L'homme de Néandertal valait-il moins qu'homo sapiens ? Avec Marylène Patou-Mathis pour l'Agora des savoirs à Montpellier.


(1)
782 Vues
0 commentaire
09.02.2011

Comme nous, Néanderthal appartient à la grande famille des Hominidés. En cela, il fait partie de notre mémoire collective. Parce qu'il est à la fois si proche et si différent de nous, parmi tous nos ancêtres, c'est sans doute le plus fascinant.
Néanderthal, durant 300'000 ans, a évolué physiquement et modifié ses comportements. Pourtant, Néanderthal a disparu. S'il n'a certes pas réalisé toutes les choses que fera plus tard l'homme moderne, il était aussi "intelligent" que lui car il ne faut pas confondre réalisations et capacités. Néanderthal était différent de nous, mais, être différent ne veut pas dire être inférieur ! Ni supérieur d’ailleurs.
Certains penseront alors, pourquoi a-t-il disparu ? À quoi on pourrait répondre cela : Néanderthal a vécu près de 300'000 ans, et nous, combien de temps vivrons-nous ?

Les hommes de Néandertal. Avec Marylène Patou-Mathis au Forum Universitaire De l'Ouest Parisien.


(0)
1431 Vues
0 commentaire
11.2014

L'homme de Neanderthal est un mal-aimé.
Les savants du XIXe siècle, qui découvrirent ses restes, doutaient qu'il pût être notre ancêtre. Ceux du XXIe siècle s'interrogent encore sur les causes de sa mystérieuse disparition ou sur l'absence d'œuvres d'art qui en ferait des hominidés de second rang...
Leur mode de vie, en relation étroite avec la nature, était pourtant élaboré : grands chasseurs, ils fabriquaient les outils à la perfection, maîtrisaient le feu, enterraient leurs morts.
Autant de gestes qui attestent d'une humanité qui ne fait aucun doute pour les scientifiques aujourd'hui. C'est cette aventure que relate avec talent Marylène Patou-Mathis dans ce cycle de 4 conférences.

Préhistoire de la violence et de la guerre. Avec Marylène Patou-Mathis sur France Culture.


(0)
1282 Vues
0 commentaire
21.11.2013

L'homme est-il par nature un loup pour l'homme ?
Si nos sociétés modernes et nos modes de représentation ont largement véhiculé une image de violence des hommes de la préhistoire, cette supposée "violence primordiale" serait, selon la préhistorienne Marylène Patou-Mathis, un mythe qu'il est temps, aujourd'hui, de décortiquer.
Face aux idéologies et aux thèses de ceux qui nourrissent cette idée selon laquelle la violence, et donc la guerre, seraient inscrites dans la nature humaine, les fouilles archéologiques et les données historiques nous montrent que l'approche de ce terrain scientifique est plus subtile.
Entre le "bon sauvage" de Rousseau et "l'homme loup pour l'homme" de Hobbes, la vraie nature de l'homme est à redécouvrir au regard des avancées de la science.
La violence et la guerre ne seraient pas consubtantielles au genre humain, mais engendrées par d'autres facteurs dus à la construction des sociétés modernes !