Années 90, fin et commencement. Avec François Cusset sur France Culture.


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25.06.2020

Comment parler d'une décennie que nous avons connue ? Cela n'est pas simple, car nous y mettons de nos engagements, de nos souvenirs, de nos humeurs, de nos peines et de nos amours. D'ailleurs, qu’est-ce qu'une décennie ? Une période de dix ans bien sûr, mais quand la faire débuter ? Les spécialistes du calendrier diront : le 1er janvier 1991. Les historiens, eux, parlerons sans doute du 9 novembre 1989, quand tombe le mur de Berlin. Quand finit-elle ? Sans doute avec l'effondrement de deux tours, le 11 septembre 2001.
Entre ces deux dates, comment saisir l'impalpable, l'air du temps ? Un temps à la fois proche et lointain : rendons-nous en 1990, de la fin de tout au commencement de quelque chose.

Démondialiser. Avec Aurélien Bernier aux Conférences Utopia.


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10.01.2017

Comment ne pas voir que toutes les "crises" économiques, environnementales et démocratiques, ainsi que les dérives identitaires –du terrorisme à l’extrême-droite–, ne sont que le résultat d’un seul et même processus : celui de la mondialisation et de la financiarisation de l’économie, provoquant un désastre économique, social, culturel et verrouillant l’ordre international ?
Partout dans le monde, les luttes sociales se heurtent au libre-échange, au chantage aux délocalisations et à la fuite de capitaux. En l’absence de perspective de sortie "par la gauche" de cet engrenage, les nombreuses victimes de cette mondialisation se résignent ou choisissent la stratégie du pire.
Pour ne pas sombrer petit à petit dans le chaos et redonner de l’espoir, il faut démondialiser. Non pas pour défendre un capitalisme national, mais pour mettre en œuvre un projet politique de rupture qui repose sur trois piliers : la démondialisation pour rompre avec le capitalisme, la décroissance pour répondre aux crises environnementales et la coopération internationale pour renouer avec l’idée de justice sociale au sens le plus global.
Le travail d'Aurélien Bernier contribue à engager une nouvelle bataille des idées pour lutter contre l’extrême-droite et le terrorisme, mais aussi pour combattre le fatalisme qui conduit à la soumission, à l’abstention et au désengagement. Il vise également à dépasser le débat opposant à gauche nation et internationalisme.

Après l'intervention principale, les discutants David Cayla et Dany Lang, économistes et membres du collectif des Économistes atterrés, répondent aux thèses avancées.

La guerre de l'information et la société civile. Avec Christian Harbulot et Eric Denécé à l'Ecole de guerre économique.


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17.05.2016

Depuis vingt ans sont apparus des mouvements contestataires agissant au nom de l’éthique : altermondialisme, écologie, défense des droits des animaux. S’ils s’expriment majoritairement à travers des actions légales, ils ont cependant donné naissance à des groupes radicaux partisans d’attaques violentes et à des groupuscules terroristes n’hésitant pas à recourir à des actions "armées". Ce phénomène porte un nom : écoterrorisme.
Depuis le début des années 1990, les Black Blocs livrent une véritable guérilla urbaine aux forces de l’ordre et le Front de libération des animaux ou le Front de la libération de la terre multiplient les actes criminels – sabotages, attentats ou meurtres –, ciblant les entreprises et le "pouvoir de l’argent". Ils figurent aujourd’hui, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, sur la liste noire des organisations terroristes au même titre que Daech et Al-Qaïda.
La France est encore peu touchée mais tout laisse craindre que se développent dans un avenir proche des campagnes violentes dans l’Hexagone. Les événements de Sivens, Roybon et Notre-Dame-des-Landes en sont les signes annonciateurs.

Pierre-Yves Rougeyron : grand entretien de rentrée pour le Bréviaire des Patriotes.


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09.2015

Dans cet entretien de rentrée 2015, Pierre-Yves Rougeyron évoque les décès d’Emmanuel Ratier et de Charles Pasqua avant de brosser l’actualité nationale (Mistral, Pierre Bergé, Guignols, migrants…) et internationale (Donald Trump, Grèce, Turquie, Yémen, sanctions contre la Russie, lion Cécil…).
Avant de conclure sur des conseils de lecture, Pierre-Yves Rougeyron fait également une mise au point sur les accusations qui le touchent et qui portent sur sa supposée complaisance à l’égard de la Russie.

L'altermondialisme et la démondialisation. Avec Gilles Ardinat à l'Université Réelle à Montpellier.


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17.04.2015

Gilles Ardinat s’attache d'abord à définir avec précision plusieurs termes trop souvent employés à tort et à travers. Ainsi, si le mot "mondialisation" est souvent perçu comme un concept économique synonyme de néolibéralisme, il désigne plus largement "un processus de généralisation des échanges entre les différents territoires de la planète". La "généralisation des échanges" évoquée ne concernant pas uniquement les échanges économiques mais également l’information, les idées ou les personnes. À ne pas confondre avec le "mondialisme", c’est à dire "la doctrine visant l’instauration d’un super état mondial".
C'est en recouvrant le sens complet du terme mondialisation que nous comprenons que les altermondialistes n'en formulent qu'une critique partielle, sans aller au bout de sa logique. Ce mouvement politique est aujourd'hui en échec, malgré la pertinence de certaines analyses.
Pourquoi ce blocage ? On sait à quel point les altermondialistes ont peur d’être catalogués de réactionnaires, passéistes, protectionnistes voire nationalistes, et pourquoi pas même racistes ! En effet, l’antiracisme est devenu une espèce d’étendard dévoyé qui fonctionne en pratique comme une arme permettant de diaboliser, terroriser, ou rendre impossible un certain nombre de débats (sur le protectionnisme, par exemple).
Pour Gilles Ardinat, ce n’est pas d’une autre mondialisation dont nous avons besoin, mais bien d’une démondialisation : si l’on doit faire une critique de la mondialisation en restant logique, il faut proposer un programme politique qui en serait le contraire, et non une copie conforme plus ou moins moralisée.
Une conférence importante qui nous rappelle les contradictions et autres impasses idéologiques de l'extrême-gauche politique.

État d'urgence et dictature révolutionnaire. Avec Slavoj Zizek au séminaire "Marx au XXIème siècle".


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27.10.2007

Une peur hante (ce qui reste de) la gauche actuelle : la peur de s’affronter directement au pouvoir d’État.
Ceux qui insistent encore sur la nécessité de combattre le pouvoir d’État, et à plus forte raison de l’objectif de le conquérir, sont immédiatement accusés d’être restés accrochés à l’ "ancien paradigme" : la tâche, de nos jours, consisterait à résister au pouvoir d’État en se retirant de son rayon d’action, en se soustrayant à celui-ci et en créant des espaces nouveaux qui échappent à son contrôle. Le dogme de la gauche universitaire actuelle est résumé de la façon la plus claire par le titre du livre d’entretiens de Toni Negri, "Goodbye Mister Socialism".
L’idée est que le temps de la vieille gauche, dans ses deux versions, réformiste et révolutionnaire, qui visent toutes deux la conquête du pouvoir d’État et la protection des intérêts corporatistes de la classe ouvrière, que cette époque donc est terminée. Aujourd’hui, la forme dominante de l’exploitation serait l’exploitation de la connaissance, du travail immatériel, etc. Il y aurait donc un développement culturel "postmoderne" en cours que la vieille gauche se refuserait de prendre en compte. Pour se rénover elle-même, la gauche doit donc… lire Deleuze et la théorie de l’hégémonie, etc.
Et si toutefois cette façon de définir le problème faisait elle-même partie du problème ?

Un point de vue sur la mondialisation. Avec Gilles Ardinat à l'université d'automne du Mouvement Politique d'Emancipation Populaire.


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11.2012

La "mondialisation" est un concept souvent mal compris, mal employé, et il est rarement défini avec précision. Tantôt encensée, tantôt accusée d’être responsable de tous les maux de l’humanité, la mondialisation est pourtant devenue un sujet central dans le discours politique.
Gilles Ardinat se propose d’aborder de façon simple ce phénomène complexe. En effet, loin de se limiter aux questions économiques, il nous rappelle la richesse du processus de mondialisation : aspects historiques, culturels, géopolitiques, juridiques, géographiques ou écologiques qui dépassent le seul cadre du commerce ou de la finance.
Il s’agit également de présenter les différentes controverses liées à cette question : crises à répétition, risque d’uniformisation des cultures, perte de souveraineté de certains États, "émergence" de nouvelles puissances...
Un point de vue intéressant qui nous permet de mieux penser la grande dynamique qu'est la "mondialisation".

Le nouveau gouvernement du monde. Avec Georges Corm aux Chroniques de la Vieille Europe sur Radio Courtoisie.


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17.11.2010

Alors que la crise de 2007-2009 a révélé à tous les méfaits de la mondialisation et de la spéculation financière, rien ne change, malgré les dénonciations qui se multiplient de tous bords depuis des années.
Pour comprendre les racines de cette inertie mortifère des décideurs économiques et politiques mondiaux, Georges Corm explore les mécanismes permettant la reproduction de cette "civilisation des affaires en déclin". Il analyse les sources intellectuelles de ce pouvoir mondialisé : le néolibéralisme se nourrit d’un idéalisme simpliste, mysticisme virulent qui rappelle l’esprit doctrinaire du socialisme "scientifique".
Cette économie-fiction néolibérale, décalque inversé de l’économie-fiction marxiste, a envahi les cours de millions d’étudiants en économie et gestion, futurs cadres militants du pouvoir mondialisé.
S’appuyant notamment sur son expérience de consultant international, Georges Corm propose également une analyse mordante de la structure et du fonctionnement de ce pouvoir et de ses horizons culturels. Et, donc, de sa capacité à bloquer les changements, mais aussi de ses failles, que devraient exploiter les mouvements "antisystémiques", dont il évalue les alternatives qu’ils proposent au fonctionnement pervers de l’économie globalisée.
Il plaide ici pour une "démondialisation" raisonnée des esprits et des systèmes économiques dans un monde ouvert, pour une économie solidaire et humaine par le rétablissement des cohérences spatiales, la fin des dogmatismes et la réhabilitation des valeurs d’éthique et d’équité dans l’enseignement de l’économie.