Les souffrances psychiques ne sont pas des maladies. Mais elles peuvent y mener. La condition de l'homme étant tragique, ouverte, risquée, la fragilité de l'homme est inhérente à son être-au-monde. Toutefois, si le malaise est dans l'homme depuis toujours, le monde moderne et hypermoderne lui donne des formes nouvelles. Les sociétés traditionnelles fonctionnaient sur la base d'un modèle d'intégration sociale, au demeurant inégalitaire, où chacun néanmoins avait sa place, y compris le fou. Les sociétés modernes ont fonctionné sur le mode du refoulement et de la névrose. La société du travail ne voulait pas connaître les états d'âme, ni même les âmes d'ailleurs.
La société hypermoderne combine les exigences du travail et celles de l'autonomie : il faut être productif, il faut être performant, mais aussi "positif". Il faut donner sa force de travail, mais aussi assumer un certain savoir-être, et non simplement apporter son savoir-faire. La mobilisation de l'homme dans l'hypercapitalisme est donc totale mais elle n'est plus une mobilisation sous une forme guerrière qui était celle du "soldat du travail". C'est une mobilisation pour plus de mobilité, plus de fluidité, plus de liquidité. L'hypercompétitivité et la lutte de tous contre tous tendent à devenir la règle. Le consumérisme et le narcissisme tout comme le désir mimétique en sont les conséquences. Tout ce qui relève des projets à long terme, individuels ou collectifs, en sort évidemment dévalorisé.
Cela ne va pas sans de nouvelles formes de malaises intimes, psychiques, qui atteignent l'homme et le reconfigurent. Ce livre, qui s'essaie à en dresser le portrait, est ainsi un court traité de psychopathologie de l'homme moderne pour mieux comprendre notre monde.
Émission du "Libre Journal de Claude Giraud", animée par Christian Brosio.
Abaissement moral des élites, fracture entre la France d'en-haut et celle d'en-bas, désintégration de la société sous les coups de boutoir du capitalisme, de l'immigration et des diktats de l'Union européenne, promotion d'une société multiculturelle et multiconflictuelle, destruction du goût et de l'environnement, trahison des médias : l'inventaire est lourd et c'est avec une verve satirique et un humour cocasse qu'Olivier Maulin dresse un portrait de notre époque régressive dans ses chroniques anticonformistes récemment rassemblées dans un volume justement intitulé Le Populisme ou la mort (Via Romana, 2019).
Cet observateur attentif de la vie littéraire, artistique, politique et sociale de son époque ne désespère pas pour autant et guette dans le moindre soubresaut des peuples les raisons d'espérer, consignant scrupuleusement les éléments d'une révolution conservatrice qui dans toute l'Europe se mettent lentement en place, et qui peuvent assurément changer la donne.
Pourrons-nous éviter le précipice vers lequel nous entraînent nos élites ? Une course contre la montre a commencé.
Émission du "Libre journal de la nouvelle droite", animée par Thomas Hennetier.
Existe-t-il une dimension ontologique de la défaite chez l'homme droite ?
- 01'20 : Fréquence Camisole face aux poids lourds de YouTube et des réseaux sociaux : une extension du domaine de la lose de droite ?
- 02'50 : En attendant l'invité...
- 03'40 : L'hypocrisie de la société de marché
- 04'10 : Séguéla, Macron... les winners et les losers selon The Big Lebowski
- 05'07 : Présentation des chroniqueurs, tout particulièrement qualifiés
- 05'25 : Toujours pas d'invité : la lose en direct live ?
- 06'00 : Perspectives sociales des chroniqueurs : une lueur d'espoir pour Clovis Deforme ?
- 06'40 : Présentation et tentatives de définitions du thème du jour : la droite et la lose, une vieille affaire...
- 07'00 : Clovis Deforme définit le loser
- 07'20 : Olivier Maulin débarque dans le studio après un parcours erratique dans Paris
- 09'00 : Des modèles de réussite standardisés ? Une approche quantitative de la réussite
- 09'45 : Présentation de l'invité, Olivier Maulin
- 10'30 : La lose, essai de typologie à partir de grandes figures littéraires. Retour vers les personnages de Bukowski et Houellebecq
- 12'30 : Ceux qui avaient tout... et n'arrivent à rien aussi ! François Fillon dans le rôle titre
- 13'30 : La droite est-elle condamnée à perdre ?
- 14'00 : Anthologie de campagnes ratées et/ou sabordées à droite : Balladur, Fillon, Séguin...
- 15'20 : Le CNIP, cas d'école.
- 16'20 : Algérie Française, causes perdues, figures oubliées et autres barbouzeries...
- 16'40 : Philippe Rivet : si le coup de force est possible à la Baule (avec une chaîne Hi-fi piégée)
- 18'05 : Encore la campagne de Fillon, une fin digne de la Chute ? Ambiances crépusculaires et projets de putsch
- 19'00 : Olivier Maulin évoque D'un château l'autre
- 20'20 : Hector Burnouf sur la lose de droite : refus de l'efficience et sublimation de l'échec
- 21'00 : Vers les romans d'Olivier Maulin et ses personnages : des losers réprouvés, inaptes à la vie en société, contraints à la sécession ? Rabelais et Frédéric Dard comme références
- 23'00 : Maulin analyse ses personnages: des marginaux "à coté" et non participatifs, plus que des losers
- 24'19 : Évocation de Gueule de Bois. La critique sociale de Maulin. Vers la sécession de personnages inadaptés
- 26'20 : Un monde vaincu, en voie de disparition
- 26'45 : La fête est finie : campings-car, alcool, pitbulls et échec dans la France des marges
- 28'20 : Des losers innocents, aristocratiques dans leur indifférence et dans leur pureté face au monde moderne
- 29'45 : Le roman picaresque
- 30'20 : Que vont devenir les héros de Maulin, dans un monde toujours plus hostile ?
- 32'00 : Pause musicale
- 35'00 : Reprise. Bernard Tapie, emblème des "années fric"
- 37'00 : Les romans de Maulin : des témoignages en révolte contre le monde actuel et contre le libéralisme, qui déconstruisent aussi les normes consensuelles
- 40'00 : Le patois alsacien, la question linguistique
- 44'20 : La nostalgie d'un royaume franc, d'un chaos organisé
- 46'00 : L'aspect carnavalesque, Le Bocage à la nage : la révolte des losers et des "chouans en campings-car"
- 48'40 : Contre l'État. L'anarchisme de droite : un chaos qui fait de l'ordre ?
- 50'00 : L'expérience concrète chez Maulin : de la "protection de la planète" à l'amour des siens et de sa terre
- 50'50 : Des communautés locales affectives, qui font penser au village médiéval : une vraie communauté socialiste !
- 52'20 : Partager du commun, créer un communautarisme harmonieux qui protège tous les membres du groupe
- 53'30 : Dépasser le ressentiment et la mélancolie : les personnages de Maulin n'ont que faire de l'échec, ils sont dans un autre monde
Le qualificatif de "populisme" est régulièrement invoqué par la caste politico-journalistique, principalement dans le but de disqualifier un adversaire.
Mais comment devons-nous comprendre le phénomène "populiste" ?
Dans cette émission, Alain de Benoist et ses nombreux invités tentent d'aborder ce style politique particulier, qui ne se laisse pas réduire à une idéologie particulière.
Émission "Les idées à l'endroit", animée par Alain de Benoist.