Une émission se proposant de revenir sur l'histoire de France et de distinguer les événements réels des mythes qui peuplent son roman national.
Des gaulois à Clovis, d'Etienne Marcel à l'émergence du sentiment national avec Jeanne d'Arc jusqu'aux temps des révolutions nationales, Alain Benajam corrige les contre-vérités et nous apprends à aimer la longue histoire de notre pays, la France.
Comment comprendre les incessantes reculades de l'Etat français ?
Pierre-Yves Rougeyron explique le délitement de cette institution par un double mécanisme : de perte de prestige symbolique d'abord (suppresion du Commissariat général du Plan, Deuxième gauche, think tanks) et de perte de souveraineté ensuite (production d'un droit supranational à Bruxelles).
Une dynamique infernale qui tend à détruire l'instance garantissant la paix civile et l'exercice des droits sur le territoire français.
L’oeuvre d’Alexandre Douguine nous invite à la fois à un dépassement des trois idées politiques caduques que sont le libéralisme, le socialisme et le fascisme, à une réflexion géopolitique sur la théorie des grands espaces et à une tentative de transposition politique de la pensée métaphysique d’Heidegger.
Ces réflexions d’un penseur majeur de la Russie contemporaine peuvent-elles et doivent-elles inspirer les nationalistes français ?
L’économie est aujourd’hui au fondement même de notre forme de vie sociale. Totalement naturalisée, l’économie est vécue sur le mode de l’évidence. Celle-ci existerait depuis que l’homme existe.
La crise de civilisation que nous vivons est elle-même incapable d’ébranler cette certitude. Tout au plus, certains déploreront les excès d’une économie de casino qui semble échapper à l’emprise des citoyens et prôneront un retour, bien illusoire, à l’Etat Providence des Trente Glorieuses.
Mais est-ce bien le cas ? Et si au contraire l’économie était avant tout une invention historiquement datée dont il faudrait sortir au plus vite ?
A l'occasion de la publication du livre "Les Batailles de l’impôt, Consentements et résistances de 1789 à nos jours", son auteur Nicolas Delalande est invité pour discuter de l'histoire et de l'actualité de la question fiscale en France.
Cet angle de vue permet une approche différente et originale de notre histoire nationale, en réveillant des luttes et des clivages qui restent toujours actuels.
Emission "L'Esprit Public" animée par Philippe Meyer.
Jusqu'à une période récente, le Droit se présentait en Europe comme un pavage de Droits nationaux. Chacun d’eux constituait un système clos sur lui-même et possédait, avec le droit international privé, son propre outil (national) de communication avec tous les autres.
Ce tableau a beaucoup changé durant ces trente dernières années. Certes le tropisme national continue de dominer l’étude du Droit, mais il a perdu de sa force pour des raisons à la fois internes et externes à l’Europe. Internes avec l’emprise désormais considérable d’un droit élaboré hors des cadres nationaux (essentiellement par la Commission européenne et la Cour de justice de l’Union et, dans une faible mesure, la Cour européenne des droits de l’Homme). Externes avec la fin des empires européens, l’effacement des frontières du commerce et la montée corrélative en puissance de droits individuels détachés de leurs cadres nationaux et de nouveaux juges internationaux (Cour pénale internationale, Organe d'appel de règlement des différends de l'Organisation Mondiale du Commerce).
Cette internationalisation du Droit soulève de nombreuses questions, concernant notamment le statut des droits de l'Homme, l'inscription territoriale des lois, la souveraineté nationale ou la nature du droit européen.
Ce sont ces questions qui font ici l'objet d'un dialogue entre Mireille Delmas-Marty et Alain Supiot, puis d'un débat ouvert avec les auditeurs présents.
De la crise financière à l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima, la société du risque est devenue le modèle de notre monde contemporain sans cesse menacé d'effondrement écologique, économique ou politique.
Comment échapper à la fois à la catastrophe et au catastrophisme ? Quelles alternatives collectives construire pour faire face à cette crise de l'avenir ?
Slavoj Zizek analyse les différentes façons d'appréhender la crise du capitalisme. Car les quatre cavaliers de l'Apocalypse (désastre écologique, révolution biogénétique, marchandisation démesurée et tensions sociales) sont, selon lui, en train de le décimer.
Face à cette situation catastrophique, quatre attitudes semblent s'imposer : le déni (l'idée que la misère ou les cataclysmes, "cela ne peut pas m'arriver"), le marchandage ("laissez-moi le temps de voir mes enfants diplômés"), la dépression ("je vais mourir, pourquoi me préoccuper de quoi que ce soit") et l'acceptation ("je n'y peux rien, autant m'y préparer").
Or, il est possible de sortir collectivement de cette mondialisation malheureuse.
Béatrice Hibou mène une réflexion sur les interventions directes de l'Administration dans l'économie, avec le constat qu'il existe un envahissement des pratiques bureaucratiques dans l'ensemble de la société, et pas uniquement dans l'administration étatique, mais aussi dans notre vie quotidienne (Audit, Reporting, flexibilité, contrôle etc..).
Quelle réflexion avoir sur cet état de fait, comment l'expliquer et de quelle façon peut-on gérer ce phénomène ?
Emission "La suite dans les idées".