Lui est ingénieur agronome et spécialiste en microbiologie du sol. Elle est maître en sciences et diplômée en œnologie. Claude et Lydia Bourguignon ont créé, en 1990, le laboratoire d'analyses microbiologiques des sols, le LAMS. Un laboratoire indépendant qui réalise des analyses pour des agriculteurs, des vignerons, des éleveurs, des collectivités locales… Plus de 15'000 ont déjà été menées à travers le monde. Avec un objectif : mieux connaître les sols pour ensuite les gérer de façon plus durable et en respectant l’environnement.
Considérés comme les spécialistes mondiaux des sols, ils nous rappellent ici leur importance pour notre santé et notre approvisionnement alimentaire.
Le collapsologue Pablo Servigne nous présente le fruit de ses recherches, particulièrement en ce qui concerne notre mode de vie basé sur l’utilisation des énergies fossiles.
Son intervention s’articule en 3 temps :
1. Et si notre civilisation s’effondrait ? Non pas dans plusieurs siècles mais de notre vivant ? Aujourd’hui un nombre croissant d’auteurs, scientifiques et institutions annoncent la fin de la civilisation industrielle. Que faut-il penser de ces sombres prédictions. Pourquoi est-il devenu si difficile d’éviter un tel scénario ?
2. Comment continuer à nourrir la population de nos régions une fois que notre système alimentaire industriel dépendant du pétrole aura atteint ses limites ? Comment anticiper simultanément les chaos climatiques, la fin des énergies fossiles et le manque de terres fertiles ?
3. Quelles sont les pistes de solutions déjà existantes pour permettre une transition vers un monde "post-pétrole" ?
Cette conférence-débat invite à la réflexion collective pour permettre de mieux comprendre les enjeux de la transition et ses expressions diverses dans notre société.
Journaliste et critique gastronomique, Périco Légasse célèbre les produits du terroirs à partir desquels est élaborée une cuisine régionale, traditionnelle que d'autres qualifient de franchouillarde ou de réactionnaire.
Il a récemment publié un Dictionnaire impertinent de la gastronomie qui ne va pas lui valoir que des amis...
L’industrialisation du vivant en agriculture date du XIXe siècle, siècle positiviste, résolument confiant dans les techno-sciences et les promesses de maitrise qu’elles comportaient. On y retrouve la première intervention de biologiste sur les levures de bières pour les standardiser et uniformiser les produits. Le développement des colonies a également été moteur de premiers essais de mécanisation, dont les logiques seront ensuite rapatriées en métropole.
Face à ce mouvement, des organisations néoluddites tentent de développer une autre technique. C’est le mouvement de l’agriculture biologique avec son rapport différent au sol et au vivant. C’est le mouvement des semences paysannes, qui refuse la simplification et le contrôle génétique par les industries. C’est enfin l'Atelier Paysan et son travail sur la souveraineté technologique des paysans, qui permet de s’autonomiser en se réappropriant collectivement des savoirs autour de l'outil de travail des fermes.
De quelles natures sont les relations transatlantiques ? Quels produits, quelles attitudes, quelles images avons-nous échangés, partagés ou déclinés ? Que doit concrètement l’Europe à l’Amérique et que doit l’Amérique à l’Europe ?
Une série d'émissions où Périco Legasse, Olivier Abel, Francis Marmande, Françoise Gaillard, Paul Soriano, Bernard Cerquiglini, Alban Cerisier, Benoît Peeters, Catherine Bertho-Lavenir et Raphaëlle Moine accompagnent Régis Debray dans son questionnement.
Chroniqueur de bonne chère et de vins, fin connaisseur des métiers de bouche et des circuits de production alimentaire, Périco Légasse s'indigne de l'ignorance des français à table, à l’exception d'une élite d'initiés. En cause, l'industrie agro-alimentaire, la grande distribution, le non-respect des saisons et la disparition dramatique des paysans et des pêcheurs : un constat qui fait froid dans le dos.
Mais passé la dénonciation des dérives alimentaires en France, il s'agit bien de mettre en lumière l'aspect politique que peut revêtir l'alimentation en montrant les implications du modèle productiviste européen qui nous est imposé par Bruxelles.
Chacun doit (re)devenir acteur de son bien-être en adoptant de bonnes pratiques culinaires : c'est à nous qu'il revient de préserver notre patrimoine agricole.
Le désir est le nouveau pouvoir. Il gouverne nos vies. Son autorité à peu près insensible s'exerce partout. Du lit à la table et du corps aux songes, il se nourrit du consentement qu'il suscite et du contentement qu'il assure.
Il fallait analyser ce mode inédit de gouvernement. Provoquer et orienter le désir est le moyen de tenir l'individu, de le diriger et de disposer de lui, au plus intime et au plus profond. En apparence, ce système du désir nous tient plus étroitement qu'aucune idéologie, qu'aucune religion n'a pu le faire.
Mais les promesses s'épuisent. Mais la déception délie ceux que leur désir des mêmes choses réunissait. Quand la croissance n'est plus là, quand le progrès n'est plus partagé par tous, le désir de richesse, de confort, de plaisir apparaît pour ce qu'il est : le simulacre du désir vital, celui du pouvoir sur soi, de la liberté politique, de la survie de la communauté.
Nous vivons ce moment extraordinaire où il s'agit de se libérer de nos libérations, où l'instinct de survie appelle à la renaissance du désir politique et du choix de notre destin.
Alors que le traité transatlantique pourrait remettre en question les normes agroalimentaires françaises et européennes, le critique gastronomique Périco Légasse et le président de la Coordination rurale Bernard Lannes tentent de comprendre les logiques qui ont fait du paysan français un assisté du contribuable allemand au travers de la PAC (Politique Agricole Commune) et ont soumis l'agriculture française à un modèle productiviste.
Une conférence organisée par l'association "Critique de la Raison Européenne".