Le choix de la guerre civile : une autre histoire du néoliberalisme. Avec Pierre Dardot, Christian Laval, Haud Guéguen et Pierre Sauvêtre pour le Groupe d'Études sur le Néolibéralisme et les Alternatives.


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13.04.2021

Il est ici question du néolibéralisme sur le terrain qui, dès ses origines, fut le sien : le choix de la guerre civile en vue de réaliser le projet d'une pure société de marché. Une guerre de domination polymorphe qui sait parfois se doter des moyens de la coercition militaire et policière, mais qui se confond souvent avec l'exercice du pouvoir gouvernemental et qui se mène dans et par les institutions de l'État.
De Hayek à Thatcher et Pinochet, de Mises à Trump et Bolsonaro et de Lippmann à Biden et Macron, le néolibéralisme a pris et prend des formes diverses selon ce que commandent les circonstances. Et ce qui apparaît, dans cette perspective stratégique, c’est l'histoire d'une logique dogmatique implacable qui ne regarde pas aux moyens employés pour affaiblir et, si possible, écraser ses ennemis...

Vous avez dit "néolibéral" ? Avec Serge Audier, Barbara Stiegler, Pierre Dardot et Bruno Palier sur France Culture.


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01.2020

Du Colloque Lippmann à la création de la Société du Mont Pèlerin, le concept de néolibéralisme est loin d'avoir connu un parcours unifié et homogène. Les penseurs qui en furent à l'origine ont interrogé la place à donner à l'Etat dans la régulation de l'économie, source de nombreux désaccords.
Compétitif, entrepreneur ou contrôlé ? La théorie néolibérale produit également un certain type d'individu. Celui-ci peut-il échapper aux logiques de cette nouvelle rationalité ?
Enfin, les grandes vagues de dérégulation des années 1980 et 1990 ont nourri, en Europe, l'idée d'un désengagement de l'Etat. Dans ce contexte, le modèle français d'Etat-providence, fruit d'une histoire et d'une tradition politique particulières, est-il menacé ?
Autant de questions auxquelles plusieurs spécialistes reconnus de la question tentent d'apporter des réponses convainquantes.

Émission "Entendez-vous l'éco ?", animée par Tiphaine de Rocquigny.

Dominer, enquête sur la souveraineté de l'Etat en Occident. Avec Pierre Dardot pour La Criée.


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10.04.2021

Il est courant de déplorer le déclin de la souveraineté de l'État-nation, qui semble devoir être aujourd'hui supplantée par la puissance du capital mondial. Restaurer la verticalité de l'État et son autorité serait ainsi la seule voie pour contester le globalisme néolibéral. C'est contre cette illusion, encore trop répandue à gauche, que Pierre Dardot nous introduit aux travaux qu'il a mené avec Christian Laval sur l'histoire complexe et singulière de l'État occidental moderne, depuis sa naissance à partir du modèle de l'Église médiévale jusqu'à son rôle actuel d'État-stratège dans la concurrence mondiale.
Comprendre les aléas et les détours de cette construction, c'est mettre à nu les ressorts d'une domination sur la société et sur chacun de ses membres qui est fondamentalement de l'ordre de la croyance : les "mystères de l'État", le culte de sa continuité qui oblige ses représentants par-delà leur succession, la sacralité dont ces derniers aiment à s'entourer dans l'exercice de leurs fonctions, autant d'éléments qui ont pu changer de forme, mais qui demeurent au principe de sa puissance. En retraçant cette généalogie, il s'agit pour Pierre Dardot de montrer que l'on ne peut répondre aux défis de la mondialisation capitaliste et du changement climatique sans remettre en cause cet héritage. Car l'invocation de la souveraineté "nationale" est devenue l'alibi de l'inaction climatique et de la perpétration des écocides.
Pour affronter ces enjeux globaux, il est indispensable de s'attaquer à un tel régime d'irresponsabilité politique qui dispense les gouvernants de rendre des comptes aux citoyens. C'est dire qu'il faut ouvrir la voie à un au-delà de la souveraineté étatique.

Dominer. Avec Pierre Dardot et Christian Laval pour le Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu.


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10.03.2021

Il est courant de déplorer le déclin de la souveraineté de l'État-nation, qui semble devoir être aujourd'hui supplantée par la puissance du capital mondial. Restaurer la verticalité de l'État et son autorité serait ainsi la seule voie pour contester le globalisme néolibéral. C'est contre cette illusion, encore trop répandue à gauche, que Pierre Dardot et Christian Laval ont entamé ce long parcours dans l'histoire complexe et singulière de l'État occidental moderne, depuis sa naissance à partir du modèle de l'Église médiévale jusqu'à son rôle actuel d'État-stratège dans la concurrence mondiale.
Comprendre les aléas et les détours de cette construction, c'est mettre à nu les ressorts d'une domination sur la société et sur chacun de ses membres qui est fondamentalement de l'ordre de la croyance : les "mystères de l'État", le culte de sa continuité qui oblige ses représentants par-delà leur succession, la sacralité dont ces derniers aiment à s'entourer dans l'exercice de leurs fonctions, autant d'éléments qui ont pu changer de forme, mais qui demeurent au principe de sa puissance. En retraçant cette généalogie, il s'agit pour Pierre Dardo et Christian Laval de montrer que l'on ne peut répondre aux défis de la mondialisation capitaliste et du changement climatique sans remettre en cause cet héritage. Car l'invocation de la souveraineté "nationale" est devenue l'alibi de l'inaction climatique et de la perpétration des écocides.
Pour affronter ces enjeux globaux, il est indispensable de s'attaquer à un tel régime d'irresponsabilité politique qui dispense les gouvernants de rendre des comptes aux citoyens. C'est dire qu'il faut ouvrir la voie à un au-delà de la souveraineté étatique.

Le développement des territoires et la co-construction des Communs. Avec Pierre Dardot et Christian Laval à l'Université de Sherbrooke.


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07.05.2017

Partout dans le monde, des mouvements contestent l'appropriation par une petite oligarchie des ressources naturelles, des espaces et des services publics, des connaissances et des réseaux de communication. Ces luttes élèvent toutes une même exigence, reposent toutes sur un même principe : le commun.
Pierre Dardot et Christian Laval montrent pourquoi ce principe s'impose aujourd'hui comme le terme central de l'alternative politique pour le XXIe siècle : il noue la lutte anticapitaliste et l'écologie politique par la revendication des "communs" contre les nouvelles formes d'appropriation privée et étatique ; il articule les luttes pratiques aux recherches sur le gouvernement collectif des ressources naturelles ou informationnelles ; il désigne des formes démocratiques nouvelles qui ambitionnent de prendre la relève de la représentation politique et du monopole des partis.
Mais le commun ne tient ni de l'essence des hommes ni de la nature des choses, mais de l'activité des hommes eux-mêmes : seule une pratique de mise en commun peut décider de ce qui est "commun", réserver certaines choses à l'usage commun, produire les règles capables d'obliger les hommes. En ce sens, le commun appelle à une nouvelle institution de la société par elle-même : une révolutiona ?

Une conférence animée par Eric Martin.

Comment le néoliberalisme défait la démocratie. Avec Pierre Dardot et Christian Laval pour Citéphilo à Lille.


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19.11.2016

Comment expliquer l'insolente victoire des forces pourtant responsables de la crise économique de 2008, l'une des pires depuis 1929 ? Comment expliquer que, en dépit du chaos qu'il a généré et des désastres qu'il continue de préparer, le néolibéralisme soit sorti renforcé de la crise ? Au moment de son déclenchement, nombre d'économistes parmi les plus célèbres avaient hâtivement annoncé sa "mort". Ils n'ont vu dans la poursuite des politiques néolibérales que le résultat d'un entêtement doctrinal.
Pour Pierre Dardot et Christian Laval, le néolibéralisme n'est pas qu'un simple dogme ou une théorie qui aurait "failli" : c'est un mode de gouvernement des sociétés, en train de réaliser la sortie de la démocratie. Soutenu par des oligarchies puissantes, il est un véritable système politico-institutionnel obéissant à une logique d'autorenforcement. Loin d'être une rupture, la crise est devenue un mode de gouvernement d'une redoutable efficacité.
En montrant comment ce système s'est cristallisé et solidifié, ils expliquent que le verrouillage néolibéral a réussi à entraver toute correction de trajectoire par la désactivation progressive de la démocratie. Accroissant le désarroi et la démobilisation, la gauche dite "gouvernementale" a contribué très activement au renforcement de la logique oligarchique. Ceci peut conduire à la sortie définitive de la démocratie au profit d'une gouvernance expertocratique soustraite à tout contrôle.
Pourtant, rien n'est encore joué. Le réveil de l'activité démocratique, que l'on voit se dessiner dans les mouvements et expérimentations politiques des dernières années, est le signe que l'affrontement politique avec le système néolibéral et le bloc oligarchique a déjà commencé.

Une conférence animée par Stanislas d'Ornano.

Les communs et la souveraineté. Avec Pierre Dardot à la Librairie Ombres Blanches.


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23.05.2019

Les communs sont d'abord et avant tout des pratiques collectives consistant à soustraire des espaces à la propriété pour les réserver à l'usage commun. Or, la logique de la souveraineté s'est imposée en Occident comme logique de la souveraineté de l'État.
On a donc affaire à deux logiques difficilement compatibles : la première, celle des communs, est fondamentalement plurielle, multiforme, et non centrée ; la seconde, celle de la souveraineté étatique, est indissociable de l'unicité d'un centre qui a pour caractère d'être indivisible et absolu.
Et c'est en compagnie du philosophe Pierre Dardot que nous sommes invités à réfléchir aux enjeux politiques d'une telle question.

L'ombre d'octobre. Avec Christian Laval et Pierre Dardot pour Citéphilo à Lille.


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23.11.2018

Le mythe bolchevik est épuisé. Seuls de sinistres régimes et quelques sectes, accrochés aux emblèmes, rituels et formules desséchées, continuent aujourd'hui d'en faire une référence identitaire. A quoi bon alors en parler encore ?
Le refoulement de cette histoire risquerait de nous aveugler sur la persistance de pratiques directement héritées du bolchevisme : verticalisme ouvert ou occulte au profit d'un leader, culte de l'Etat-nation, obsession de la prise du pouvoir par l'insurrection, refus de la démocratie et de l'autonomie des formes d'auto-organisation, autant d'éléments qui forment ce qu'il faut appeler "l'ombre d'Octobre".
La prise du pouvoir par les bolcheviks a été une catastrophe pour le mouvement ouvrier et pour l'histoire même de l'émancipation. Elle doit être mieux comprise dans sa logique profonde. Du Parti souverain à l'Etat national, il y a en effet continuité : le bolchevisme a été la culmination fanatique et délirante de la doctrine occidentale de la souveraineté de l'Etat.
Tournant le dos à ce communisme d'Etat, une politique du commun s'invente aujourd'hui qui renoue avec d'autres expériences révolutionnaires et met en oeuvre le principe démocratique de l'autogouvernement.