Emma Goldman, vivre la Révolution (1869-1940). Avec Cathy Bernheim, Hélène Hazéra, Hélène Hernandez, Gaetano Manfredonia, Jacqueline Reuss, Nancy Huston et Leopold Tobisch sur France Culture.


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29.09.2018

Emma Goldman nait dans l'empire russe, à Kaunas, en 1869. Émigrée aux Etats-Unis à seize ans, elle y devient anarchiste après l'exécution des "martyrs de Chicago" en 1887. Très tôt, elle est considérée comme la femme la plus dangereuse d'Amérique.
Ses positions sur la violence anarchiste, sa défense de la contraception et de l'amour libre, sa condamnation de la guerre et du patriotisme en font l'ennemie des autorités, mais suscitent également de houleux débats chez ses compagnons de lutte.
Emma Goldman ne se rend jamais : arrêtée, emprisonnée, empêchée de parler, elle continue à donner des conférences, à écrire, à lutter. Privée de sa citoyenneté américaine, elle est déportée en Union Soviétique en 1919. L'espoir qu'elle mettait dans la révolution est bien vite déçu, et elle dénonce l'autoritarisme du régime bolchévique.
Pendant les vingt dernières années de sa vie, elle erre, "femme sans pays", sans jamais renoncer à son engagement ; sa dernière grande cause fut celle des anarchistes engagés dans la guerre civile espagnole.
Après une vie passée à se battra pour défendre sa liberté et celle des autres, elle meurt en 1940 à Toronto ; sa dépouille repose à Chicago, à côté de celles des martyrs de Haymarket.

Émission "Une vie, une oeuvre", produite par Alice Béja.