Schopenhauer jugeait les femmes infantiles et superficielles. Mais leurs déficiences mêmes, dans un retournement dont elles n'ont pas conscience et dont elles ne pourraient s'enorgueillir, se révèlent parfois indispensables, aux hommes ou à l'espèce dont elles ont la charge d'assurer la continuité.
C'est pourquoi, nous dit-il : "La morale secrète, inavouée et même inconsciente, mais innée des femmes, est celle-ci : "Nous sommes fondées en droit à tromper ceux qui s'imaginent quils peuvent, en pourvoyant économiquement à notre subsistance, confisquer à leur profit les droits de l'espèce. C'est à nous qu'ont été confiés […] la création de la génération future" […] dans le fond le plus obscur de leur cœur, elles sentent vaguement qu'en trahissant leurs devoirs envers l'individu, elles le remplissent d'autant mieux envers l'espèce qui a des droits infiniment supérieurs."
Mais leur subsistance et leur rang reposent pourtant bien sur la qualité de l'homme auquel elles ont su plaire et cette dépendance, cette fragilité ont généré chez elles un esprit de corps – alors qu'elles sont naturellement ennemies – qui les fait parler de respect et d'honneur, alors qu'il ne s'agit, selon l'auteur, que de contraindre l'homme à la monogamie et à la capitulation par le mariage.
Félix Niesche, préfacier de l'Essai sur les femmes de Schopenhauer, utilise cette oeuvre pour mettre en lumière les principaux aspects du féminisme : son origine, ses causes et son chemin dans l'histoire.
Érudition et drôlerie au programme !
Émission "Pourquoi tant de haine ?", animée par Lounès Darbois.
Après avoir traduit en italien Sexe et Caractère d'Otto Weininger, Julius Evola projeta d'en écrire une introduction qui devint, en 1958, un ouvrage à part entière : Métaphysique du sexe. Métaphysique qui s'entend selon deux acceptions : elle est "l'étude de ce que signifient, d'un point de vue absolu, soit les sexes, soit les relations entre les sexes", mais aussi "dans un deuxième sens, en relation avec son étymologie, […] la science de ce qui va au-delà du plan physique".
"Chacun sait quel rôle joue le sexe à notre époque, au point qu'on pourrait parler, aujourd'hui, d'une espèce d'obsession sexuelle […]. Sous mille formes, la femme et le sexe dominent dans la littérature, le théâtre, le cinéma, la publicité, dans toute la vie pratique contemporaine. Sous mille formes, la femme est exhibée pour attirer et intoxiquer sexuellement, sans cesse, l'homme." Régression d'une sexualité devenue animale qui a fait disparaître le sens profond de l'eros, dont les modalités subtiles permettent de transcender la conscience humaine. L'expérience amoureuse, fondée sur la polarité des sexes, nous lie ainsi aux énergies premières de l'univers ; expérience du sacré, pulsion reflétant le "mystère de l'Un", elle est une tentative, par un déconditionnement du Moi, d'échapper à notre propre finitude en retrouvant l'unité originelle perdue.
Émission "Pourquoi tant de haine ?", animée par Monsieur K.
"C'en était fait de l'idylle entre François-Marie Arouet et moi : Adieu Zadig, adieu Candide, adieu Micromegas ! Mon ancienne admiration je l'assigne à résidence en mes plus noirs souterrains, chargée de fers. Les ricanements squelettiques venus du tréfonds de mes oubliettes me laisseront de marbre. Je resterai inflexible sur ma plus haute tour de guet antisémite. Au loin, de sombres lueurs rougeoient les murs du château de Ferney, comme s'il était un Four crématoire champêtre, du sang suinte de ses murs sous les doigts crochus du lierre, le Zyclon sue par ses fentes et ses fissures, et les bougies des grands candélabres que l'on aperçoit l'été par les croisées ouvertes, exsudent une abjecte odeur de suif."
Telle sera la condamnation sans appel que la Révélation de l'antisémitisme de Voltaire fera prononcer par Félix Niesche qui, naguère encore, louait l'élégance, la finesse et l'ironie d'une œuvre qu'il jugeait irremplaçable pour combattre l'imbécilité, la platitude, la vulgarité irrationnelle de nos temps. Mais l'antisémitisme de Voltaire passe la mesure !
La plupart de ses œuvres en sont remplies, le Dictionnaire philosophique croule littéralement sous un flot d'antisémitisme continu. Voltaire n'est pas un peu antijuif sur les bords, antijudaïque par-dessus le marché, mais il est ontologiquement, radicalement antisémite, au sens moderne du mot. Dans l'Essai sur les mœurs, il déplore que les Juifs "furent punis, mais moins qu'ils ne le méritaient, puisqu'ils subsistent encore". Donc un authentique regret qu'il n'y eût point une Shoah avant la lettre.
C’est ce Voltaire interdit que nous découvrons ici.
Émission "Pourquoi tant de haine ?", animée par Monsieur K.
Pour ce 95ème numéro de "L’Heure la plus sombre", Vincent Lapierre reçoit Félix Niesche et Alain Soral pour parler de Mai 68, ses origines, son déroulement et ses conséquences sur la société française.
Car du "jouir sans entraves" qui faisait florès à l'époque, nous nous sommes finalement retrouvés dans un monde où le contrôle et les interdits sont omniprésents.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Pour ce 89ème numéro de "L’Heure la plus sombre", Vincent Lapierre reçoit Félix Niesche et Alain Soral à propos de la Révolution bolchévique.
- 00'00 : introduction
- 00'55 : la Révolution russe est-elle un complot juif ?
- 07'50 : la figure de Lénine
- 13'00 : Lénine et Trotski financés par Wall Street ?
- 17'35 : les causes intrinsèques de la Révolution russe
- 26'20 : qui sont les bolchéviques ?
- 40'10 : le marxisme est-il un prolongement de l’eschatologie juive ?
- 44'45 : la Révolution d'octobre, sujet actuel ?
- 46'50 : les événements de juillet et août 1917
- 50'00 : l'opposition Staline/Trotski
- 52'27 : arrivée d'Alain Soral
- 52'50 : Soral sur Staline
Pour ce 41e numéro de "L’Heure la plus sombre", Vincent et Xavier reçoivent Félix Niesche et Alain Soral pour évoquer les conflits sociaux qui agitent la France, le féminisme et la Russie de Vladimir Poutine.
Index :
00'00'00 : Introduction
00'01'40 : La "mouvance" contre la protestation sociale ?
00'03'55 : Le rôle ambigu de la CGT
00'06'18 : Martinez, "l’interlocuteur formidable"
00'08'48 : Les petits patrons et la loi Travail
00'12'05 : De la complexité du corps policier
00'18'00 : La gynécocratie
00'20'53 : Les femmes subversives ?
00'22'45 : Vers un nouveau féminisme
00'26'30 : Lutte des classes et lutte des sexes
00'28'50 : Invité surprise : Alain Soral
00'29'11 : Douceur de vivre à Moscou
00'32'00 : Staline contre le peuple ?
00'34'48 : La révolution "russe"
00'36'02 : La vision de Poutine
00'37'49 : L’âge d’or russe
00'39'43 : Occidentalisation de la Russie
00'41'26 : De la beauté des femmes russes et de la Russie
00'47'20 : La littérature russe
00'48'30 : La France vue de Russie
00'49'56 : De la trahison des élites russes
00'51'03 : Le rapport de la Russie avec la nature
00'52'40 : France / Russie : une comparaison par le climat
00'53'51 : L’espoir est à l’Est !
00'55'10 : La stratégie russe de De Gaulle
00'57'05 : Poutine et Israël
01'00'25 : Comment Poutine a pris le pouvoir
01'07'57 : L’espoir Trump / l’erreur de Le Pen
01'11'10 : Vers l’explosion du FN ?
01'18'20 : Gauche du travail / Droite des valeurs : un seul combat
01'22'27 : La Motta, "Salle des pas perdus", album Bande originale, Kontre Kulture Musique