Simon Leys et la mer dans la littérature française. Avec Nicolas Idier sur France Culture.


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27.06.2019

L'écrivain et passionné de navigation Simon Leys a rassemblé dans une anthologie, parue chez Robert Laffont dans la collection "Bouquins" en 2018, des textes allant de François Rabelais à Pierre Loti et évoquant la mer : La mer dans la littérature française.
Connu pour ses écrits et essais politiques sur la Chine, Simon Leys était lui aussi un écrivain de la mer. Il écrivit notamment Les Naufragés du Batavia - anatomie d'un massacre dans lequel il retrace l'histoire de ce bateau de la Compagnie hollandaise des Indes orientales originellement parti pour Java avec 330 personnes à son bord, et le terrible crime collectif orchestré par Jeronimus Cornelisz après le naufrage. Dans Prosper, un autre récit qui tourne autour de la mer, Patrick Ryckmans (son véritable nom) raconte son expérience à bord d'un thonier Breton, avant son départ pour la Chine.
Dans son anthologie, Simon Leys montre que la littérature française recèle d'auteurs qui peuvent égaler un Conrad ou un Melville : on y croise ainsi des poètes, comme Baudelaire, des auteurs célèbres comme Chateaubriand, Michelet, Victor Hugo et Jules Verne, ou moins connus à l'instar de René Duguay-Trouin, un corsaire aventurier...

Émission "La Compagnie des auteurs", animée par Matthieu Garrigou-Lagrange.

La comédie humaine selon Tom Wolfe. Avec Nicolas Idier, Philippe Labro, Erik Neveu et Eric Neuhoff sur France Culture.


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04.2019

Tom Wolfe, originaire du Sud des Etats-Unis, est un homme déterminé, ambitieux, au regard aiguisé sur son entourage et au grand talent d'écrivain. Le dandy habillé en costume blanc détonne dans l'univers new-yorkais dans lequel il pénètre dans les années 1960. Journaliste amené à la littérature, Tom Wolfe est allé jusqu'à vivre plusieurs années à Miami pour écrire Bloody Miami, ou sur le campus d'une prestigieuse université américaine pour écrire Moi, Charlotte Simmons.
Faisant fi des règles et des conventions journalistiques jusqu'alors à l'oeuvre, il reprend à son compte la devise balzacienne : "la Société allait être l'historien, je ne devais être que le secrétaire".

Émission "La Compagnie des auteurs", animée par Matthieu Garrigou-Lagrange.

Mister Ryckmans et Docteur Leys (1935-2014). Avec Philippe Paquet, René Viénet, Pierre Boncenne, Hélène Hazera, Jean-Claude Casanova, Jean-Philippe Béjà et Nicolas Idier sur France Culture.


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18.06.2016

Le 11 août 2014, Pierre Ryckmans, alias Simon Leys, s'éteignait aux antipodes, dans son Australie d’adoption. Celui qui avait définitivement décapité le maoïsme "made in France" avec son ouvrage pamphlétaire publié en 1971, intitulé Les habits neufs du Président Mao, laissait derrière lui une œuvre protéiforme : celle d'un dessinateur, d'un traducteur, d'un écrivain et d'un pamphlétaire.
Sinologue belge maudit par l'intelligentsia parisienne, par ceux qu'il nomme les "Maoïstes mondains", et rejeté par un monde universitaire fait de "faux experts" qui "ne parlent même pas le chinois", Simon Leys n'aura de cesse d'observer une Chine contemporaine à l'aune de ce que fût la Chine classique.
Influencé par Confucius, dont il va traduire les célèbres entretiens, et Georges Orwell, l'Alias d’Eric Blair, Simon Leys a su devenir "l’honnête homme", l'humaniste défini par le philosophe chinois et ce "guetteur" défini par l'écrivain anglais face à toute forme de totalitarisme.
Il laisse une oeuvre protéiforme et universelle venant sans cesse nous rappeler que la dictature n'est jamais bien loin. Et comme on dit en Chine : "Qui ne connaît le Destin ne peut vivre en honnête homme. Qui ne connaît les rites ne sait comment se tenir. Qui ne connaît le sens des mots ne peut connaître les hommes".

Émission "Une vie, une oeuvre", animée par Perrine Kervran.