Les dangers du wokisme. Avec Jean-François Braunstein à l'Institut Diderot.


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02.02.2023

Une vague de folie et d'intolérance submerge le monde occidental. Venue des universités américaines, la religion woke, la religion des "éveillés", emporte tout sur son passage : universités, écoles et lycées, entreprises, médias et culture.
Au nom de la lutte contre les discriminations, elle enseigne des vérités pour le moins inédites. La "théorie du genre" professe que sexe et corps n'existent pas et que seule compte la conscience. La "théorie critique de la race" affirme que tous les Blancs sont racistes mais qu'aucun "racisé" ne l'est. L' "épistémologie du point de vue" soutient que tout savoir est "situé" et qu'il n’y a pas de science objective, même pas les sciences dures. Le but des wokes : "déconstruire" tout l'héritage culturel et scientifique d'un Occident accusé d'être "systémiquement" sexiste, raciste et colonialiste. Ces croyances sont redoutables pour nos sociétés dirigées par des élites issues des universités et vivant dans un monde virtuel.
L'enthousiasme qui anime les wokes évoque bien plus les "réveils" religieux protestants américains que la philosophie française des années 70. C'est la première fois dans l’histoire qu'une religion prend naissance dans les universités. Et bon nombre d'universitaires, séduits par l’absurdité de ces croyances, récusent raison et tolérance qui étaient au cœur de leur métier et des idéaux des Lumières. Tout est réuni pour que se mette en place une dictature au nom du "bien" et de la "justice sociale". Il faudra du courage pour dire non à ce monde orwellien qui nous est promis.

Le plafond de verre chez les universitaires et chez les artistes : l'invisibilisation de la création intellectuelle et artistique des femmes. Avec Nathalie Heinich pour Citéphilo à Lille.


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09.11.2018

On sait depuis longtemps que les femmes artistes sont défavorisées en matière d'accès à la reconnaissance de leurs créations. On sait moins que, indépendamment des postes obtenus, les inventions conceptuelles dues à des intellectuelles ont souvent du mal à être prises en considération.
Nathalie Heinich, sociologue au CNRS, éclaire à partir de témoignages ces phénomènes d'oublis ou de retards sélectifs, qui pénalisent les femmes auteures et, avec elles, la vitalité du monde intellectuel et artistique.

Les classes dirigeantes françaises : notes de lecture, par Michel Drac.


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2017

Michel Drac, analyste politique et prospectiviste bien connu, s'emploie ici à mettre à jour les divers réseaux de pouvoir français.
Personnalités médiatiques, partis politiques, structures semi-clandestines : l'étude de plusieurs ouvrages consacrés à ces objets d'étude et rendus sous forme de notes de lecture nous aide à comprendre la manière dont le pouvoir français est structuré.

L'Europe face au féminisme et à l'antiracisme. Avec François Bousquet chez Academia Christiana.


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08.2018

En un peu plus d'une trentaine d'années, la gauche est passée du déni du réel (les races n'existent pas) au délit du réel (la pénalisation du racisme), avant de succomber au délire du réel (les races sont partout). Les "3 D" de la gauche : déni, délit, délire ! Ils symbolisent à eux seuls les contradictions du gauchisme culturel.
C'est en revenant longuement sur le drame de Cologne, à savoir les agressions sexuelles et physiques massives commises par des migrants lors de la nuit de la Saint-Sylvestre de 2015, que François Bousquet, journaliste et rédacteur en chef du magazine Elements, nous montre les réactions stupéfiantes d'aveuglement de ces milieux.
Il entreprend enfin une généalogie intellectuelle du gauchisme culturel en revenant sur les grands idéologues de la déconstruction.
L'objectif avoué n'est rien moins que de déconstruire les déconstructeurs de la réalité : féministes et antiracistes.

Une conférence donnée dans le cadre de l'université d'été 2018 d'Academia Christiana : "Rebâtir la Cité".

L'idéologie scolaire des handicaps socio-culturels. Avec Denis Collin à l'Université Populaire d'Évreux.


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25.05.2018

À écouter certains commentateurs, le nouveau ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer aurait l'oreille des associations conservatrices et marquerait une rupture avec les orientations suivies depuis l'automne 68, soit la conception de la démocratisation de l'enseignement allant de pair avec l'adaptation de l'école à son "public scolaire".
Le propos que tiens Denis Collin dans cette conférence peut paraître purement historique : il porte sur une période désormais close. Les "sciences cognitives" ont remplacé la sociologie de Pierre Bourdieu. Car si, à la marge, le nouveau ministre semble rompre avec l'idéologie scolaire dominante, sur le fond il en tire toutes les conséquences. Tout comme ses prédécesseurs, il a définitivement renoncé à l'exigence d'une instruction de haut niveau pour tous.
Mettre à jour l'idéologie scolaire commune et la tendances de fond de l'éducation dans nos sociétés, tel est l'objectif de Denis Collin.

La renaissance du christianisme. Avec René Girard sur Radio Notre-Dame.


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29.12.2005

Dans cette émission, René Girard revient sur les événements marquants de l'année 2005 en les analysants à la lumières des théories du désir mimétique et des mécanismes de violence sacrificielle à l’origine de toute société, théories qu'il a construites et développées tout au long de sa carrière intellectuelle.
La valeur salvatrice du christianisme est régulièrement également rappelée, et l'idée d'une renaissance de la religion chrétienne évoquée.

Émission "Face aux Chrétiens", animée par Jacques Paugam. René Girard est interrogé par Véronique de la Maisonneuve pour RCF, Jean-Claude Raspiengeas pour La Croix et Aymeric Pourbaix pour Radio Notre Dame.

La représentation et l'avenir des institutions. Avec Bernard Manin à l'Assemblée nationale.


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29.05.2015

Des démocrates athéniens à Montesquieu, d'Aristote à Rousseau, personne ne songeait à faire de l'élection l'instrument démocratique par excellence. Démocratie n'équivalait pas à gouvernement représentatif : c'est le tirage au sort qui paraissait le plus apte à respecter l'égalité stricte des candidats.
Que s'est-il passé au tournant du XVIIIe siècle, en Europe et aux Etats-Unis, pour que se renverse cette conception multiséculaire et pour qu'advienne l'idée qu'une démocratie est, par essence, un gouvernement représentatif ?
Bernard Martin montre que le système représentatif n'a pas pour seule fonction de permettre au peuple de se gouverner lui-même.
Le gouvernement représentatif mêle en fait des traits démocratiques et aristocratiques. L'élu n'est jamais le double ni le porte-parole de l'électeur, mais il gouverne en anticipant le jour où le public rendra son jugement.

De la discrimination positive. Avec Anne-Marie Le Pourhiet et Eric Keslassy à Répliques sur France Culture.


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30.10.2004

Pour les partisants de la discrimination positive, l'équité (c'est à dire l'inégalité compensatrice de traitement) est le moyen de parvenir à concrétiser un projet d'égalité. 
Mais dans quelles limites ce projet doit-il se déployer ? Peut-on le circonscrire aux problèmes socio-économiques seulement, comme le défend Eric Keslassy ? Comment éviter le piège communautariste qui enferme les individus dans leur groupe d'appartenance en leur accordant des droits relatifs à leur sexe, à leur race ou à leur religion ? 
Comme le rappelle Anne-Marie Le Pourhiet, ce projet nous éloigne de l'idéal républicain qui ne voulait reconnaître aucun corps intermédiaire entre le citoyen et la nation.
L'exemple désastreux des Etats-Unis doit nous pousser à réfléchir sur les implications d'un projet si généreux dans ses intentions, mais qui se révèle profondément pervers dans ses effets réels, une fois appliqué.