Atelier de ré-information active n°2. Avec Lucien Cerise chez E&R à Lille.


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21.05.2016

En 2017, le Pouvoir gouverne toujours par le chaos et le pilotage de la guerre de tous contre tous. Autrement dit, le Pouvoir ne fait plus la guerre directement, mais il veut nous faire faire la guerre à sa place, c’est-à-dire qu’il cherche à nous entraîner au moyen d’appâts dans des conflits dont il sera le chef d’orchestre inapparent. Application systématique d’un "diviser pour régner" furtif, ni vu, ni connu.
Pour ne pas se laisser hameçonner et entraîner de manière subliminale dans des conflits triangulés, un travail de ré-information est nécessaire. La notion de ré-information, qui succède à l’information et à la désinformation, est bien connue, mais pourquoi parler de "ré-information active" ? Parce que, dans un premier temps, la ré-information est seulement "défensive". On se ré-informe en partageant des informations entre gens qui pensent la même chose. Or, ce n’est plus suffisant aujourd’hui et il faut passer à la vitesse supérieure : chacun doit devenir lui-même un agent actif de ré-information autour de lui, dans la famille, chez les amis, au travail, sur les réseaux sociaux.
Il faut devenir un agent d’influence, un spin doctor, en se formant aux méthodologies de retournement de l’opinion et d’ingénierie sociale appliquées dans les think tanks. Cela revient à fonctionner sur le mode du réseau de Renseignement, comme le font les lobbies et les sociétés de pensée, qui ont quelques longueurs d’avance sur le bon peuple, peu habitué à ce qui ressemble fort à une double vie et à des relations empreintes de faux-semblants. Mais nous n’avons pas le choix : reprendre le pouvoir se fera dans l’institution, en élaborant une vraie stratégie d’infiltration du Système et de contamination virale et capillaire.
Ce second atelier a pour objectif de poursuivre une dynamique stimulante de passage à l’action, appuyée sur l’observation des bonnes pratiques de communication qui permettent de se réarmer mentalement, et surtout de réarmer notre entourage afin de gagner la guerre culturelle, au sens de Gramsci, qu’on appelle aussi guerre de l’information, guerre psychologique, guerre cognitive.
Le but final est simple : imposer notre hégémonie culturelle pour endiguer celle du mondialisme et de ses diverses facettes morbides. Concrètement, localement, appliqué au cas français, cela signifie en finir totalement avec la pensée libérale-libertaire issue de Mai 68 et donc de "dé-soixante-huitariser" définitivement les esprits, au nom de la lutte contre le capitalisme et ses dérives transhumanistes.
N’attendez plus, ré-informez !

Comment la vérite et la réalite furent inventées. Avec Paul Jorion au Lycée d’Etat Jean Zay.


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24.03.2015

Paul Jorion analyse ici la naissance des notions de "vérité" et de "réalité (objective)", notions qui nous semblent aller de soi, mais qui sont en réalité apparues à un moment précis de l'histoire de notre culture occidentale et qui sont totalement absentes du bagage conceptuel d'autres cultures, et de la culture chinoise traditionnelle en particulier.
Les moments de leur émergence sont datés et relativement récents. Mieux : leur apparition a donné lieu à des débats houleux et bien documentés entre partisans et adversaires de thèses antagonistes.
La vérité est née dans la Grèce du IVe siècle avant Jésus-Christ, la réalité (objective), au XVIe siècle. L'une découle de l'autre : à partir du moment où s'est imposée l'idée d'une vérité, dire la vérité revenait à décrire la réalité telle qu'elle est.

Philip K. Dick (1928-1982). Avec Gérard Klein et Jacques Chambon sur France Culture.


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03.01.1991

Philip K. Dick est considéré comme l'un des plus brillants auteurs de science fiction Américains. Son oeuvre, très vaste, s'étend de Loterie solaire, son premier roman, un classique de la SF, jusqu'à la trilogie Valis, L'invasion Divine, La transmigration de Timothy Archer. Parmi ses ouvrages les plus célèbres, on trouve Blade runner, Ubik et une uchronie : Le Maître du haut-château.
L'univers dickien est en permanence l'objet de mystifications individuelles, sociales ou métaphysiques qui bousculent toute notion de réalité et font du monde un univers piège toujours à la limite de basculer dans la psychose. Pour renforcer l'idée que tout n'est qu'illusion, Dick plonge ses personnages dans des situations extrêmes où drogues et délires personnels accentuent la confusion.
Cette émission est une tentative de retracer l'évolution des processus de création littéraire dans l'oeuvre de Philip K. Dick et d'analyser les rapports complexes que lui-même entretenait avec la fiction.

Emission "Une vie, une oeuvre", animée par Alexandrine Halliez.

Ni morale, ni critique, une "pensée radicale" : Jean Baudrillard (1929-2007). Avec François L’Yvonnet, Sylvère Lotringer, François Cusset, Jacques Donzelot et Robert Maggiori sur France Culture.


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13.09.2014

Rendre au monde son étrangeté, l’appréhender avec un regard séducteur, telle fut l’entreprise de Baudrillard. Sociologue, philosophe, poète ? Baudrillard est inclassable, et s’est toujours tenu à la marge des institutions académiques, créant son propre style.
Ni morale, ni critique, il ne conçut jamais sa pensée comme édificatrice. En revanche, concepts féconds, réflexion visionnaire, il a toujours été un observateur hors norme de notre temps. Au risque de l’hostilité, de la polémique, il s’est emparé d’événements historiques aussi délicats que la Guerre du Golfe ou les attentats du 11 septembre.
Reconnu comme une icône, un gourou à l’étranger, traduit dans une trentaine de langues, il est méconnu en France. Cette émission traque les traces de celui qui a toujours cherché à les effacer et à faire de la pensée un jeu de piste.

Emission "Une vie, une oeuvre", produite par Martin Quenehen.

Le jeu de l'antagonisme mondial, ou l'agonie de la puissance. Avec Jean Baudrillard au Círculo de Bellas Artes de Madrid.


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2005

Existe-t-il encore quelque chose comme le Capital, et, si crise il y a, quelle est l'essence de cette crise ? Y a-t-il encore de l'exploitation ? Peut-on encore parler d'aliénation ? Sommes-nous devenus les otages (non plus les esclaves, mais les otages) d'un marché mondial, sous le signe définitif de la mondialisation ? Mais peut-on encore parler de "marché" ? Et le capitalisme n'est-il pas arrivé au point de détruire ses propres conditions d'existence ?
Le problème est celui de l'échange généralisé, dont le marché serait le lieu à la fois idéal et stratégique. C'est peut-être d'ailleurs la destination fatale du capital que d'aller au terme de l'échange - vers une consommation totale de la réalité.
Le Système, parvenu à son point de réalisation intégrale, d'accomplissement définitif, puisque nulle négativité ne peut désormais le mettre en échec, est incapable désormais de se dépasser "vers le haut" (Aufhebung), et il entame un processus d'annulation de lui-même (Aufhebung encore, mais dans le sens de dissolution).

Penser le présent. Avec Jean Baudrillard à Répliques sur France Culture.


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07.05.2005

"Il faut vivre en intelligence avec le système, mais en révolte contre ses conséquences, il faut vivre avec l'idée que nous avons survécu au pire." Jean Baudrillard

Relations internationales : quand la parole se substitue à la réalité. Avec Gérard Conio à l'Association Dialogue Franco-Russe.


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2016

La provocation est l'essence de la modernité. Les révolutions qui ont accouché du monde moderne ont marqué les étapes d'une décadence d'autant plus inexorable qu'elle a pris le visage du progrès.
Le principe totalitaire est aussi universel que la présence en chacun de nous du "tiers inclus", à savoir l'espionnage des âmes exercé par un pouvoir inquisiteur qui s'installe à l'intérieur même des consciences. Ce principe tire son origine de la promesse du Christ de ne jamais quitter ses disciples.
Gérard Conio chemine à travers les grands bouleversements intellectuels de la culture russe pour dénoncer une vérité occultée : l'essence de la provocation est dans l'inversion des valeurs. Et les catastrophes qui ne cessent d'ébranler le monde au nom de la démocratie et des "droits humains" sont la meilleure preuve de cette mystification qui s'appuie sur les grands sentiments pour nous fermer les yeux sur des vérités que nous refusons de voir.

Hors-champs. Avec Clément Rosset sur France Culture.


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04.2013

C'est au travers d'une longue conversation avec Laure Adler que Clément Rosset revient sur les principales thématiques abordées dans son oeuvre philosophique : la question du réel et de son double.
Un dialogue intéressant qui permet une première approche du plus nitzschéen des penseurs français actuels.