Faut-il y voir un lien de cause à effet ? Le peu de visibilité médiatique de Serge Latouche et Jean-Baptiste Fressoz n'a d'égal que la pertinence de leurs travaux pour répondre aux grandes questions de notre époque : le dérèglement climatique, l'épuisement des ressources, la frustration et l'assèchement grandissants que nourrit notre système de société. Le premier est l’auteur de L'Âge des limites ou Petit traité de la décroissance, tandis que le second est co-auteur de L'Evénement Anthropocène et auteur de L'Apocalypse joyeuse.
Loin d'un fatalisme désabusé face aux défis vertigineux qui se présentent à nous, nous pouvons nous appuyer sur leurs constats lucides pour transformer notre société et, surtout, vivre mieux.
Une rencontre organisée par le journal "La Gazelle".
Jean-Marc Jancovici, l'un des plus grands experts actuels sur la question énergétique, vient nous parler du problème de la raréfaction des ressources fossiles, des possibilités d'anticipation technique et d'adaptation politique. Car la frugalité énergétique sera nécessaire dans les années à venir pour faire face au pic pétrolier, à la pollution atmosphérique et à la dégradation des écosystèmes.
Ancien polytechnicien et enseignant aux Mines ParisTech, il est régulièrement sollicité pour des analyses stratégiques par de grandes entreprises ou le gouvernement français. Bien conscient des enjeux environnementaux actuels, il est fortement impliqué dans les réflexions sur la transition énergétique à engager.
À travers son travail, Jean-Marc Jancovici s’efforce de critiquer les écueils de la "croissance verte". Et face aux difficultés d'approvisionnement à venir, il propose une posture écologique originale, rationnelle et réaliste.
Une rencontre organisée par le journal "La Gazelle".
Pouvons-nous imaginer une société sans Etat, libérée de toute verticalité ou sommes-nous condamnés à passer "d’une police à une autre" ? Les subjectivités victorieuses en mesure de nous émanciper de l’Etat ont-elles nécessairement à se deployer dans un cadre local voire national ou peuvent-elles encore prétendre à un internationalisme ? La révolution est-elle au fond un "horizon indépassable de la politique" ? Les luttes et la sédition doivent-elles être construites sur un travail de la raison ou sur une "sensibilisation" des affects ?
C’est à toutes ces questions que tenteront de répondre Frédéric Lordon et Ivan Segré, en apportant deux perspectives originales sur notre situation politique : l’un souhaite proposer un "structuralisme des passions" hérité de la tradition spinoziste, l’autre revisite la tradition juive à la lumière de Spinoza pour faire émerger de la lettre hébraïque une véritable pensée de l’émancipation.
Une rencontre organisée par le journal "La Gazelle".