Les algorithmes et la bêtise artificielle. Avec Bernard Stiegler à la Bibliothèque nationale de France.


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10.11.2018

Les algorithmes, suites d'instructions élémentaires, existent depuis l'Antiquité. Ces "savoir-faire" n'ont cessé depuis de se perfectionner et sont appliqués à de nombreux domaines. C'est aux ordinateurs que l'on doit leur pénétration massive dans les sciences contemporaines.
Ces algorithmes informatiques ont évolué vers de nouvelles formes, comme le Deep Learning, et sont passés du statut d'outils développés par les chercheurs au rang d'acteurs de la recherche. S'achemine-t-on vers la disparition du chercheur humain et son remplacement par des robots ?
Le philosophe Bernard Stiegler apporte un éclairage sur cette transformation algorithmique qui concerne tant la science fondamentale que la société, propose des exemples de ses applications dans plusieurs champs scientifiques et s'interroge sur les enjeux actuels pour la société.

Une conférence qui s'inscrit dans la 16e rencontre "Physique et interrogations fondamentales",

Qu'appelle-t-on panser ? Avec Bernard Stiegler et Charles Melman à l'Association Lacanienne Internationale.


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2019

Quelle "nouvelle économie psychique" émerge des mutations économiques, politiques, sociales, induites par le développement des technologies numériques ?
Quels enseignements tirer aujourd'hui des avancées de Freud dans Massenpsychologie und Ich-Analyse, publié en 1921 ?
La gouvernementalité algorithmique ne propose-t-elle pas, en effet, par le biais aussi des réseaux sociaux, un "nous" imaginaire et narcissique, un "nous" du resssentiment plus que civilisationnel, projeté sur des identifications d'autant plus radicalisées qu'elles ont perdu la références aux savoirs et à la mémoire collective, ainsi qu'un ancrage symbolique ?
Comment contrer la fabrication, par un capitalisme appuyé sur la troisième révolution industrielle, la révolution numérique, d'un "homme sans gravité", atopique et hors discours ? Que faire de la "disruption" au XXIe siècle ?
Le philosophe, directeur de l'institut de recherche du centre Georges Pompidou et créateur et président du groupe Ars Industrialis Bernard Stiegler poursuit un dialogue engagé depuis quelques temps avec le psychanalyste Charles Melman sur ces questions de la plus haute importance.

Une conférence modérée par Esther Tellermann.

Homo Juridicus est-il soluble dans les données ? Avec Antoinette Rouvroy à l'Université Laval.


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26.09.2018

Comment le droit occidental, résultat d'une longue et lente sédimentation langagière dans une civilisation du signe et du texte peut-il s'accommoder d'une révolution numérique en passe de nous faire basculer dans une civilisation du signal numérique asémantique mais calculable, une civilisation de l'algorithme ? Comment la fonction anthropologique du droit - si "faire de chacun de nous un homo juridicus est la manière occidentale de lier ensemble les dimensions biologique et symbolique constitutives de l'être humain" (Alain Supiot) - peut-elle coexister avec une perspective cybernétique selon laquelle la dimension biologique comme la dimension symbolique de l'existence humaine ne seraient plus appréhendées que comme de purs flux de données quantifiables ?
Le droit et les algorithmes de l'univers numérique présupposent, génèrent et promeuvent des rapports au monde, des régimes de vérité ou d'opérationalité, des formes de légitimité ou d'a-référentialité qui s'opposent trait pour trait.
Il n'est pas inutile d'y insister à l'heure où l'acclimatation des individus aux appareils numériques connectés se transforme en phénomène d'addiction de masse permettant la récolte ubiquitaire et continue des moindres phéromones numériques proliférant de leurs comportements d'une part, et où, d’autre part, la rationalité algorithmique - ou l’abandon des ambitions de la raison moderne (causale, interprétative), au profit du calcul et de l'optimisation (corrélations, induction) – qui semble sur le point de coloniser l'ensemble des secteurs d'activité et de gouvernement, y compris les secteurs de la police (police prédictive) et de la justice (justice prédictive).

Des Agents Moraux Artificiels, vraiment ? Avec Mark Hunyadi à Toulouse.


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01.12.2017

Mark Hunyadi travaille depuis longtemps dans le domaine de la philosophe morale. Des questions nouvelles se posent alors que l'homme évolue dans un univers toujours plus robotisé.
Les robots peuvent-ils être considérés comme agents moraux ? Ou nous posent-ils seulement des problèmes moraux ? Est-il possible de "responsabiliser" une machine exécutant un algorithme ?
Mais, avant toute chose, l'éthique peut-elle être définie clairement et, plus encore, réduite à un calcul ?

Une conférence organisée par le "Laboratoire d'Analyse et d'Architecture des Systèmes - CNRS".

Le stade numérique du capitalisme. Avec Armel Campagne, William et Eric sur Radio Libertaire.


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2016

C'est avec Eric, informaticien, et William, spécialiste de l'histoire de la cybernétique, qu'est procédé à une analyse critique du capitalisme numérique et de ses dynamiques historiques depuis 1940-1950.
Après une première partie consacrée aux techniques numériques comme cas particuliers d'une même dynamique d'accroissement de la puissance de calcul au service du capital (au sein du processus productif comme en termes de marchandises), c'est à la cybernétique en tant qu'idéologie fétichiste qu'est consacrée la deuxième partie de l'émission.

Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.

L'informatique, stade suprême du capitalisme. Avec Armel Campagne et Eric sur Radio Libertaire.


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12.04.2016

C'est en compagnie d'Eric, informaticien, que nous est proposée une analyse et une critique radicale de l’informatique comme agent d’une mutation anthropologique, comme fossoyeur technologique de l’humanité-travail et comme système technique de l’ordinateur. L'informatique comme stade suprême du capitalisme.

Émission "Sortir du capitalisme".

Éviter l'Apocalypse. Avec Bernard Stiegler sur Le Média.


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12.11.2018

Des ravages la data economy jusqu’au dernier rapport du GIEC, tous les signaux montrent que l’humanité s’est mise elle-même en grand danger.
Le philosophe Bernard Stiegler, fondateur du groupe Ars Industrialis et directeur de l’Institut de recherche et d’innovation du centre Georges-Pompidou, est l'auteur d’une œuvre profondément originale qui tente de penser l'anthropocène comme question philosophique en étudiant les mutations sociales, politiques et psychologiques provoquées par la "révolution numérique".
Alors qu'il publie deux livres, Qu’appelle-t-on panser ? (LLL) et La technique et le temps (Fayard), réédition augmentée de sa thèse, il revient dans cet entretien sur les enjeux d'un problème qui, fondamentalement, pose la question de la survie de l'humanité en tant qu'espèce.

Émission "Entretien Libre", animée par Aude Lancelin.

Exorganologie : panser la post-vérité dans la post-démocratie. Un séminaire de Bernard Stiegler pour l'école Pharmakon.


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2018

Dans ce séminaire, Bernard Stiegler poursuit sont de l'exorganogenèse de l'urbanité. Il décrit ainsi la transformation des organes exosomatiques s'agrégeant pour former les exorganismes complexes : les villes, les usines et leurs relations, qui se substituent au lien entre villes et Eglises. Les territoires urbains acquièrent ainsi à l'époque industrielle des traits nouveaux - caractéristiques de l'Anthropocène.
Quelle était la fonction de l'Eglise ? Vieille question sur laquelle Bernard Stiegler revient à l'époque où nous croyons devoir projeter une finalité dans l'Anthropocène et contre l'anthropie en quoi il consiste.
Il faut ici rappeler la finalité de ce séminaire : il s'agit de projeter une sortie de l'Anthropocène, c'est à dire une perspective vers le Néguanthropocène, par la reconstitution d'une macro-économie guidée par ce que nous appelons la néguanthropie comme critère définitoire de la valeur.
L'économie de la néguanthropie, ou anthropie négative n'est pas simplement la translation de l'entropie négative telle que Schrödinger tente de la penser dans l'organique. Le passage à l'exorganique nécessite en effet une reconceptualisation qui dépasse les concepts de néguentropie dans le champ technologique, tels qu'ils sont issus de la théorie de l'information.
Ces conditions exorganiques passent par la question du droit telle qu'elle est liée aux conditions de transformation de la mémoire, et à la circulation de ce que l’on appelle depuis moins de deux siècles l' “information”. Elles donnent à considérer nouvellement la place de l'art, le rôle des archives et leur centralité, la réticulation intra-urbaine et extra-urbaine, telle que s'y produisent des relations d'échelles qui, à notre époque, sont au cœur des "plateformes" devenant biosphériques en mettant en œuvre des technologies de scalabilité.