La solidarité, généalogie d'un concept sociologique. Avec Pierre Musso au Collège de France.


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05.06.2013

Cette conférence a pour objet de revisiter l'idée de solidarité dans sa dimensions historique et institutionnelle.
À cette fin, Pierre Musso conjugue un point de vue historique, permettant de retracer le cheminement de l'idée de solidarité sur ses versants juridique et sociologique, et un point de vue juridique propre à éclairer la mise en œuvre de l'idée de solidarité dans le droit positif.

Une conférence qui s'inscrit dans le séminaire sur "Les avatars de la solidarité", animé par Alain Supiot.

Philosophie et Histoire. Avec Raymond Aron à la Sorbonne.


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1964

La vérité scientifique se détache de la conscience qui l'a élaborée puisque, à un certain degré d'approximation, elle vaut éternellement. En va-t-il de même pour la reconstitution historique ? L'historien ne s'exprime-t-il pas, lui-même et son époque, dans sa vision du passé ? Est-ce l'homme d'un temps ou un moi transcendantal qui est le sujet de cette science ? Cette dernière est-elle séparable de toute philosophie ? N'est-elle pas solidaire du présent historique et condamnée à changer avec lui ? En d'autres termes la science historique, comme les sciences de la nature, se développe-t-elle selon un rythme d'accumulation et de progrès ou, au contraire, chaque société récrit-elle son histoire parce qu'elle se choisit et recrée son passé ?
Cette analyse devenue classique de l'historicité conduit Raymond Aron à une philosophie historique qui, s'opposant aux synthèses spéculatives en même temps qu'au positivisme, est aussi une philosophie de l'histoire. La philosophie de l'histoire, dit-il, est une partie essentielle de la philosophie, elle en est à la fois l'introduction et la conclusion. Introduction, puisqu'il faut comprendre l'histoire pour penser la destinée humaine, d'un temps et de toujours, conclusion, puisqu'il n'y a pas de compréhension du devenir humain sans une doctrine de l'homme.
Double caractère qui serait contradictoire si l'on se représentait la philosophie selon le schéma des théories déductives, mais qui devient intelligible dès qu'on la rattache à la dialectique de la vie et de l'esprit, qui s'achève dans la conscience de soi de l'être qui se situe dans l'histoire et se mesure à la vérité.

Le Progrès est-il un progrès ? Avec Rémi Brague chez Les Gavroches.


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16.11.2015

Le progrès est devenu un dogme, comme le souhaitait Auguste Comte. "Il est difficile de trouver quelqu'un qui ne soit pas progressiste. Staline l'était, Hitler l'était, le général Tapioca et le général Alcazar le sont tous les deux au même titre."
Et le progrès in fine est devenu le critère du Bien : "Le gentil est toujours progressiste, le méchant est un conservateur, réactionnaire, intégriste, fondamentaliste, etc."
Retour sur l'idéologie -aujourd'hui en échec- du progressisme en compagnie du philosophe Rémi Brague, à l'occasion de la sortie de son livre Le Règne de l'homme (Gallimard).