Puisque l'époque nous assigne à résidence, prenons la fuite à bord du bateau ivre de la poésie : Arthur Rimbaud.
L’écrivain-voyageur Sylvain Tesson s'attaque au mythe Rimbaud en le sortant de la kermesse biographique et en le dépoussiérant de ses vieux habits de jeune monstre de la poésie : Rimbaud anarchiste, communard, voyou, punk, beatnik, sauvage, avant-gardiste, moderne, trouvère, futuriste... Certes mais surtout Rimbaud, poète.
À ses côté, Sylvain Tesson marche et traverse les paysages réels ou imaginaires suivant le cap tracé par René Char : "Rimbaud poète, cela suffit et cela est infini".
Y'a-t-il deux Arthur Rimbaud ? Le premier, celui qui écrit Une saison en enfer à dix-neuf ans ; et le second, celui qui renonce à la littérature pour parcourir le monde en homme aux semelles de vent, et devenir négociant en Abyssinie ?
À cette question classique, Henri Guillemin, spécialiste de l’histoire littéraire du XIXe siècle, répond assurément par la négative. Et c'est en s’appuyant sur les textes qu’il entend prouver en quoi Rimbaud était un, et un seul.
Plutôt qu’une reconstitution linéaire de l’histoire de la philosophie, l’intervention portera surtout sur ce qui, à la faveur de la crise en cours, fait surgir la spécificité de l’interrogation philosophique en général, via ses concepts les plus récurrents.
La référence aux auteurs servira à illustrer les problématiques ainsi dégagées, autant que leurs effets transversaux dans les champs concernés : du poétique au politique, en passant par le religieux ou le scientifique.