Charles le Téméraire et la Lorraine. Avec Fabien Niezgoda pour Histoire d'en Parler.


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29.05.2020

L'épisode est célèbre : Charles le Téméraire, puissant duc de Bourgogne, vaincu par les Lorrains et les Suisses à Nancy le 5 janvier 1477, son corps gisant au bord d'un étang gelé, dévoré par les loups…
La mort du dernier grand prince féodal, adversaire du roi Louis XI, est retenue comme une date majeure dans la consolidation de l'État monarchique français à la fin du Moyen Âge. La Lorraine indépendante, de son côté, célébra longtemps l'anniversaire de la bataille de Nancy comme sa fête nationale.
Revenir sur cette page de notre histoire permet de mieux comprendre ce qu'était la Lorraine du XVe siècle, et la place qu'elle occupa dans cet "État bourguignon" en construction, qui s'étendait du Jura à la mer du Nord.

Qu'est-ce qu'Ibn Khaldoun peut encore nous dire ? Avec Gabriel Martinez-Gros au Cercle Aristote.


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21.10.2024

Pour Ibn Khaldûn, immense historien arabe du XIVe siècle, l'État "civilise" au plein sens du terme, il crée une société civile, pacifique et désarmée. L'État trace une limite claire entre la société sédentaire, qui vit sous sa protection, et la société bédouine, tribale, qu'il ne contrôle pas. Mais il a besoin des deux mondes, puisqu'il tire du monde tribal la violence nécessaire pour imposer sa paix dans le monde sédentaire, où il puise ses richesses à travers l'impôt. Si on donne à ces termes, "sédentaire" et "bédouin", leur véritable sens, c'est-à-dire "sous le contrôle d'un État" et "hors du contrôle d'un État", la pertinence de la théorie peut être étendue très au-delà de l'Islam et du Moyen Âge.
Pour comprendre cette fascinante théorie utile à notre temps, Gabriel Martinez-Gros, avec toute la finesse et l'érudition qui lui sont coutumières, nous présente les lignes de force de l'œuvre d'Ibn Khaldûn pour nous permettre d'en cerner la richesse et la portée.

La guerre : gestion, évolution, révolutions. Avec Laurent Henninger pour le Cercle Jean Mermoz.


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08.2024

Historien et auteur de Comprendre la guerre, Laurent Henninger évoque les grandes révolutions qui ont bouleversé l'art de la guerre. Il revient également sur la question de l'art opératif et les nouvelles dimensions de la guerre.

1_3 : Les grandes révolution de la guerre
 - 0'00'00 : Générique et introduction
 - 0'02'18 : Les origines de la guerre
 - 0'06'45 : Première révolution guerrière : le combat à distance
 - 0'12'12 : Apparition des premières formations compactes
 - 0'13'55 : Les guerres aristocratiques et la révolution des peuples de la mer
 - 0'20'32 : L'historien comme enquêteur de police
 - 0'21'35 : L'infanterie comme arme majeure et populaire
 - 0'24'15 : Les révolutions de la cavalerie
 - 0'28'26 : Réflexion sur l'étude des phénomènes militaires
 - 0'30'26 : Évolution, apogée et déclin de la révolution de l'infanterie
 - 0'32'50 : Déclin de l'empire Romain et esprit de l'existence de la France jusqu'à l'UE
 - 0'39'41 : Chaos postérieur à l'effondrement de l'Empire romain d'occident
 - 0'42'00 : La féodalité et la chevalerie occidentale
 - 0'46'45 : La renaissance
 - 0'49'18 : L'augmentation de la taille et des équipements des armées
 - 0'51'25 : Arme à feu collective et individuelle
 - 0'55'05 : L'apparition des armées de masse
 - 0'58'15 : Précaution géographique, civilisationnelle et épistémologique
 - 1'02'15 : Aparté Amérindienne
 - 1'05'55 : La nécessaire multidisciplinarité
 - 1'08'40 : Arme automatique et conquête définitive
 - 1'09'15 : Effondrement de la prédominance des peuples steppiques
 - 1'12'40 : L'industrialisation de la guerre
 - 1'16'13 : Conclusion

2_3 : L'art opératif
 - 00'00 : Générique et introduction
 - 01'23 : La genèse de l'art opératif
 - 05'02 : L'art opératif en URSS
 - 08'06 : L'art opératif comme discipline
 - 15'08 : Métaphore du cavalier
 - 18'50 : Débat théorique sur l'art opératif
 - 19'46 : De la réalité militaire
 - 23'55 : Une révolution en cours
 - 28'07 : Conseil et méthode de lecture
 - 30'26 : Conclusion

3_3 : Les nouvelles dimensions de la guerre
 - 0'00'00 : Générique et introduction
 - 0'01'11 : Les espaces fluides
 - 0'07'46 : Les réseaux
 - 0'11'11 : L'empire Britannique
 - 0'14'10 : La puissance
 - 0'16'13 : Le spectacle
 - 0'19'46 : Les Anglo-Saxons
 - 0'22'38 : La dette comme outil impérial
 - 0'24'15 : Perspectives sur les espaces fluides et les réseaux
 - 0'31'20 : Les début de la conquête de l'air
 - 0'33'47 : Aparté sur Vauban, la révolution et Louis XVI
 - 0'38'04 : Aviation comme continuité de la croyance en un objet magique
 - 0'42'10 : Bombardements stratégiques et arme atomique
 - 0'55'40 : La dispositif planétaire de la puissance américaine
 - 0'56'57 : L'invasion Russe en Ukraine
 - 1'01'37 : Petit tour d'alignement géopolitique et regard sur l'oligarchie française
 - 1'04'27 : Remerciement et conclusion

Un entretien mené par Justin Curieux.

L'Empire n'a jamais pris fin. Avec Pacôme Thiellement sur Blast.


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2024

Le roman national ment. L'identité française ne résulte pas de l'alliance de la bravoure gauloise et de l'administration romaine, le tout couronné par la bonté chrétienne. Pas seulement. Non seulement la France n'a pas seulement été gauloise et romaine, mais la France n'a pas seulement été chrétienne. Le roman national ment. Par omission. Par oubli.
Pacôme Thiellement fais l'exégèse de notre histoire sur ce territoire que nous nous sommes habitués à appeler la France. Celle-ci est subjective, et même très subjective, même l'exposé est aussi rigoureux que possible possible. Alors, comme dirait l'autre, si vous n'aimez pas cette Histoire de France, écrivez la vôtre.

Les faux et les vrais procès contre l'Eglise. Avec Jean Sevillia pour l'Action Française.


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2020

Les croisades étaient-elles une entreprise impérialiste à l'encontre de l'Orient musulman ? L'Inquisition a-t-elle brûlé des milliers d'hérétiques ? La chrétienté médiévale était-elle antisémite ? L'Église s'est-elle vraiment interrogée pour savoir si les femmes avaient une âme ? Les papes de la Renaissance ressemblaient-ils tous aux Borgia ? Pendant les guerres de Religion, les catholiques ont-ils fait preuve d'intolérance alors que les protestants incarnaient la liberté d'esprit ? Galilée a-t-il été condamné parce que les papes s'opposaient aux découvertes scientifiques ? L'Église du XIXe siècle était-elle par principe hostile à la modernité ? Dans les années 1930, le Vatican s'est-il aveuglé par anticommunisme sur les dangers du fascisme et du nazisme ?
Historien et journaliste, Jean Sévillia a dirigé un ouvrage coordonnant les réponses apportées par quinze historiens à ces questions explosives, qui visent d'abord à remettre en contexte chaque question dans son époque, avec le souci d'éviter tout anachronisme.
Sans jamais remplacer la légende noire par une légende dorée, cette contribution redonne sa place à une investigation historique sans préjugés et sans œillères.

La naissance des universités. Avec Jacques Verger sur Radio Courtoisie.


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11.11.2022

Les universités, institutions autonomes d'enseignement supérieur, sont une des créations les plus originales de la civilisation médiévale occidentale. On ne leur trouve guère d'équivalents ni dans l'Antiquité ni dans les mondes extra-européens.
Elles ont joué un rôle capital dans l'élaboration de notre culture savante en même temps que dans la formation des élites politiques qui ont façonné l'État moderne. Elles ont permis la reconnaissance sociale des compétences intellectuelles et la promotion des gens de savoir et leur contrôle est rapidement devenu un enjeu politique que se sont disputé l'Église et l'État.
L'histoire des universités permet de mieux comprendre une partie de notre héritage intellectuel et du fonctionnement de nos sociétés, ainsi que la circulation des modèles culturels et des savoirs.

Émission du "Libre journal des sciences et des techniques", animée par Paul Deheuvel.Émission du "Libre journal des sciences et des techniques", animée par Paul Deheuvel.

Où va, d'où vient le compatibilisme ? Avec Olivier Boulnois au Collège de France.


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21.05.2019

Depuis près de deux mille ans, nous nous demandons si l'homme est libre. Et il est frappant de voir que le problème n'a guère avancé. Dans sa formulation classique, il s'énonce ainsi : comment pouvons-nous dire que notre volonté est libre, si nous considérons que la volonté est la cause de notre action, sachant que toute cause dépend nécessairement d'une cause antérieure ? Faut-il dire que notre volonté est déterminée (incluse dans le système des causes) ou indéterminée (hors du système des causes) ? Ou bien y a-t-il une harmonie entre notre spontanéité et la causalité, ce qu'on appelle le compatibilisme ?
Retour sur un débat opposant les partisans du libre arbitre à ceux du déterminisme et dont les catégories, loin de s'imposer par elles-mêmes, sont dérivées d'une structure conceptuelle héritée d'une longue histoire.

Otages, une histoire. Avec Gilles Ferragu sur StoriaVoce.


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05.2020

Avant d'être ces hommes ou ces femmes dont le visage s'affiche dans les médias, alors même que leur vie ne tient qu'à un fil, les otages furent, depuis la plus haute Antiquité, des rouages indispensables aux relations entre puissants, garanties vivantes de la parole du chef. Jusqu'au XVIIIe siècle, ils furent associés malgré eux à chaque alliance, chaque traité, et même utilisés pour garantir la souveraineté d'un prince, tant au regard de ses sujets qu'au regard des dieux.
Si l'avènement du droit international mit progressivement un terme à cet usage, celui-ci fut réinvesti par la guerre contemporaine puis par le terrorisme. À partir du XIXe, les armées utilisent des otages sous divers prétextes, et non sans en contester l'usage chez l'adversaire, repoussant, sous une forme diplomatique, les limites de la guerre totale. Considérée comme un crime de guerre dès 1945, la prise d'otages - si elle persiste dans les relations entre États - est désormais le fait du terrorisme, qui y voit une sorte de duel.
Gilles Ferragu entend retracer la généalogie d'une pratique ancienne et renouvelée, pour proposer une véritable relecture des relations internationales.