Comprendre la menace de l'intelligence artificielle. Avec Laurent Ozon pour Géopolitique profonde.


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03.05.2023

L'intelligence artificielle est un outil dont la puissance croît de manière exponentielle. Plusieurs experts, parmi lesquels Elon Musk, demandent l'arrêt du développement de l'intelligence artificielle, pensant sont développement hors de contrôle.
En quoi les applications concrètes de ce cerveau numérique vont-elles révolutionner nos modes de vie ? L'organisation du travail va-t-elle s'en trouver bouleversée ? La course à la puissance condamne-t-elle les nations à surenchérir dans le déploiement de solutions basées sur l'intelligence artificielle ?
Autant de questions que l'intellectuel Laurent Ozon, ancien homme politique et chef d'entreprise, aborde dans une perspective écologiste de souverainisme intégral.

Intelligence artificielle : histoire et prospectives. Avec Dominique Cardon pour la MAIF.


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01.06.2022

Objets connectés, assistants personnels, robots conversationnels, voitures autonomes... L'intelligence artificielle sous toutes ces formes accompagne notre quotidien, preuve de notre constante progression scientifique et technologique. Mais comment s'articulent tous ces dispositifs avec nos individualités, nos désirs ou nos représentations du monde qui nous entoure ?
Professeur à Sciences Po Paris et directeur du médialab, Dominique Cardon nous introduit le sujet avec un peu d'histoire et partage sa vision de sociologue sur l'intelligence artificielle et les impacts qu'elle a dans nos vies.
Un sujet passionnant qui touche plus encore à l'éthique et à la politique qu'à la technique.

Vers une société cybernétique ? Avec Maxime Ouellet et Julie Paquette pour le Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu.


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21.04.2022

C'est dans une perspective critique que sont abordées les nouvelles questions posées par l'utilisation toujours plus intensive et extensive des algorithmes, sur la base des Big Data, dans la régulation de la vie privée et publique au sein de nos sociétés.
Cette "intelligence artificielle" se transforme en véritable gouvernance algorithmique échappant au contrôle démocratique des peuples qui lui sont soumis, nécessitant alors une véritable théorie critique pour que les mutations sociopolitiques conduisant à la mise en place de cette forme inédite de régulation de la pratique sociale ne reste pas un angle mort de la réflexion.

L'obsolescence de la pensée à l'époque des robots. Avec Maxime Ouellet et Eric Martin à l'Université du Québec à Montréal.


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29.11.2019

L'industrie serait-elle la liaison médiatrice qui assemble les opposés dans la nouvelle civilisation industrielle ? Ou une nouvelle orientation remplacerait-elle la dialectique, comprise comme logique formelle, par une nouvelle raison fondée sur les arts mécaniques ? Maxime Ouellet, dans un premier temps, s'appuie sur ces deux hypothèses pour analyser l'émergence de l'intelligence artificielle au XXe siècle. Cette nouvelle ère de résulte d'une triple révolution : managériale, cybernétique et néolibérale, qui est au fondement de l'actuel passage d'un capitalisme d'organisation vers un capitalisme tantôt nommé cybernétique ou de plateforme. Au plan sociologique, ces transformations donnent lieu à une nouvelle forme algorithmique de régulation de la pratique sociale reposant sur l'automatisation de la connaissance.
Au moyen de la méthode dialectique de déduction sociale des catégories de la pratique, les nouvelles théories postmodernes, comme celles des acteurs-réseaux ou du nouveau matérialisme, consistent en l'expression théorique acritique de cette nouvelle forme de régulation sociale. Les implications épistémologiques, politiques et économiques de la régulation algorithmique sont alors présentées à travers l'exemple de la stratégie québécoise de développement de l'intelligence artificielle axée sur les partenariats entres les universités et les acteurs dominants du capitalisme de plateforme.
Dans un second temps, c'est à partir, notamment, de Michel Freitag, Cornelius Castoriadis et Eric Sadin, qu'Eric Martin s'intéresse à la prolifération des discours "éthiques" et des "éthiciens" en intelligence artificielle, dans l'université et dans l'espace public, qui prétendent baliser le développement technoscientifique au moyen de principes devant prémunir contre ses dérives. Or, cette éthique apparaît plutôt comme un sous-produit de la mise en place d'un mode de reproduction opérationnel-décisionnel. Le développement technoscientifique autonomisé produit "en face" de lui (Freitag) un ensemble de droits ou principes transcendantaux ou formels, notamment à partir de théories issues de la philosophie politique libérale, avec la prétention que ces balises pourront encadrer une puissance fondée sur l'illimitation qui viendra au contraire les dissoudre, quand ce n'est pas déjà fait. Ici, l’éthique libérale et formelle apparaîtra comme la forme contemporaine de la "misère de la philosophie" (Marx).
Est plutôt proposé de lier les considérations éthiques à une démarche politique globale visant à la réinstitution des conditions pédagogiques et politiques permettant d'aller à contre-courant du mouvement de robotisation du jugement et de dissolution de l'espace public politique permettant l'auto-institution de la société plutôt que la domination systémique. Cette démarche doit elle même s'appuyer sur une conversion cognitive reconnaissant notre dépendance envers certaines conditions ontologiques qui, bien qu'étant le résultat d'un développement marqué par la contingence, sont essentielles au maintien dans l'existence du monde et appellent une forme d'autolimitation, alors que la rationalité technoscientifique systémique est précisément fondée sur l'émancipation et l'autonomisation de la production et du faire à l'égard de toute reconnaissance de cette dépendance ontologique.

Une conférence organisée par le Collectif Société.

GAFA, reprenons le pouvoir. Avec Joëlle Toledano à l'Université Côte d'Azur.


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21.09.2020

Il y a vingt ans Apple entamait avec le retour de Steve Jobs sa seconde vie. Google et Amazon étaient des start-up et Facebook n'existait pas. Vingt ans après, les GAFA font partie des entreprises les plus puissantes au monde.
N'avons-nous pas fait preuve de naïveté face à ces jeunes pousses qui se réclamaient de la liberté d'entreprendre et de l'innovation ? Peut-on encore lutter contre ces empires plébiscités par les consommateurs et aux ambitions sans limite ?
Joëlle Toledano montre comment les GAFA arrivent à s'extraire du droit commun, à verrouiller la concurrence, à définir leurs propres règles en s'appuyant sur l'efficacité des outils numériques. Dénonçant notre retard face à ces entreprises sophistiquées et agiles, elle nous exhorte à comprendre ce nouveau monde et à reprendre l’initiative.
La transformation numérique est rapide, bouleverse les chaînes de valeur. Les intérêts de court terme sont souvent opposés à ceux de long terme, d'où les difficultés à définir l'intérêt général. Donnons-nous les moyens de fabriquer les institutions du XXIe siècle au service du bien commun !

La révolution numérique. Avec Olivier Ezratty pour le podcast Sismique.


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02.2019

L'accélération du progrès technologique est peut-être ce qui caractérise le mieux notre époque. Nous avons développé des outils qui nous donnent un pouvoir immense et d'une sophistication encore inimaginable il y a quelques décennies.
La révolution numérique en particulier a eu pour conséquence une accélération du rythme de l'innovation, permettant notamment à l'information de circuler tout le temps et partout, au point que nous sommes tous plus ou moins dépassés par la profondeur et vitesse de changement de notre environnement.
Olivier Ezratty est un veilleur technologique qui passe son temps à tenter de comprendre ce que le développement et la diffusion des technologies numériques impliquent pour la société, les entreprises et les individus. Il revient ici sur l'histoire récente de la tech, de l'intelligence artificielle, de l'informatique quantique et de ce qu'il faut en retenir pour mieux appréhender la complexité du monde actuel et imaginer ce qui arrive.

Un entretien mené par Julien Devaureix.

Le numérique menace-t-il nos démocraties ? Avec Antoinette Rouvroy et Hugues Bersini pour PointCulture à Bruxelles.


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11.12.2019

La promesse qui accompagne les big data, c’est que la collecte massive de données permettra de prévoir la plupart des phénomènes, comportements humains compris. Pour le pire et le meilleur.
Demain, la virtualisation de toute information rendra possible la prise en charge automatisée des biens et services. Les transports en commun deviendront impossibles à frauder et optimiseront le trafic pour un coût écologique minimum. Des senseurs intelligents s’assureront d’une consommation énergétique sobre. Les contrats, financiers et autres, ne souffriront d'aucune défection possible et des algorithmes prédictifs préviendront toute activité criminelle.
L'interdit le deviendra vraiment et la privation remplacera la punition. Un gouvernement algorithmique ne se laissera plus provoquer par la liberté humaine.
Mais cette provocation constante n'est-elle pas précisément ce qui suscite le débat, renvoyant au projet collectif ? Souhaitons-nous vraiment être gouvernés par Big Brother ?
Cette conversation entre la juriste Antoinette Rouvroy et l'informaticien spécialiste en IA Hugues Bersini, oppose deux visions radicalement opposées : l'une résolument technophile, l'autre beaucoup plus circonspecte, et c'est un euphémisme...

Homo Juridicus est-il soluble dans les données ? Avec Antoinette Rouvroy à l'Université Laval.


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26.09.2018

Comment le droit occidental, résultat d'une longue et lente sédimentation langagière dans une civilisation du signe et du texte peut-il s'accommoder d'une révolution numérique en passe de nous faire basculer dans une civilisation du signal numérique asémantique mais calculable, une civilisation de l'algorithme ? Comment la fonction anthropologique du droit - si "faire de chacun de nous un homo juridicus est la manière occidentale de lier ensemble les dimensions biologique et symbolique constitutives de l'être humain" (Alain Supiot) - peut-elle coexister avec une perspective cybernétique selon laquelle la dimension biologique comme la dimension symbolique de l'existence humaine ne seraient plus appréhendées que comme de purs flux de données quantifiables ?
Le droit et les algorithmes de l'univers numérique présupposent, génèrent et promeuvent des rapports au monde, des régimes de vérité ou d'opérationalité, des formes de légitimité ou d'a-référentialité qui s'opposent trait pour trait.
Il n'est pas inutile d'y insister à l'heure où l'acclimatation des individus aux appareils numériques connectés se transforme en phénomène d'addiction de masse permettant la récolte ubiquitaire et continue des moindres phéromones numériques proliférant de leurs comportements d'une part, et où, d’autre part, la rationalité algorithmique - ou l’abandon des ambitions de la raison moderne (causale, interprétative), au profit du calcul et de l'optimisation (corrélations, induction) – qui semble sur le point de coloniser l'ensemble des secteurs d'activité et de gouvernement, y compris les secteurs de la police (police prédictive) et de la justice (justice prédictive).