Les Balkans, une zone grise au coeur de l'Europe. Avec Alexis Troude pour le Cercle Aristote.


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01.2022

Une zone grise au cœur de l'Europe. Les Balkans furent un laboratoire de la géopolitique mondiale et concentrent une multitudes de menaces pour les pays européens. Destruction par la mondialisation, économie criminelle, islamisme, flux migratoires, "Etats faillis" sont des réalités aux portes de la France.
Face à la médiocrité des européens les géostratégies de la Russie, de la Chine et des puissances émergentes comme la Turquie et l'Arabie saoudite se développent à vitesse maximale dans cet espace compris entre mer Adriatique et mer Noire. Il ne faudra pas attendre trop longtemps pour que les tensions ne montent entre les nouveaux acteurs et les impérialismes allemands et américains incarnés par l'OTAN et l'UE.
Comprendre les Balkans, c’est comprendre comment on peut en quelques années déconstruire un espace, des peuples et des Etats en utilisant les conflits identitaires.

Un entretien mené par Pierre-Yves Rougeyron.

Tuer une nation : l'assassinat de la Yougoslavie. Avec Alain Jejcic à la Librairie Tropiques.


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09.04.2019

Après le renversement du communisme en Europe de l'Est et en Union soviétique, la République fédérale de Yougoslavie est restée le seul pays de la région à n'avoir pas rejeté ce qui restait de son socialisme pour installer à la place un système de marché sans entrave à la pénétration du capital. La Yougoslavie avait en effet refusé l'ouverture totale de son économie, de son secteur public important et de ses ressources nationales à prix bradés aux investisseurs et aux créanciers internationaux. C'est pour cette dissidence face au catéchisme inquisiteur capitaliste, et pour rien d'autre, que la Yougoslavie fut attaquée, démantelée et dévastée.
Bien sûr il a fallu habiller cette vérité concrète dans la narration mensongère imposée ad nauseam par les médias et les pouvoirs politiques occidentaux : enrôler la question ethnique pour servir des intérêts de classe, en diabolisant Milošević comme le génocidaire absolu, et arriver à faire croire, malheureusement même à l'honnête homme, que l'OTAN, pourtant bras armé du capitalisme prédateur, avait effectué une "conversion humanitaire". L'on tenait enfin une "guerre juste", des bombardements capitalistes humanitaires !
Alain Jejcic montre ici au contraire que la plupart des opérations de nettoyage ethnique à travers l'ex-Yougoslavie ont été perpétrées non pas par les Serbes mais contre eux ! Et que le "plus grand défi militaire" – d’après l'expression de Clinton – de l'histoire de l'OTAN, fut en fait un passage à tabac sadique d'un petit pays par les forces militaires les plus puissantes du monde. Et comble de déréliction pour les Yougoslaves : ces puissances occidentales, pourtant entièrement responsables de l'effusion de sang et de la dévastation, ont pu apparaître comme… des sauveurs !
Dès la fin de la Guerre froide donc, la nature hideuse du capitalisme, désormais libéré de la bride que le monde communiste concurrent lui imposait jusqu'alors, a pu se révéler sans plus aucune retenue. Ces bombardements impitoyables sur la Yougoslavie furent les premières concrétisations d'une longue série d'agressions prédatrices réalisées par une institution non élue, l'OTAN, qui se place au-dessus des lois, des nations et des peuples.

La Serbie au coeur du nouveau jeu balkanique. Avec Alexis Troude au Cercle Aristote.


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18.09.2017

Dix-sept ans après l'intervention de l'OTAN au Kosovo, les Balkans sont à leur tour touchés par les trois phénomènes qui secouent l'Europe entière : l'irruption du terrorisme islamique en provenance du Proche-Orient, le développement de l'immigration massive en provenance des pays du Moyen-Orient et d'Afrique, et la continuation du processus d'éclatement des Etats-nations.
L'organisation islamique DAESH possède déjà un bastion sur le sol européen en Bosnie-Herzégovine, où 600 terroristes forment un "réseau dormant" prêt à frapper tout point de l'Europe occidentale. Ces individus s'infiltrent aisément dans le vaste flux de migrants qui empruntent la traditionnelle route des Balkans partant de Turquie en direction de l'Europe occidentale.
Par ailleurs, le processus d'éclatement des Etats-nations, entamé en ex-Yougoslavie dans les années 1990, s'est intensifié avec l'indépendance autoproclamée du Monténégro en 2006 et du Kosovo en 2008, nouveaux Etats fragiles, dont l'avenir semble bien incertain.
En fait, les Balkans sont devenus le terrain de prédilection pour le "Grand jeu" des Puissances. Entre intégration euro-atlantique et expansionnismes russe, chinois et turc, l'Europe du Sud-est est en train de revivre les fractures de la Guerre froide.
Alexis Troude tente de jeter un regard rationnel sur les liens entre ces trois phénomènes apparemment indépendants, mais en fait intimement mêlés.

La poudrière balkanique. Avec Aymeric Chauprade, Frédéric le Moal et Alexis-Gilles Troude chez Philippe Conrad sur Radio Courtoisie.


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31.12.2013

Pour quels motifs cette région instable, cette mosaïque des peuples, porte-t-elle à ce surnom sans équivoque ? Et pourquoi ce rôle sanglant ?
C’est l’imbrication du double jeu des politiques intérieures (facteurs ethniques, religieux et sociaux) et de l’action des Grandes Puissances européennes (agissant sur ces facteurs afin d’obtenir des avantages) qui donna aux conflits de cette région une ampleur et une force européennes.
Pour mieux comprendre, il nous faut revenir à l'histoire…

1995-2015 : savoir tirer les leçons des guerres balkaniques. Avec Thomas Wauquier au Cercle Aristote.


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08.06.2015

Avec l’effondrement du communisme, la fin du XXème siècle devait rapprocher les peuples, liquider la politique des grandes puissances, bâtir le village planétaire. Mais l’Europe a été prise de vertige. Au lieu de se saborder, l’OTAN a trouvé une deuxième jeunesse dans les guerres yougoslaves aux dépens des Serbes.
En 1915, les Serbes tombent sous les coups de trois pays. Mais ils se relèvent et continuent la lutte contre l’absolutisme. Pour finir, ils inversent le cours de la Grande Guerre et défilent victorieux le 14 juillet 1919 dans Paris en liesse. Bombardés en 1941 par les Allemands, en 1945 par les Alliés quand les Allemands sont partis, ils le sont encore en 1999, à Belgrade et dans leur terre historique du Kosovo. C’est parce que l’Europe, au fond, doute de ses propres choix mortifères qu’elle en a fait ses boucs émissaires. Les Serbes, peuple courageux, ont le tort immense de porter une conscience européenne dont notre continent ne veut plus.
Le cas des Serbes de Bosnie, patients artisans de leur indépendance et gardiens de nos racines chrétiennes, a été privilégié dans cette conférence.

La tragédie du Kosovo. Avec Slobodan Despot aux Chroniques de la Vieille Europe sur Radio Courtoisie.


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06.04.2009

Alors que le projet de constitution d'un Kosovo indépendant et souverain vient d'être signé avec les bénédictions de l'Union européenne, assistons-nous à la fin définitive de la présence serbe dans cette province ?
L'écrivain, traducteur et éditeur Slobodan Despot nous révèle le rôle géopolitique des guerres balkaniques récentes (disclocation de la Yougoslavie) dans le jeu impérialiste américain.
En fin d'émission, l'actualité éditoriale de Xénia -maison d'édition de Slobodan Despot- est abordée. C'est le prétexte à plusieurs digressions, principalement sur le système politique suisse et la sortie du manifeste politique de Theodore "Unabomber" Kaczynski !

L'éclatement des Balkans. Avec Alexis Troude sur Radio Courtoisie.


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28.07.2012

L’éclatement de la Yougoslavie, dés les années 1991-1992, accompagné de guerres civiles meurtrières, fut un grand traumatisme européen.
Ce fut également le modèle et le banc d’essai de toutes les ingérences occidentales de l’ère post-soviétique, justifiées par la défense des minorités et des droits de l’homme, mais sous-tendues par des objectifs géopolitiques précis.
Vingt ans plus tard, alors que les armes se taisent et que les passions paraissent endormies, Alexis Troude jette un regard rationnel sur ces événements qui continuent à influencer la dynamique de la région aujourd'hui.

Emission du "Libre Journal des Lycéens", animée par Romain Lecap accompagné par Arnaud Naudin et Pascal Lassalle.