(1)
Aujourd'hui, souvent, quand on parle de guerre, on pense à une lutte armée entre deux États, ou en tout cas entre deux groupes, suivant certains codes. Mais à quand remonte ce type de conflits ? En retrouve-t-on par exemple dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs de la Préhistoire ? Et d'ailleurs, est-ce que des actes de violence dans ces sociétés reviennent toujours à faire la guerre ?
Pour avoir des éléments de réponse, l'anthropologie peut aider, notamment grâce aux multiples études ayant été menées sur des sociétés de chasseurs-cueilleurs plus actuelles. Mais alors, comment ça marche ?
- 0'00'00 : Introduction
- 0'01'29 : Le parcours de Christophe Darmangeat
- 0'03'48 : La guerre, définition
- 0'08'20 : Définition de "civilisation" et son rapport avec la guerre
- 0'15'19 : Chasseurs-cueilleurs, définition
- 0'20'40 : Les catégories et sous-catégories de chasseurs-cueilleurs
- 0'25'12 : La guerre chez les chasseurs-cueilleurs
- 0'52'31 : Des rituels dans la guerre ?
- 0'55'48 : De la consanguinité chez les chasseurs-cueilleurs ?
- 0'58'37 : Des exemples de populations de chasseurs-cueilleurs
- 1'07'15 : Le travail de Christophe Darmangeat avec les archéologues
- 1'33'43 : Les raisonnements douteux sur la "nature humaine"
- 1'43'35 : Ethnologie et anthropologie
- 1'48'51 : Références
- 1'54'21 : Conclusion


(0)
Notre espèce, Homo sapiens, présente un paradoxe remarquable : nous sommes la seule espèce capable à la fois de conflits létaux et de coopération pacifique étendue entre groupes.
Alors que certaines espèces se livrent à des conflits intergroupes (comme, par exemple, les chimpanzés, les loups et les fourmis), d'autres font preuve d'une coopération intergroupe limitée (comme les bonobos et les dauphins), mais aucune autre espèce ne combine ces deux comportements à une telle échelle et avec une telle complexité.
En intégrant des données issues d'un large éventail de disciplines (biologie, primatologie, anthropologie, archéologie, génétique, neurosciences, criminologie, psychologie sociale, linguistique, démographie et climatologie), Hugo Meijer analyse les facteurs biologiques, culturels et environnementaux qui permettent de saisir quand et pourquoi cette dualité au fondement des logiques de la guerre et de la paix, qui nous distingue au sein du règne animal, a émergé au cours de la lignée humaine.


(1)
Auteur de Cataclysme, pour un voyage à travers l'histoire de l'humanité, Laurent Testot explore les étapes clés qui ont façonné notre évolution biologique, culturelle et sociétale.
De la bipédie, qui a révolutionné notre adaptation aux environnements, à l'importance de l'alimentation carnée et du feu dans le développement de notre cerveau, nous découvrons comment nos ancêtres ont conquis le monde. Il explique aussi comment les premières sociétés humaines, grâce à l'agriculture et la sédentarité, ont ouvert la voie aux grandes civilisations, à l'écriture, et aux échanges commerciaux.
Les bouleversements majeurs, comme la découverte des Amériques et les révolutions industrielles, sont également au cœur de cette discussion, ainsi que son analyse des défis contemporains : changement climatique, transition énergétique, et impact de l'intelligence artificielle sur notre avenir.
- 0'00'00 : Introduction à l'Histoire de l'Homme
- 0'01'10 : L'Impact du Climat sur l'Évolution Humaine
- 0'06'15 : Les Origines de l'Homme et l'Évolution
- 0'11'30 : La Bipédie et ses Conséquences
- 0'18'20 : L'Impact de l'Alimentation Carnée sur l'Évolution
- 0'23'05 La Domestication du Feu et son Rôle dans l'Évolution
- 0'25'25 : L'évolution du cerveau humain et la collaboration
- 0'29'32 : La bipédie et ses implications sur l'évolution
- 0'33'15 : L'émergence du langage et de la communication
- 0'34'41 : La maîtrise du feu et son impact sur l'humanité
- 0'41'28 : Les grands animaux disparus et l'impact humain
- 0'46'42 : L'évolution des rapports homme-femme dans l'histoire
- 0'58'45 : L'Évolution de l'Agriculture et de la Sédentarité
- 1'04'52 : L'Autodomestication et l'Émergence des Sociétés Complexes
- 1'07'50 : La Démographie et l'Impact de l'Agriculture
- 1'10'34 : Mythes et Réalités des Catastrophes Anciens
- 1'13'42 : Les Civilisations Perdues et les Théories Alternatives
- 1'19'13 : L'évolution des énergies et des outils
- 1'23'20 : Les échanges culturels et l'émergence de l'écriture
- 1'26'55 : L'âge du bronze et ses implications sur les civilisations
- 1'30'57 : L'âge du fer et l'émergence de nouvelles technologies
- 1'33'40 : Les religions universelles et leur impact sur les sociétés
- 1'39'16 : L'émergence de la monnaie et des échanges commerciaux
- 1'42'34 : La découverte des Amériques et ses conséquences
- 1'44'20 : Les Épidémies et leur Impact Historique
- 2'03'11 : La Montée de l'Occident et la Déclin de l'Orient
- 2'11'20 : Les enjeux géopolitiques des ressources alimentaires
- 2'13'46 : L'avenir incertain de l'hégémonie mondiale
- 2'17'49 : Les choix de société face à la crise environnementale
- 2'25'27 : Les défis de la transition démographique et climatique
- 2'28'54 : L'impact de l'intelligence artificielle sur l'avenir de l'humanité
- 2'37'36 : Liberté et Écologie : Un Débat Équilibré


(0)
Nous connaissons tous les grandes questions existentielles sur le sens de la vie. Pourquoi sommes-nous là ? Pourquoi vivons-nous ? Pourquoi certaines évidences nous frappent-elles ? Pourquoi certaines illusions persistent-elles ? Pourquoi nous posons-nous tant de questions ? Pourquoi les réponses sont-elles si souvent à ce point frustrantes ?
Alors nous regardons vers nos anciens, nos sages prédécesseurs, en espérant que le temps qu'ils ont passé dans le monde avant nous a été mis à profit pour en tirer des indices sur ce qu'il faudrait penser. Mais plus nous cherchons dans le passé, moins nous trouvons, et plus les traces de nos ancêtres se perdent dans un buisson que nous partageons avec les primates, ce qui écorche un peu la vision que l'on voudrait avoir de nous-mêmes en tant que créatures séparées de l'animalité, en tant qu'êtres de raison, de civilisation, catégoriquement distincts des singes et des sauvages. Il faut pardonner à ceux qui ont du mal à se défaire de cette illusion-là.
D'autant que les illusions sont nombreuses sur la manière dont nous nous représentons les humains d'avant, les gens de la préhistoire. Et la science, toujours inscrite dans son temps, toujours tributaire de la culture qui la développe a elle aussi contribué à certaines caricatures : '’homme des cavernes brutal, bourru, qui règle tous ses problèmes à coup de massue traine encore un peu dans les vieux rayonnages des bibliothèques. L'ancien sauvage, détaché des biens matériels, nomade vivant de cueillette en harmonie avec la nature, paisible et sage, est une autre carte postale qui nous cache le paysage.
Le problème avec la Préhistoire est notre tentation à chercher dans le passé la justification de notre vision actuelle du monde. À ceux qui ne sont plus là on voudrait faire dire ce qui nous arrange. Nous instrumentalisons trop facilement les indices des modes de vie anciens pour "naturaliser" l'ordre des choses… Il est rassurant de se dire que la manière dont nous voulons régir la société répond à un impératif qui s'est manifesté des millénaires avant nous et a été validé par tous ceux qui nous ont précédés.
Mais à l'inverse certains n'hésitent pas à s'imaginer d'autant plus évolués qu'ils s'estiment éloignés de la figure de l'ancêtre et veulent croire que leurs standards modernes surpassent nécessairement ceux du passé.
Sans essayer de trancher ces questions prescriptives, est essayé ici de rendre justice à la préhistoire en s'efforçant d'être avant tout descriptifs. Que savons-nous de nos ancêtres ? Comment le savons-nous ? Quel degré d'incertitude demeure dans ces connaissances ? Comment savoir aujourd’hui ce qui se passait il y a si longtemps ? Est-ce seulement possible ?
Ce sont plus précisément les questions de la violence, de la guerre et des inégalités, qui sont explorées en compagnie de Christophe Darmangeat, chercheur en anthropologie sociale.


(0)
Que peuvent nous apprendre les Aborigènes australiens sur ce qui motive la guerre dans des sociétés sans richesses ? Telle est la question qu'explore Christophe Darmangeat à partir d'un examen minutieux de vastes sources ethnographiques révélant l'ampleur et la violence des conflits collectifs aborigènes.
Dépourvus de tout but économique ou politique, ces affrontements s'inscrivaient dans un fascinant système judiciaire dont, pour la première fois, on découvre les ressorts. L'organisation de la violence sur ce continent représente un point d'entrée privilégié pour étudier le phénomène guerrier chez les autres chasseurs-cueilleurs, et questionne le supposé pacifisme de notre propre préhistoire.


(0)
Oeuvrant depuis de nombreuses années dans le champ de l'anthropologie économique et sociale, Christophe Darmangeat applique avec profit la grille de lecture du matérialisme historique pour comprendre la question de la division sexuelle, de la violence et de l'exploitation du travail dans les sociétés pré-étatiques.
Il n'a cessé d'interroger la manière dont les sociétés traditionnelles s'organisent et ses conséquences directes en terme de domination, montrant par là tout l'intérêt d'une discipline comme l'anthropologie.


(0)
À l'échelle de notre propre horizon, les inégalités de richesse semblent plonger dans la nuit des temps. Pourtant, rapportées à la très longue histoire des sociétés humaines, elles représentent un phénomène relativement récent.
Que sait-on de leur ancienneté, et surtout, des raisons de leur apparitions ? Sont-elles l'expression d'une quelconque "nature humaine", souvent invoquée à leur propros ?
En s'appuyant sur l'état des connaissances en archéologie et, surtout, en ethnologie, Christophe Darmangeat tente de répondre à ces questions.


(1)
Comme nous, Néanderthal appartient à la grande famille des Hominidés. En cela, il fait partie de notre mémoire collective. Parce qu'il est à la fois si proche et si différent de nous, parmi tous nos ancêtres, c'est sans doute le plus fascinant.
Néanderthal, durant 300'000 ans, a évolué physiquement et modifié ses comportements. Pourtant, Néanderthal a disparu. S'il n'a certes pas réalisé toutes les choses que fera plus tard l'homme moderne, il était aussi "intelligent" que lui car il ne faut pas confondre réalisations et capacités. Néanderthal était différent de nous, mais, être différent ne veut pas dire être inférieur ! Ni supérieur d’ailleurs.
Certains penseront alors, pourquoi a-t-il disparu ? À quoi on pourrait répondre cela : Néanderthal a vécu près de 300'000 ans, et nous, combien de temps vivrons-nous ?