Il est impossible de saisir toute la richesse et toute la complexité de l'identité du sujet moderne sans considérer comment notre conception du moi s'est développée à partir des images anciennes de l'identité humaine. Il s'agit donc de comprendre la révolution inouïe qui a fait que les modernes se voient comme des êtres doués d’intériorité, comme des "moi" ayant une profondeur.
C'est le travail qu'a mené Charles Taylor dans son ouvrage Les Sources du moi et qui nous est présenté ici.
Emission "Les Chemins de la philosophie", animée par Adèle Van Reeth.
De la cité grecque à la Révolution française en passant par l’Italie de la Renaissance, la Hollande du XVIIe, les courants antimonarchistes de la Révolution anglaise ou les partisans de l'Indépendance américaine, le républicanisme apparaît comme la manière la plus ancienne de penser la liberté politique.
Restituer l'histoire du républicanisme comme idée de liberté – et non comme simple régime politique – permet d'exhumer un ensemble de présupposés centraux dans le développement de la vie politique européenne antérieurement à la Révolution française et d'élaborer une philosophie qui, fondée sur ce concept de liberté entendu comme non-domination, défend une conception du gouvernement distincte de celle propre aux perspectives libérale et populiste.
Cette approche conduit bien évidemment à la question de la particularité du républicanisme français.