Philosophies. Avec Blandine Kriegel sur Radio J.


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2021

Accompagnée de divers spécialistes reconnus, la philosophe Blandine Kriegel nous propose de parcourir les grands auteurs de la philosophie qui ont fait l'histoire de cette discipline et continuent à être d'actualité, de l'Antiquité à nos jours.
L'occasion pour un large public d'être informé de l'évolution de la philosophie et de participer de plein droit à sa réflexion à partir de la lecture préalable d'un texte philosophique.

Empire romain et lutte des classes. Avec Luigi-Alberto Sanchi pour le Cercle Universitaire d'Études Marxistes.


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04.02.2016

Helléniste franco-italien reconnu, Luigi-Alberto Sanchi s'échappe quelque peut de son domaine d'études pour nous présenter l'histoire romaine d'un point de vue marxiste en trois temps :
 - Origines et développement de l'antagonisme patriciens-plébéiens (v. 550-350 av. JC). Les dernier rois étrusques philo-plébéiens. La réaction oligarchique républicaine (509), hostile à la plèbe. Les luttes pour les droits et pour l’égalité.
 - Au tournant du millénaire : la crise de la République romaine et la fondation du "principat" (que nous appelons "Empire"). Les transformations sociales : ruine des citoyens-soldats agriculteurs et développement de l'économie d'esclaves. Toute-puissance du Sénat après la Seconde Guerre punique (204). L'échec des Gracques (122), Livius Drusus. La réforme de l'armée par C. Marius (107) : des généraux ambitieux entraînent des masses prolétarisées et déterminent la politique de Rome. Jules César réussit à vaincre la réaction sénatoriale et, après son assassinat, "l'Empire" inaugure un système d'exploitation du travail plus "moderne".
 - Le mode de production esclavagiste. Types d'esclaves. Les révoltes d'esclaves aux IIe et Ier siècles (en Sicile, puis Spartacus). Répressions et affranchissements d'esclaves. L'influence du christianisme. La politique monétaire et les classes moyennes avant et après Constantin. Comment dater la fin de l’Antiquité ?
Cette approche porte ses fruit et nous illustre la fécondité de l'étude de Rome du point de vue socio-économique.

Colbert, le Code noir et la révocation de l'édit de Nantes. Avec Jean-Christian Petitfils sur Radio Courtoisie.


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21.07.2020

La volonté d'effacer la figure de Colbert le confirme : juger le passé à l'aune de la morale d'aujourd’hui, c'est s'interdire de le comprendre et se donner bonne conscience à peu de frais.
C'est donc en compagnie de l'historien et écrivain Jean-Christian Petitfils que nous revenons sur deux épisodes du règne de Louis XIV que nous trouvons aujourd'hui choquants afin de tenter de les comprendre : le Code noir et la révocation de l'édit de Nantes.

Émission des "mardis de la mémoire", animée par Anne Collin et Dominique Paoli.

La démocratie contre les experts : les esclaves publics en Grèce ancienne. Avec Paulin Ismard au Rendez-vous de l'histoire de Blois.


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11.10.2015

Supposons un instant que le dirigeant de la Banque de France, le directeur de la police et celui des Archives nationales soient des esclaves, propriétés à titre collectif du peuple français. Imaginons, en somme, une République dans laquelle certains des plus grands serviteurs de l'État seraient des esclaves. Ils étaient archivistes, policiers ou vérificateurs de la monnaie : tous esclaves, quoique jouissant d'une condition privilégiée, ils furent les premiers fonctionnaires des cités grecques.
En confiant à des esclaves de telles fonctions, qui requéraient une expertise dont les citoyens étaient bien souvent dénués, il s'agissait pour la cité de placer hors du champ politique un certain nombre de savoirs spécialisés, dont la maîtrise ne devait légitimer la détention d'aucun pouvoir. Surtout, la démocratie directe, telle que la concevaient les Grecs, impliquait que l'ensemble des prérogatives politiques soit entre les mains des citoyens. Le recours aux esclaves assurait ainsi que nul appareil administratif ne pouvait faire obstacle à la volonté du peuple. En rendant invisibles ceux qui avaient la charge de son administration, la cité conjurait l'apparition d'un État qui puisse se constituer en instance autonome et, le cas échéant, se retourner contre elle.
Que la démocratie se soit construite en son origine contre la figure de l'expert gouvernant, mais aussi selon une conception de l'État qui nous est radicalement étrangère, voilà qui devrait nous intriguer.

Un entretien mené par Maurice Sartre.

La Révolution française : luttes de classes, de genres et décoloniales. Avec Caroline Fayolle sur Radio Libertaire.


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2020

C'est notamment à partir de Bourgeois et bras-nus. Guerre sociale durant la Révolution française (Libertalia, 2013) de Daniel Guérin et de Les Jacobins Noirs. Toussaint Louverture et la Révolution de Saint-Domingue (Amsterdam, 2017) de C. L. R. James que l'historienne Caroline Fayolle revient sur les luttes de classe, de genre et les enjeux de décolonisation en France et à Saint-Domingue (Haïti) entre 1789 et 1804.
Plusieurs points de vue qui, croisés, permettent de renouveller la vision que l'on peut avoir de la Révolution française.

Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.

Esclavage, l'histoire à l'endroit. Avec Bernard Lugan sur Radio Courtoisie.


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10.09.2020

Le 10 mai 2001, en votant la "Loi Taubira", les députés français ont imposé une vision idéologique et manichéenne de la traite esclavagiste.
Cette loi ne dénonce en effet que la Traite pratiquée par les Européens. Elle fait l'impasse sur les Traites arabo-musulmanes, afin que, selon Christiane Taubira, "les jeunes Arabes (…) ne portent pas sur leur dos tout le poids de l'héritage des méfaits des Arabes" (L'Express, 4 mai 2006).
En pliant sous "l'air du temps", les députés français ont donc effacé de la Mémoire collective des millions de victimes. A commencer par ces femmes et jeunes filles razziées dans ce que les conquérants arabes appelaient la "moisson berbère". Ibn Khaldun évoque à ce sujet les "belles esclaves berbères, de toison couleur de miel". Et que dire des enlèvements opérés jusque dans les années 1800 en mer et le long des rivages méditerranéens européens ?
Cette loi fait également l’impasse sur le rôle des Africains eux-mêmes. En Afrique sud-saharienne, les Européens, dont il n'est évidemment pas question d'évacuer la part de responsabilité, n'ont pas participé à la chasse aux esclaves, attendant sur le littoral que leur soient livrés les captifs. Il dépendait donc in fine de leurs partenaires africains d’accepter ou de refuser de leur vendre leurs "frères". La réalité est qu’une partie de l'Afrique s'est enrichie en vendant l'autre partie.
Loin des nuées et des manoeuvres culpabilisatrices, le travail de Bernard Lugan nous donne les moyens de réfuter une histoire officielle dont la finalité est de paver la route de la repentance.

Émission du "Libre journal de chrétienté", animée par Guillaume de Tanouärn.

La France en Afrique 1520-2020, vérités et mensonges. Avec Jean-Paul Gourevitch au Cercle Aristote.


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14.09.2020

Quel est le bilan de cinq siècles de présence de la France en Afrique ? La France du XXIe siècle en fait-elle trop ou pas assez pour l'Afrique ? Quelle est aujourd'hui son image auprès des Africains et celle de l'Afrique auprès des Français ?
La présence française en Afrique fait partie des tabous de l'histoire car depuis les indépendances, aucun pays d'Afrique francophone subsaharienne n'a connu la paix civile totale ou une croissance soutenue, alors que cette Afrique ne manque ni de richesses ni d'atouts.
La France et l'Afrique ont un avenir commun et c'est pourquoi Jean-Paul Gourevitch s'efforce de rétablir une histoire largement travestie en nous invitant à bousculer les tabous et à changer de paradigme pour l'examiner en toute connaissance de cause.

1492, colonisation et esclavage. Avec Jacques Heers à l'Université Paris II Panthéon-Assas.


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08.02.1992

L'historien, à juste titre, condamne l'esclavage, mais le voit volontiers dans un passé lointain ou dans un contexte résolument colonial. Le marchand d'esclaves est ou étranger, ou conquérant. Comment en admettre la pratique dans son propre passé, plus près de soi ? Bien des peuples s'y refusent.
Avons-nous un seul livre sur l'esclavage en pays musulmans ? Sur les chasseurs et les convois de captifs noirs vers les comptoirs de l'Islam ? Le sordide trafic des négriers sur les côtes occidentales d'Afrique n'aurait jamais pris une telle ampleur sans les mercantis maures ou noirs, sans les potentats de l'intérieur qui razziaient et jetaient sur les marchés des troupes de malheureux prisonniers. Et en Occident ? Entre chrétiens même ? Nos manuels n'en parlent pas : reflet d'une éthique, d'une gêne aussi.
Pourtant l'esclavage a bel et bien existé. Un phénomène qui marque la société en profondeur, impose une teinte particulière aux rapports humains, et qui surtout varie d'une situation à une autre.

Une intervention dans le cadre du colloque consacré au 500e anniversaire de la découverte du Nouveau Monde.