La philologue et philosophe Barbara Cassin milite pour une réhabilitation de la sophistique.
A l'inverse de la méthode classique qui cherche à regarder, comprendre et dire la réalité sous l'unicité de la vérité et des concepts universalistes qui en découlent, la sophistique se veut une démarche attentive aux instantannés du kairos, et qui pèse chaque situation pour aller vers le mieux.
En temps que philologue et traductrice, Barbara Cassin connait bien le problème de la pluralité interpértative et plaide pour la reconnaissance des fondements historiques et cognitifs de la notion de point de vue.
C'est donc une conception plus souple de la vérité qui est ici défendue, ou le mal à pourchasser se nomme "absolutisme", posture qui empêche d'entrer en relation avec l'autre.
Le mot "relativisme" désigne donc la position par laquelle on échappe à ces deux paresses : celle de l'absolutisme du point de vue et celle de l'universalité qui se met à l'abri de la contradiction.
Les Iraniens ont attendu trois siècles avant de traduire le Coran. Pourquoi attendre si longtemps ? Qui les en empêchait et pour quelles raisons ?
Depuis la première traduction jusqu’au siècle dernier nous identifions plus de 850 traductions. Quelle est l’évolution de ces traductions ? La langue particulière de ces traductions mot à mot a fortement influencé la prose persane. En quoi les conséquences de cette influence persistent-elles encore dans la vie culturelle des iraniens ?