les grands auteurs de la philosophie qui ont fait l'histoire de cette discipline et continuent à être d'actualité, de l'Antiquité à nos jours.
L'occasion pour un large public d'être informé de l'évolution de la philosophie et de participer de plein droit à sa réflexion à partir de la lecture préalable d'un texte philosophique.


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Le déclin du christianisme au XXe siècle a créé un vide, rapidement comblé par les idéologies. On oublie souvent que le libéralisme constitue une des quatre grandes idéologies du XXe siècle parmi le communisme, le national-socialisme et le fascisme. L'idéologie libérale règne en maître sur nos institutions. Née au XVIIe siècle à la suite des guerres de religion, le libéralisme s'est imposé comme la seule issue possible au conflit. En prétendant neutraliser le domaine public, pour préserver l'État des guerres civiles religieuses, la doctrine libérale à inauguré un nouveau type de société dans laquelle coexistent deux sphères : la sphère publique, celle de la neutralité, et la sphère privée, celle des opinions individuelles. Désormais, ni l'Histoire nationale, ni les principes d'une civilisation, ni plus aucune coutume ou tradition ne sont légitimes pour fonder le droit.
Cette nouvelle doctrine laisse en réalité réapparaître le conflit sous une forme encore plus virulente. La société civile, d'autant plus dans le contexte de la mondialisation et du multiculturalisme, est en proie non seulement à une guerre des ego mais aussi à des conflits religieux, ethniques, communautaires et idéologiques. Les conflits ne sont pas résorbés, ils irradient la société toute entière en prenant de nouvelles voies. On ne lutte plus sur le terrain de la guerre physique, mais les armes ont seulement changé de nature : lobbying, campagnes médiatiques, propagande publicitaire, criminalisation des opinions, intimidations, dénonciations… Le neutralité n'existe pas, Héraclite le disait déjà dans l'Antiquité : le conflit est père de toute chose. La société libérale se présente comme la seule alternative pragmatique, "l'empire du moindre mal" (Jean-Claude Michéa), mais en fait elle repose sur l'hypocrisie, elle est la société du conflit larvé permanent.