Hobbes et la nature de l'Etat. Avec Lilian Truchon à la Librairie Tropiques.


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06.06.2018

Instigateur au XVIIe siècle de la modernité politique, le philosophe Thomas Hobbes fut le premier à dévoiler le lien indissoluble entre souveraineté populaire et pouvoir d'État. Son credo épistémologique était : "La raison est le pas, le progrès de la science la route, et l'avantage du genre humain le but".
Autant admirées que violemment combattues, ses oeuvres politiques finirent parfois au bûcher par suspicion de propager l'athéisme. Aujourd'hui encore, les idées reçues sur l'auteur du Léviathan sont nombreuses et son matérialisme fragmenté et dénaturé.
Lilian Truchon restitue d’une façon totalement inédite la cohérence de la pensée de ce philosophe, articulée en trois temps comme elle fut conçue à l'origine : le corps, l'homme et le citoyen.

Julien Freund et l'essence du politique. Avec Rémi Soulié et Patrick Tacussel chez Alain de Benoist sur TV Libertés.


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05.2018

Le philosophe Alain de Benoist, dans ce nouveau numéro des "Idées à l’endroit", consacre son émission au philosophe, sociologue et père de la polémologie moderne Julien Freund. Celui-ci s'est imposé dans le monde intellectuel avec son maître ouvrage L'essence du politique et son oeuvre est traduite en près de 20 langues.
Pour en parler, l'essayiste Rémi Soulié et le professeur de sociologie Patrick Tacussel -tous deux ayant connus personnellement Julien Freund- viennent souligner les lignes de force de son oeuvre intellectuelle.

Les frontières garantes de la paix. Avec Olivier Zajec au Cercle Pol Vandromme.


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11.04.2018

Filtres des identités, garantes des souverainetés, à la fois ponts et forteresses, les frontières ne se limitent pas à un poste de douane ou une ligne de barbelés. Si elles existent, ce n'est pas seulement parce que les hommes les ont arbitrairement décrétées, mais surtout parce qu'elles permettent aux cultures humaines de concilier pacifiquement le local et le global, le spécifique et l'universel.
Olivier Zajec nous introduit à cette thématique fondatrice du politique pour nous faire comprendre toute la complexité de cette notion de "limite", du "limes" romain du Ier siècle, jusqu'au mur israélien du XXIe, des remparts de Carcassone à Check Point Charlie, du fond des océans au silence des espaces intersidéraux.

Archives du XXème siècle : Gabriel Marcel répond aux questions de Pierre Boutang sur TF1.


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06.1970

Par une série de questions habilement menées, Pierre Boutang invite ici Gabriel Marcel à repeindre le monde de son enfance, à relater ses rencontres et ses affinités, à retracer son itinéraire de philosophe et de dramaturge, à s'exprimer sur ses valeurs éthiques, politiques et religieuses.
Le dialogue ne fournit pas, il va sans dire, une synthèse exhaustive de l'œuvre philosophique de l'auteur mais permet toutefois de faire plus ample connaissance avec l'homme et de poser des jalons précieux pour la compréhension de ce qui a été désigné -sans l'assentiment du philosophe-dramaturge- d'existentialisme chrétien. Et ce dialogue de nous révèler comment l'œuvre colle à l'homme et comment l'une s'éclaire par l'autre.

Y a-t-il un rationalisme à la française ? Avec Jean-Marie Chevalier au Collège de France.


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28.05.2013

Le rationalisme "à la française" a des parfums de positivisme suranné, ou tendrait du moins à évoquer davantage les noms de Lachelier, Fouillée ou Renouvier que de philosophes contemporains.
Raison, rationalisme et rationalité sont pourtant des notions revendiquées dans une certaine mesure par des penseurs aussi divers que Jules Vuillemin, Gilles Granger et Jacques Bouveresse. Mais leurs œuvres correspondent à des usages de la philosophie fort différents : tandis que Vuillemin évalue chaque système par sa force interne, Granger comprend la philosophie comme connaissance, et Bouveresse comme critique et thérapie.
L'appel à la raison suffit-il à donner cohérence et unité à ces approches ? Le rationalisme français est-il autre chose qu'une fiction obsidionale ?

L'Odyssée du philosophe : d'Ulysse à Dédale. De la répétition à la libération ? Avec Dominique Pagani au centre d'animation René Goscinny.


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2017

Plutôt qu'une reconstitution linéaire de l'histoire de la philosophie, les interventions de Dominique Pagani portent surtout sur ce qui, à la faveur de la crise en cours, fait surgir la spécificité de l'interrogation philosophique en général, via ses concepts les plus récurrents.
La référence aux auteurs sert à illustrer les problématiques ainsi dégagées, autant que leurs effets transversaux dans les champs concernés : du poétique au politique, en passant par le religieux ou le scientifique.
Et alors que le séminaire en est à sa 3e année d'existence, l'intitulé de l'atelier, censé fixer le cap auquel il faut revenir par-delà chaque détour, subit une évolution. Celle-ci affecte moins son contenu que sa formulation : au lieu de la résonance historique du titre précédent ("Entre crise et guerre : philosopher ?"), il sera essayé d'affronter les mêmes périls selon une connotation plus mythologique...

Impostures intellectuelles, 20 ans après. Avec Jean Bricmont et Alan Sokal pour Lumières !


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02.10.2017

Le 02 octobre 1997 sortait le livre Impostures intellectuelles d'Alan Sokal et Jean Bricmont. Vingt ans après, nous retrouvons les deux mousquetaires de la raison dans un entretien en forme de bilan.
Ca si le postmodernisme y avait été vertement attaqué, force est de constater que l'usage fantaisiste de concepts des "sciences dures" continue en sciences humaines, malgré la multiplication récente des canulars "à la Sokal".
De l'usage des mathématiques par Alain Badiou à la psychanalyse, c'est encore et toujours le réalisme en matière de philosophie et d'épistémologie et la méthode scientifique qui sont bafoués.
Alan Sokal et Jean Bricmont nous invitent à nous réapproprier les écrits des grands penseurs rationalistes (Russell, Vuillemin, Granger, Bouveresse, Baillargeon) et à poursuivre le combat contre les pseudo-sciences et le charlatanisme.
Cette attitude ne peut être cohérente sans une défense acharnée de la liberté d’expression afin que la "culture de l'irrationalisme" - découlant de la mode intellectuelle du postmodernisme - puisse être réfutée serainement.

Les métamorphoses de la fiction. Avec Jacques Rancière à l'Université de Toulouse.


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11.03.2015

Suite à la parution de son ouvrage Le fil perdu en 2014, Jacques Rancière offre dans cette conférence "un regard nouveau et lumineux sur la fiction moderne et, en particulier, sur les oeuvres de romanciers et poètes français (Flaubert, Baudelaire...) mais aussi anglais et américains (Conrad, Woolf, Keats...), s'attardant moins sur ce que la fiction représente que sur ce qu'elle opère.
Il s'intéresse ici à ce moment particulier où la fiction devient à ses yeux "démocratique". C'est en effet dans la forme des oeuvres, dans les détails insignifiants, non plus utiles en termes de vraisemblance cartésienne mais véritablement inscrits dans une continuité de coexistence sensible, qu'il décèle une attention nouvelle à des formes d'expérience jusque-là refusées.
Car s'il est classique d’opposer fiction et réalité comme le domaine de la fantaisie sans règle et celui de l’action sérieuse, c’est oublier qu’il n’y a de réalité qu’à travers une certaine grille perceptive et une certaine connexion des causes et des effets. Construction logique de la réalité quotidienne, la rationalité de la fiction était par excellence celle du poème tragique dont tout l’art consistait à faire produire par une connexion causale un effet logique et pourtant inattendu.
Par rapport à cela, le roman a longtemps été un parent pauvre parce que les événements y arrivaient les uns après les autres sans lien causal fort. Le roman moderne a bouleversé la hiérarchie en faisant sa force de cet enchaînement faible, plus fidèle à la réalité de l’expérience vécue des individus. Par cela même, il se met dans un rapport paradoxal avec la politique. D’un côté, il en expose le fondement, la venue au jour des anonymes, la part des sans-part.
Mais cette venue au jour signifie la ruine des identités établies, de la topographie sociale, de la hiérarchie des événements significatifs ou insignifiants, des enchaînements de causes et d’effets qui donnent normalement à l’action collective ses coordonnées.