Le mensonge de la croissance verte. Avec Philippe Bihouix pour ThinkerView.


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11.01.2018

Pour Philippe Bihouix, ingénieur centralien, les scenarii d’avenir énergétiquement vertueux sont tous basés sur des déploiements industriels très ambitieux en matière d’énergie renouvelables.
Le problème, c’est le manque de disponibilité et de réserves de ressources en minerai et matières premières -l'épuisement des éléments- pour capter, convertir et exploiter les énergies renouvelables. Les énergies nouvelles ne sont donc pas la panacée : une énergie illimitée et propre est un mythe.
Quelles sont donc les solutions qui sont à notre portée ? Économiser, simplifier, recycler et relocaliser les activités économiques sont-elles les clés de notre avenir commun ?

La grande désinhibition industrielle. Avec Jean-Baptiste Fressoz à Paris.


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13.12.2014

Signe de l’entrée dans la modernité pour les uns, porteur de régression sociale pour les autres, l’ère industrielle est assurément une période de profondes transformations du tissu urbain et d’importants bouleversements du champ économique et social.
La dimension problématique de cette activité doit aujourd’hui être redécouverte.
Aussi a-t-il paru nécessaire de revenir sur les débuts de cette période et d’identifier les activités industrielles et leurs conséquences sur le paysage, les dangers et les résistances à l’industrie, sans oublier les traces subsistant aujourd’hui encore dans le patrimoine.

Une conférence qui s'inscrit dans le Cycle "Les paris de l'industrie, 1750-1920".

L'écologie des relations. Avec Philippe Descola au festival Manufacture d'Idées à Chasselas.


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05.05.2016

Anthropologue français le plus étudié et le plus commenté dans le monde, Philippe Descola est considéré comme le successeur légitime de Claude Lévi-Strauss.
Est évoqué son parcours, la manière dont la question de la nature a surgi et est devenue l’objet de ses travaux et son expérience de terrain auprès des indiens Achuar en Amazonie équatorienne.
L'on revient également sur la genèse et l’ambition de son livre majeur Par-delà nature et culture, fruit d'une réflexion éblouissante sur la façon dont les différentes sociétés humaines conçoivent les relations entre humains et non humains et sur l’usage qu’elles font d’un monde rempli de plantes, d’animaux et d’esprits.

Penser la nature à l'heure de l'Anthropocène. Avec Philippe Descola au Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée à Marseille.


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18.05.2017

Si les humains sont devenus une force naturelle capable de déstabiliser le "système Terre", ne doit-on pas mettre en question le "grand partage" entre nature et culture qui structure la pensée des Modernes ? L’anthropologue Philippe Descola révèle qu’il existe des sociétés où les hommes savent composer autrement des mondes avec ce qui n’est pas "eux" : les animaux, les plantes, les choses, les montagnes et les vallées, le ciel et la terre... Et nous invite à nous aventurer "par-delà nature et culture".
Tout a commencé pour Philippe Descola à la fin des années 1970 en Haute-Amazonie. Durant trois ans, pour les besoins de sa thèse d’ethnologie sous la direction de Claude Lévi-Strauss, il a partagé la vie des Jivaros Achuar, le "peuple du palmier d’eau". Peu à peu, il est entré dans une autre composition du monde, où le jaguar solitaire a une place semblable à celle du chamane, où le chasseur chante pour demander au singe laineux de se laisser tuer, où les plantes du jardin sont des enfants, le toucan un beau-frère, où la nature fait partie de la maison commune, ce que l’anthropologue appellera "la nature domestique". De cette expérience, Philippe Descola rapportera sa thèse et un splendide récit, Les Lances du Crépuscule. Il ne cessera par la suite de méditer et creuser ce terrain jusqu’à remettre la nature au cœur des sciences de l’homme. Il est aujourd’hui Professeur au Collège de France, titulaire d’une chaire d’Anthropologie de la nature, non pour s’interroger sur une hypothétique "nature humaine" mais pour élargir aux dimensions du monde la manière dont humains et non-humains négocient leur coexistence. Ce qu’il appelle "composer des mondes".
Philippe Descola a développé en système sa thèse dans Par-delà nature et culture, paru en 2005 et salué comme un des ouvrages majeurs dans l’héritage et la discussion de Claude Lévi-Strauss. Dans ce livre, il dégage quatre grandes cosmologies (naturalisme, animisme, totémisme, analogisme) qui fondent les sociétés selon la manière dont y sont inclus les non-humains (animaux, plantes, choses, astres, pierres et fleuves…), identifiés en continuité ou en discontinuité avec l’homme, semblables ou différents dans leur vie physique et spirituelle. Il s’agit en somme de différentes configurations de tout ce qui existe. C’est pourquoi Philippe Descola parle d’ontologies. Chacune d’elle a été formée par des peuples et civilisations spécifiques, parfois depuis des millénaires, même si, c’est l’hypothèse de Descola, elles peuvent en puissance coexister chez chacun des humains.
En tout cas notre "naturalisme", que nous croyons universel, est en réalité une exception, un modèle parmi d’autres. C’est ce que l’anthropologue révèle en mettant en question "le grand partage" entre une nature universelle et des cultures humaines diverses, qu’a opéré la pensée occidentale de l’Homme à partir de la fin du XIXe siècle. La nature alors, est vue comme un stock de ressources, elle devient muette, inanimée, on peut l’utiliser comme bon nous semble, au détriment des autres espèces que la nôtre et, à terme, des humains eux-mêmes. Nous en sommes précisément là lorsque ce dualisme a fabriqué le réchauffement global de la planète. Peut-être alors est-il temps de sortir de notre "ethnocentrisme" et de découvrir en nous-mêmes notre part d’animisme pour construire, enfin, une maison commune.

Le capitalisme vert. Avec Fabrice Nicolino au salon Primevère à Lyon.


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13.03.2011

Le développement durable ? Une vaste blague. Le Grenelle de l'environnement ? Une mascarade. Nos députés ? À la solde des lobbies. Nicolas Hulot et sa fondation ? D'aimables boy-scouts. WWF, Greenpeace... ? Assagis, pire : compromis !
Il y a urgence à fonder une nouvelle écologie, combative et lucide, pour pouvoir parer à la catastrophe environnementale, et croire en l'avenir.
Cette conférence est un appel au réveil historique des consciences.

L'Apocalypse Joyeuse : une histoire du risque technologique. Avec Jean-Baptiste Fressoz à Montpellier.


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03.04.2013

Un chiasme curieux caractérise notre société libérale et technologique : d’un côté nous transformons radicalement la nature quand de l’autre nous proclamons l’impossibilité de modifier la société. Le libéralisme combine une acceptation supposément réaliste des buts humains et de l’organisation sociale tels qu’ils sont, avec un projet utopique de maîtrise et de transformation du monde.
Lorsqu’en 1992, au Sommet de la terre de Rio, George Bush père déclarait : "le mode de vie américain n’est pas négociable", cela impliquait que la nature et sa préservation l’étaient.
Comment ce chiasme destructeur s’est-il établi à partir de la fin du XVIIIe ? "Le siècle du progrès" n’a jamais été simplement technophile. L’histoire du risque technologique qu’il présente n’est pas l’histoire d’une prise de conscience, mais l’histoire de la production scientifique et politique d’une certaine inconscience modernisatrice.

Le gaz de schiste, enjeux et conséquences. Avec Philippe Pascot au Cercle Aristote.


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24.11.2016

Philipe Pascot, qui fut conseiller régional (PRG) et maire-adjoint à Evry, est désormais un citoyen engagé. Il est actif dans la lutte contre l'exploration et l'extraction du gaz de schiste en France, et tente d'en révéler les "enjeux cachés", notamment environnementaux.
Le présentation d'un documentaire sur le sujet, suivie d'un débat, permet de mettre en lumière les techniques de "green washing" employées par les industriels de l'énergie, destinées à retourner l'opinion public.
Il est urgent de s'informer et de comprendre les enjeux d'une industrie qui, une fois mise en place, pourrait grandement altérer la qualité de vie de millions de français.

Vers une privatisation des océans. Avec Yan Giron à la Maison de la Mer à Lorient.


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08.12.2014

Actuellement, la pêche lorientaise subit des attaques en réputation concernant la pêche au chalut des grands fonds. Au-delà du bien fondé ou non de cette campagne, qui n'est pas l'objet de cette présentation, il est intéressant de caractériser les acteurs qui ont piloté ce mouvement, les trusts caritatifs US.
Yan Giron, consultant privé spécialisé en pêche maritime professionnelle, rappellr en quoi les trusts caritatifs aujourd'hui participent d'un mouvement global de l'accaparement des Océans, au même titre que les multinationales industrielles ; comment ils fonctionnent, génèrent leurs fonds et se rémunèrent ; quelles sont les techniques utilisées et en quoi elles participent d'un accaparement ; et les valeurs qui les guident.
Des pistes et des perspectives sont évoquées sur les nouvelles formes d'accaparement qui sont actuellement en préparation, notamment via la privatisation des droits à produire et les mécanismes de dettes environnementales.