La démocratie directe contre la sécession des élites. Avec Pierre Mandon pour le Cercle Aristote.


(0)
555 Vues
0 commentaire
02.2021

La démocratie directe revient en force en France, comme une volonté de renouveau du fait politique face à une crise de légitimité des régimes occidentaux, inédite depuis la chute de l'Union Soviétique, il y a trois décennies. Il s’agit donc pour Pierre Mandon de proposer une définition claire et précise de ce que recouvre ce concept et de ce que sont ses instruments contemporains. Etant pratique courante, non seulement chez le voisin suisse, dans la plupart des Etats fédérés des Etats-Unis et dans plusieurs dizaines de pays dans le monde, sous une forme plus ou moins étendue, il est possible d'en discerner quelques effets tangibles, impactant concrètement la vie politique de la cité.
Cela dit la littérature académique à ce sujet, bien que conduite par des chercheurs le plus souvent rigoureux dans leurs méthodes, souffre trop souvent du fait qu'elle n'étudie que trop rarement ce qui conditionne la démocratie directe : la tyrannie de la majorité, la dictature de la minorité intolérante, l'ingénierie sociale, mais également l'évolution de la technologie et des conditions énergétiques et environnementales. Mais aussi et peut être surtout une absence d'analyse de ce qui lui donne sa puissance d'agir, à savoir d'un côté la capacité pour les citoyens et l'Etat-nation d'exercer la souveraineté et de l'autre côté son fondement philosophique, celui du républicanisme civique aristotélicien, supposant aujourd'hui des hommes et bien sûr des femmes en âge d'être en armes pour défendre la cité et accomplissant des taches civiles bénévoles pour la collectivité, comme l'illustrent, parmi une infinité d'exemples, les cas des pompiers miliciens et des parlements de milice dans les communes suisses.
Il est indispensable d'insister sur ces aspects car répétons-le : jamais le sujet de la démocratie directe n'aura paru aussi important qu'à l'ère du crépuscule annoncé de l'ère libérale.

Le citoyen soldat face à la guerre. Avec Bernard Wicht au Cercle Aristote.


(0)
799 Vues
0 commentaire
04.02.2019

Le citoyen-soldat 2.0 n'est pas prioritairement rattaché à une unité militaire. Il est atomisé au sein du corps social. Il dispose d'un permis de port d'arme et de la formation nécessaire pour s'en servir le cas échéant : son instruction est celle d'un primo-intervenant, c'est-à-dire celui qui est en mesure de se servir d'un extincteur pour éviter la propagation du sinistre.
Bernard Wicht poursuit son cheminement particulier et iconoclaste dans le domaine de la stratégie prospective. Cette théorisation du citoyen-soldat 2.0 démontre sa capacité à anticiper les problématiques fondamentales de l'articulation entre puissance militaire et légitimité politique dans un monde qui bouleverse nos repères traditionnels.

L'esprit démocratique : du civisme aux droits populaires. Avec David L'Epée au Cercle Culture & Identité.


(0)
888 Vues
0 commentaire
27.03.2019

Même s'il est indéniable que les mécanismes démocratiques comme le référendum, l'initiative populaire, le fédéralisme ou la neutralité armée sont beaucoup plus développés en Suisse que dans la plupart des pays du monde, les institutions suisses ont aussi de nombreux défauts (lobbying des grandes entreprises, corruption).
Mais la démocratie directe, liée en Suisse à un certain esprit de milice, ne se limite pas à un mode de scrutin populaire, elle va bien au-delà en ce qu'elle procède d'une éthique politique générale, d'une forme de civisme résultant d'une construction politique étalée sur plusieurs siècles. Et c'est de cette question dont l'intellectuel et journaliste indépendant David L'Epée nous entretient dans cette causerie.

La Suisse brûle. Avec Uli Windisch au Théâtre de Beausobre à Morges.


(0)
971 Vues
0 commentaire
26.02.2017

Uli Windisch, professeur honoraire à l'Université de Genève en sociologie, communications et médias, a lancé en 2012 le web-journal suisse romand LesObservateurs.ch, avec lequel il a depuis conquis une audience importante.
Cette conférence fait le point sur 5 années de combats pour la réinformation anti-politiquement correct et sur les difficultés à mettre en place un organe qui serait un réel contrepoids idéologique à la bien-pensance et à la propagande journalistique.
Foin de langue de bois : laissons place aux thèmes qui fâchent et qui mettent le feu au débat politique. Et que vive le modèle suisse !

Une conférence modérée par David L'Epée.

Les forces armées en démocratie. Avec Etienne Chouard et Laurent Henninger au Palais de Tokyo à Paris.


(0)
1402 Vues
0 commentaire
07.06.2014

Quelle est la place d’une armée dans une vrai démocratie ? D'ailleurs, a-t-on réellement besoin d’une armée ? Si oui, comment le peuple peut-il contrôler cet organe de pouvoir qui a eu de cesse de s'autonomiser dans l'histoire récente ?
Etienne Chouard et Laurent Henninger (historien de la guerre) débattent de ces questions lors d’une rencontre qui introduisait un atelier constituant sur le même thème : avec quels mots un peuple peut-il à la fois instituer des forces armées pour le défendre, et s’en protéger ?
Par ailleurs, le sujet de la sécurité informatique (qui intéresse également les armées et les états pour surveiller, espionner et contrôler les peuples) est abordé en fin de conférence.

Europe Mad Max. Avec Bernard Wicht sur Méridien Zéro.


(0)
1500 Vues
0 commentaire
27.09.2013

Bernard Wicht propose une réflexion originale sur le sens de l'histoire européenne et sur le devenir de nos sociétés.
Il observe de près le rôle que les guerres ont menées dans le développement de nos états modernes.
C'est ainsi que son dernier livre a comme sujet central la nation de citoyen-soldat, alors que les armées nationales sont en train de disparaître/ont disparu dans la plupart des pays d'Europe. 
Apparu sur le devant de la scène avec la Révolution française, le citoyen-soldat est le reflet de la souveraineté populaire et nationale, l'expression de l'idée républicaine que le pouvoir n'appartient pas principalement à l'Etat mais aux citoyens. Sa disparition progressive aujourd'hui signifierait-elle alors une éclipse de la démocratie ? 
Nous ne sommes plus en 1789, ni non plus à l'âge des révolutions et des idéologies. C'est plutôt le chaos qui caractérise notre époque, avec le déclin de l'Etat moderne, l'atomisation du corps social et la fin de l'idéal national. 
Par conséquent, s'interroger sur le citoyen-soldat à l'heure actuelle, c'est se demander quelle "cause" défendre de nos jours alors que les maîtres mots sont sécurité et risque zéro.