Au commencement est un livre, couverture jaune, perdu à 7, 15, 20 exemplaires de par le monde, Les chants de Maldoror, par le Comte de Lautréamont. Sous ce masque inamovible se cache un jeune poète, le montévidéen Isidore Ducasse.
L'histoire devrait s'arrêter là. Mais nul autre texte n'aura été autant prétexte à fantasmes et projections. Parmi les "inventeurs" de Lautréamont, des Léon Bloy, Philippe Soupault, Julien Gracq, Blanchot, Bachelard...
Dès lors, que dire, qu'oser dire encore d'Isidore Ducasse ? Qu'il tue encore et toujours ses lecteurs après les avoir assommés ? Comment traquer Isidore Lautréamont aujourd'hui ?
Émission "Une vie, une oeuvre", animée par Anita Castiel.
Julien Gracq nous fait (re)découvrir le personnage d’Isidore Ducasse, alias comte de Lautréamont, et son oeuvre principale à propos de laquelle il relevait que "l'un des aspects les plus déconcertants des Chants [c'est] l'humour congénital à Lautréamont, et la manière ambiguë qu'il a de disloquer comme aucun autre le lecteur, d'une façon angoissante, entre un rire nerveux des plus gênants et une certaine forme de terreur."
Fabuleux manuel à enrayer la mécanique littéraire, consommation-consumation du romantisme noir, les écrits d’Isidore Ducasse, comte de Lautréamont, s’impose toujours comme une redoutable effraction mentale.
La publication de ses oeuvres dans la Bibliothèque de la Pléiade donne l'occasion à l'émission Mauvais Genre de se consacrer à son personnage et à son oeuvre.