L'éducation nationale face aux directives européennes. Avec Nico Hirtt devant l'association Comité pour une Nouvelle Résistance.


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05.2013

Comment comprendre les logiques de privatisation de l'école à l'oeuvre en Europe ?
Qui en a décidé ainsi ? Quelles en seront les conséquences ?
En effet, on observe depuis 20 ans une convergence des politiques d’enseignement dans les pays industrialisés. Et ce, malgré les particularités historiques du système éducatif de chacun de ces pays. Soit :
 - décentralisation de l’enseignement
 - règlementations plus strictes dans les pratiques pédagogiques
 - glissement conceptuel de l’éducation, où l'école n'est plus une institution délivrant un savoir, mais un organisme formant à des "compétences"
 - la stagnation ou réduction de la part du PIB investie en matière d’éducation
 - l’entrée en force de l’évaluation à tous les niveaux de l’éducation
 - l'intrusion massive des technologies de l’information et de la communication
 - la privatisation de l’enseignement et la marchandisation de l'éducation
 - la croissance de la fracture sociale
Ces effets ne sont pas le fruit du hasard, mais les résultats d'une volonté politique. Il faut comprendre ces logiques comme une conséquence de la crise du capitalisme ou les investisseurs recherchent des activités à forte valeur ajouté, comme le marché de l'éducation.
C'est ce qu'illustre la commission préparatoire au sommet de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) à Seattle en 1999 en pointant du doigt "les possibilités de libéralisation du marché mondial des services d'enseignement supérieur". Les recommandations de cette commission étant à peu de chose près les conséquences mesurées sur l'évolution des politiques d'enseignement des pays industrialisés...