L'Occident est à bout de souffle, il est tard, probablement trop tard pour changer de cap, et ce qui viendra après la collision annoncée entre la bienpenseance et la réalité, nul ne le sait. Et pourtant, il faut vivre ; vivre avec le déclin de l'Europe, vivre avec la certitude que demain ne pourra qu'être pire qu'aujourd’hui ; vivre en sachant que les jours de la civilisation occidentale telle que nous la connaissions sont comptés.
Que faire ? Comment gérer sa vie au quotidien, comment se projeter, malgré tout, dans l’avenir, et surtout, comment faire pour léguer notre héritage en danger à nos descendants ?
L'essayiste québécois Mathieu Bock-Côté et l'historien belge David Engels, établit en Pologne, débattent de la souveraineté, l'identité et la mondialisation à l'heure du coronavirus !
Deux voix discordantes qui nous font profiter de leurs réflexions sur ces questions cruciales.
Un entretien mené par Nicolas Vidal.
Inquiet de voir la civilisation européenne dépérir, l'historien David Engels nous livre ses réflexions et conseils personnels tout au long de cet entretien.
L'occasion de revenir sur la situation sanitaire en Europe centrale, l'état de la mondialisation et le déperissement de l'Union européenne.
Un entretien mené par Nicolas Bonnal.
Il y a tout juste un siècle, en 1918, le philosophe et historien allemand Oswald Spengler (1880-1936) publiait le premier volume de son maître-ouvrage Le déclin de l’Occident.
Partisan d’une approche "morphologique" de l’histoire, Spengler décrivait les différentes cultures de l’humanité comme des organismes collectifs, passant toutes par les mêmes phases depuis leur naissance jusqu’à leur mort. La civilisation était à ses yeux la forme que prennent les cultures sur leur déclin. Ces thèses furent discutées passionnément dans le monde entier.
Dans ce nouveau numéro des "Idées à l’endroit", Alain de Benoist s'entretient avec Gilbert Merlio et David Engels pour débattre des thèses et de l'héritage d'Oswald Spengler.
Dans son récent livre Le déclin. La crise de l’Union européenne et la chute de la République romaine, analogies historiques, l’historien David Engels se livre à une comparaison audacieuse, sinon provocatrice : sommes-nous à la veille d’un nouvel empire ?
Nul doute qu’elle stimule réflexion et débats, tant sur la pertinence de la démarche que sur le contenu de l’analyse.
L’année 2014 est celle du deux millième anniversaire de la mort du fondateur de l’empire romain, Auguste. En dépit d’un nombre d’études impressionnant, des questions essentielles se posent encore.
Notamment quant au régime politique nouveau qui se met alors en place sous le couvert d’une restauration de la République, et malgré son caractère monarchique incontestable. Comment les Romains, farouchement opposés à la royauté depuis des siècles, en vinrent-ils à accepter et acclamer un Princeps ?
David Engels revient longuement sur le problème historique de la genèse de l’empire, analysé depuis des siècles, mais dont chaque génération doit reprendre l’étude : il pose en effet la question cruciale des conditions d’émergence des pouvoirs personnels et autoritaires.
David Engels nous propose une interprétation originale du devenir des différentes crises que nous traversons : et si les soubresauts actuels de l'Union européenne n'étaient rien d'autre qu'une redite de la chute de la République romaine ?
Dans son dernier livre, il dresse une série d'analogies entre Rome avant l’empire et l’Union européenne avant le pire. L’une comme l’autre ont traversé, ou traverseraient, une grave crise d’identité : manque de repères culturels, ouverture aux autres mal maitrisée.
Rome s’en est sortie en renonçant à la République pour se livrer à Octavien, qui deviendra le premier empereur sous le nom d’Auguste.
L’Europe n’aurait donc pas d’autre alternative : elle doit se transformer en un pouvoir plus fort, plus centralisé et moins démocratique. Sinon, ce sera l’implosion en une multitude de micro-états dominés par le nationalisme.
Emission "Les Matins" animée par Marc Voinchet et Brice Couturier.