Phénoménologie des seins. Avec Camille Froidevaux-Metterie sur France Culture.


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03.03.2021

Si le clitoris a longtemps été impensé, l'utérus caché, la chevelure voilée, les seins, eux, ont été montrés, dénudés, affichés, jugés, évalués.
Sexuels ou maternels, esthétiques ou érotiques... Mais bizarrement (ou pas), ceux qui les montrent, les affichent, les jugent, les évaluent ou les dénudent, ne sont pas forcément ceux qui en ont !
Leur omniprésence traduirait-elle cette objectivation du corps des femmes qui trouverait dans les seins son paroxysme ? Doit-on donc en finir avec la beauté des seins ? Comment penser la libération du corps féminin ? Et comment réinvestir la question du corps ?

Émission "Les Chemins de la philosophie", animée par Géraldine Mosna-Savoye.

Faut-il se libérer du corps féminin ? Avec Camille Froidevaux-Metterie sur France Culture.


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18.11.2020

Quand paraît Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir, en 1949, c'est un scandale. À gauche comme à droite, chez les hommes comme chez les femmes, le livre est jugé grossier et ridicule : "L'initiation sexuelle de la femme est-elle à sa place au sommaire d'une grave revue littéraire et philosophique ?" se demande François Mauriac dans le supplément littéraire du Figaro.
Car oui, dans Le deuxième sexe, sans surprise, Beauvoir parle... de sexe, mais aussi de sexualité, et de sexualité féminine.
Qui avait, avant elle, parlé dans un même ouvrage de philosophie, de puberté, de clitoris et d'homosexualité ? Qui avait brossé le portrait de la femme mariée, de la prostituée, de la femme vieille, de l'initiation sexuelle de la jeune fille, et de la femme indépendante condamnée à être frigide ou masochiste ?
Simone de Beauvoir déplie dans cet ouvrage les ressors incarnés de la domination masculine à travers une réflexion et une description du corps féminin, dépeint tantôt comme un asservissement au destin de femelle, tantôt comme le lieu d'une possible libération.

Émission "Les Chemins de la philosophie", animée par Adèle Van Reeth.

Philosophe de l'intime. Avec Camille Froidevaux-Metterie sur France Culture.


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08.11.2019

Philosophe et féministe ? Ce titre, Camille Froidevaux-Metterie le revendique haut et fort. C'est à 40 ans qu'elle est entrée en féminisme, pas seulement par les concepts, mais par le corps avant tout : maternité, menstruations, seins... Elle fait siennes les questions de l'incarnation féminine.
Retour sur son parcours et son rapport si particulier qu'elle entretien avec la philosophie et la condition féminine.

Émission "Les Chemins de la philosophie", animée par Géraldine Mosna-Savoye.

L'avènement de l'être humaine. Avec Camille Froidevaux-Metterie pour l'Agora des savoirs à Montpellier.


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13.04.2016

On ne mesure pas bien la fulgurance du mouvement d'émancipation des femmes, ni toujours la profondeur des transformations à l'œuvre. En quelques décennies, sur fond de disparition du partage privé-féminin/public-masculin, nous avons assisté à l'enracinement d'une condition féminine totalement inédite. Être une femme aujourd'hui, c'est être à la fois un individu de droits pleinement légitime dans la sphère sociale et un sujet de sexe féminin toujours requis dans l'espace intime des relations affectives et familiales.
C'est cette dualité qu'il s'agit de penser, en saisissant ce que recouvre la dimension incarnée de l'existence féminine par-delà la stigmatisation séculaire du corps des femmes.
Et Camille Froidevaux-Metterie de nous proposer ainsi une approche féministe renouvelée qui intègre les transformations de la condition masculine et qui repère la contribution décisive de celle qu'il convient d'appeler l'être humaine.

Redécouvrir le sujet du féminisme : pour une phénoménologie du féminin. Avec Camille Froidevaux-Metterie à la Sorbonne.


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17.12.2013

Le mouvement féministe a produit bien plus qu'une dynamique d'égalisation des conditions féminine et masculine. Il a contribué, montre Camille Froidevaux-Metterie, à réorganiser en profondeur notre monde commun, à la faveur d'un processus toujours en cours qui voit les rôles familiaux et les fonctions sociales se désexualiser. Par-delà les obstacles qui empêchent de conclure à une rigoureuse égalité des sexes, il faut ainsi repérer que nous sommes en train de vivre une véritable mutation à l'échelle de l'histoire humaine. Plus d'attributions sexuées ni de partage hiérarchisée des tâches : dans nos sociétés occidentales, la convergence des genres est en marche.
La similitude de destin des hommes et des femmes ne renvoie pourtant à aucune homogénéisation. Dans un monde devenu mixte de part en part, les individus se trouvent plus que jamais requis de se définir en tant qu'homme ou en tant que femme. Or ils ne peuvent le faire sans prendre en considération la sexuation des corps. S'évertuer à la nier, comme le fait un certain féminisme, c'est heurter de plein fouet cette donnée nouvelle qui veut que la maîtrise de sa singularité sexuée soit la marque même de la subjectivité.
Camille Froidevaux-Metterie entreprend ainsi de réévaluer la corporéité féminine pour en faire le vecteur d'une expérience inédite englobant l'impératif universaliste des droits individuels et l'irréductible incarnation de toute existence. Le sujet féminin contemporain se révèle alors être le modèle d'une nouvelle condition humaine.

Une intervention dans le cadre du séminaire ANR de philosophie politique du Centre International de Philosophie Politique Appliquée, organisé par Alain Renaut et Jean-Cassien Billier.