Primitivisme et écofascisme. Avec Pierre Madelin sur le Podcast Présages.


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10.10.2021

Le livre de Pierre Madelin Faut-il en finir avec la civilisation ? (Ecosociété) propose une analyse des courants de pensée "primitivistes" et hostiles à l'idée de "civilisation". Ce courant soutient l'idée que le désastre écologique global trouverait sa source au néolithique, lorsque les humains renoncent au mode de vie chasseur-cueilleur et mettent en place la domestication. Cette rupture serait à l'origine de la domination sous toute ses formes ; la domestication étant ainsi conçue comme la matrice de toutes les dominations.
Bien que ces sensibilités à proprement parler soient très peu répandues, on en retrouve certaines idées chez des auteurs tels que Yuval Noah Harari ou Jared Diamond, ainsi qu'au sein de mouvements écologistes, anarchistes et féministes, qui interrogent l'origine de la violence et de la domination, et l'imbrication entre la domination de la nature et les hiérarchies sociales (de classe, de genre et de race).
Pierre Madelin entreprend ainsi de démêler les faits et les mystifications quant aux sociétés de chasseurs-cueilleurs. Car, si elles n'étaient pas structurées autour de l'État ou de la productivité capitaliste, elles furent en réalité bien loin de sociétés idéales faites d'égalité, de non-violence et d'harmonie.
Dans la deuxième partie, il revient également sur son article consacré à l'écofascisme, pour tenter d'en donner des définitions, et en comprendre les origines idéologiques et les dangers.

Faut-il en finir avec la civilisation ? Avec Pierre Madelin pour la revue Terrestres.


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27.09.2020

Il y a une dizaine de milliers d'années, la sédenta­ri­sation des groupes humains, l'émergence de l'agriculture et l'établissement des premiers États ont jeté les bases de notre civilisation. Et si cette "révolution néolithique" n'était qu'une parenthèse malheureuse dans le cours de l'histoire humaine, comme le prétendent les primitivistes ? Et si ces événements, loin d'être "civilisateurs", avaient précipité l'humanité dans un processus écocide et autodestructeur dont nous mesurons seulement aujourd'hui toute la gravité ?
Stimulé par ces questions qui imprègnent les débats écologistes depuis les années 1960, Pierre Madelin examine d'un regard critique les fondements historiques et anthropologiques de cette théorie selon laquelle les multiples formes de domination ne sont pas inhérentes à la vie sociale, mais résultent de cette "catastrophe fondatrice" du Néolithique.
Or le primitivisme se révèle une impasse politique, affirme-t-il : plutôt que de mythifier la vie préhistorique en anticipant l'effondrement de la civilisation industrielle, ne vaudrait-il pas mieux se mobiliser pour une transition vers une société agroécologique ?

Réflexions sur l'écologie politique radicale. Avec Pierre Madelin pour Crise & Critique.


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30.07.2020

Philosophe de formation, traducteur, Pierre Madelin vit depuis 2012 dans l'État mexicain du Chiapas et est l'auteur de l'essai Après le capitalisme : Essai d'écologie politique (Écosociété).
Lui est ici donné l'occasion de s'exprimer sur l'écologie politique, d'une manière dont ne parleront jamais les grands médias, trop occupés à promouvoir le "capitalisme vert", le "développement durable" et autres technique de greenwashing.
Critiquant vertement le capitalisme, Pierre Madelin tente de tracer une voie de sortie décroissante, radicale et libertaire.

Un entretien accordé dans le cadre des rencontres d'été à Montferrier de l'association Crise & Critique autour du thème "Crise et Critique du capitalisme-patriarcat".