Le nationalisme est une idéologie moderne. À l'échelle de l'histoire, il représente un phénomène récent qui trouve son paroxysme dans l'exaltation nationale au moment de la Révolution française. Bien qu'amorcé par la monarchie capétienne, le processus de centralisation s'est effectué au détriment de l'identité des peuples de France.
Historiquement, le nationalisme est d'abord une idéologie de gauche qui s'est progressivement déplacée vers la droite. Mais, elle a toujours été réactive si bien qu'aujourd'hui la gauche (minoritairement) et la droite (majoritairement) s'en réclament. La nation traditionnelle (la terre des pères) qu'il ne faut pas confondre avec la nation moderne (jacobine et assimilationiste) renvoie pourtant parfaitement aux Deux patries décrites par Jean de Viguerie. D'un côté la patrie traditionnelle et enracinée, de l'autre la patrie moderne et révolutionnaire.
Au moment où la mondialisation libérale s'étend un peu partout sur la surface du globe, le nationalisme revient en force. S'il peut opérer des critiques pertinentes à l'égard de la première, ses réponses ne permettent pas de la pousser dans ses derniers retranchements et de proposer une alternative à l'hypermodernité narcissique et hétérophobe du nationalisme révolutionnaire. C'est au nom d'une conception traditionaliste et enracinée qu'Arnaud Guyot-Jeannin s'emploie à critiquer le nationalisme comme individualisme reporté au niveau de la nation. Face au "Right or Wrong, my country", il rappelle la parole prophétique de José Antonio Primo de Rivera : "Le nationalisme, c'est l'égoïsme des peuples".
Émission "Le monde de la philosophie", animée par Rémi Soulié.
Le regard sans concession porté par Guénon sur les ruines de l'Europe de l'après-guerre 1914-1918 s'est attaché aux causes profondes du désastre : la fermeture à une dimension spirituelle qui demeurait encore vivante en Orient.
Depuis la Renaissance, la recherche de la connaissance s'était effacée progressivement au profit de l'action et des seuls critères matériels. Les dérives intellectuelles s'étaient enchaînées ensuite, aboutissant à un individualisme exacerbé et au chaos social.
Le naufrage de la Seconde Guerre Mondiale et les maux de l'Occident contemporain témoignent de la justesse de son diagnostic.
Émission du "Libre Journal des enjeux actuels", animé par Arnaud Guyot-Jeannin.
Le communautarisme dont se réclame Costanzo Preve n'est pas celui dont on parle le plus en France aujourd'hui. C'est d'abord une réflexion en profondeur sur la notion même de communauté à laquelle il nous convie.
A l'époque du "Capitalisme Absolu", comment les communautés humaines peuvent-elles faire face à l'emprise de la marchandise et du marché ? Comment comprendre la nécessaire articulation de la liberté et de la solidarité ? Qu'opposer à la pensée unique ?
Costanzo Preve aborde ces questions à la lumière d'une tradition philosophique qui remonte à Aristote et se prolonge, à l'époque moderne, avec les œuvres de Hegel et de Marx. Se définissant lui-même comme un marxiste "hérétique", il s'adresse aux dissidents de l'idéologie dominante, déployant à cet effet une vaste fresque, riche d'enseignements, qui propose une véritable "contre-histoire" du libéralisme et du communisme, et développe des considérations percutantes dans le domaine de la géopolitique.
Émission du "Libre Journal des enjeux actuels", animée par Arnaud Guyot-Jeannin.
Une fois la Seconde guerre mondiale passée, qu'est-il resté de la réalité de l'engagement de Lucien Rebatet et Jacques Chardonne en faveur de l'Allemagne nazie d'une part, et de Paul Morand en faveur du gouvernement de Vichy d'autre part ?
Émission du "Libre Journal des enjeux actuels", animée par Arnaud Guyot-Jeannin.
Un matériau réfractaire ne se définit pas seulement par un point de fusion élevé, mais aussi par la combinaison d'autres propriétés comme une haute dureté, une faible vitesse d'évaporation, et la résistance à certains milieux corrosifs.
Un écrivain réfractaire répond en grande partie à ces critères : il possède une dureté particulière qui lui a permis de résister à l'usure du temps, une vitesse d'évaporation faible, qui explique la permanence de ses écrits, et une forte résistance à la corrosion de son époque comme à celle des époques ultérieures.
À ces qualités physiques s'ajoute, au figuré, une certaine propension à l'insoumission, la difficulté à reconnaître quelque autorité ou emprise que ce soit, et la résistance à un grand nombre d'infections mentales ou de traitements hygiéniques.
D'Aymé à Houellebecq, de Berl à Camus, de Colette à Kundera, de Suarès à Modiano, de Queneau à Muray, Bruno de Cessole nous propose une galerie de portraits d'écrivains français du XIXe siècle à nos jours figure. Se distingue alors une certaine idée de la littérature dont il discute avec François Bousquet.
Émission du "Libre Journal des enjeux actuels", animée par Arnaud Guyot-Jeannin.
À l'occasion de la sortie du premier numéro de la revue Limite, plusieurs collaborateurs et intellectuels abordent les grandes problèmatiques d' "écologie intégrale".
Face à la démesure contemporaine, c'est un esprit de sobriété qui est défendu, fondé sur le sens des équilibres et le respect des limites.
Une revue à découvrir.
Émission du "Libre Journal des enjeux actuels", animée par Arnaud Guyot-Jeannin.
Le poète et métaphysicien Jean Phaure a réalisé, au travers de son oeuvre, une ambitieuse synthèse de la Tradition primordiale considérée dans son devenir. Car la Tradition, cette forme verticale du rapport au savoir, est bien en mouvement.
C'est avec cet entretien radiophonique mené par Arnaud Guyot-Jeannin que nous faisons un retour sur la vie et l'oeuvre de ce grand écrivain français, représentant du courant catholique ésotérique.
Il y a une vieille rivalité entre la France et les États-Unis. Nous vilipendons leur mentalité de cow-boys, leur matérialisme outrancier, leur inculture crasse et leur puritanisme, tandis qu’eux ironisent sur notre arrogance nationale, nos airs d’aristocrates et notre jacobinisme centralisateur.
Les beaux esprits voudraient étouffer nos désaccords au nom d’une grande concorde occidentalo-mondialiste. Mais ce serait faire bien peu de cas de la géopolitique. Nul ne peut nier le rôle joué par l’Amérique dans les tensions mondiales actuelles. La notion d’anti-américanisme est surtout utilisée par les défenseurs du système en place, qui sont nombreux dans les médias.
Le capitalisme étant dominé depuis un siècle par les États-Unis, il n’est pas étonnant que les représentants les plus éminents du monde libéral se sentent solidaires de l’Amérique, d’une façon presque corporatiste, ou pour mieux dire classiste. Ils sont solidaires de la Nouvelle Classe des élites globalisées, qui n’est pas exclusivement américaine, tant s’en faut, et qui l’est même de moins en moins, mais dont les États-Unis constituent depuis longtemps la figure tutélaire.