A quoi sert de compter les morts pendant un conflit, dans la mesure où l’exactitude est un horizon impossible, au moins dans l’immédiat ?
Ne faut-il pas laisser ce travail aux historiens ? Mais les historiens eux-mêmes peuvent être soumis à des enjeux qui dépassent la seule rigueur scientifique.
C'est l'enjeu du débat entre les trois personnalités présentes, avec les polémiques sur le conflit en Syrie et la validité des informations transmises par l’Observatoire syrien des droits de l’homme en toile de fond.
Emission "Du Grain à moudre".
La démocratie, au terme des "trente piteuses", apparaît à la fois comme la réalité politique la plus partagée et la plus discutée. À l'heure des crises économiques et des tensions géopolitiques qui mettent à mal son modèle, les questions qu'on croyait oubliées reviennent à la surface. La démocratie représentative est-elle encore capable de représenter dans des sociétés écartelées entre une marge sans cesse grandissante d'exclus et des niches toujours plus exceptionnelles de privilégiés ? Comment les lieux qui ont fait et où s'est réalisée la démocratie survivent-ils aux différentes crises qui les secouent : rue, école, prétoire, tribune, médias ?
Cycle de conférences "La démocratie en question".
La dépravation des mœurs de l’Ancien régime est chose admise, comme est admise la décadence de la noblesse, de l’Eglise et d’un système à bout de souffle remplacé par la victorieuse Révolution française : les Lumières sont passés par là.
L’apparition de la pédophilie dans le champ de l’étude historique va bouleverser cette perception : que se passait-il sous l’ancien régime ?
Pourquoi n’a-t-on jamais entendu parler d’affaires de mœurs touchant aux enfants dans ce système tant décrié qu’on a mis à bas ? Qui disait quoi ? Qui faisait quoi ? Que nous a-t-on dit ? Que nous cache-t-on ? Qui ment et pourquoi ? Quel rôle ont joué les historiens ?
C’est à partir de l’étude du procès, truqué d’un bout à l’autre, d’un fils du peuple ignominieusement mis à mort, que Marion Sigaut démonte la mécanique d’un mensonge qu’on nous vend depuis deux siècles : les pervers ne sont pas ceux qu’on croit, ceux qu’on nous fait croire, ceux qu’on nous présente.
Damiens n’était pas fou. Tout est à revoir.
Longtemps occulté, attribué généralement à la barbarie nazie, le massacre de Katyn va être finalement avoué et reconnu le 13 avril 1990 par Mikhaïl Gorbatchev qui remit une partie des archives sur la question au général Jaruzelski. Pourtant, l'événement aurait pu faire l'objet d'une réhabilitation historique dès après la guerre. Des intérêts politiques pendant le conflit et à l'occasion du procès de Nuremberg en décidèrent autrement. Par cette injustice, les victimes du régime communiste furent bien tuées une deuxième fois.
Le film de Wajda, sobrement intitulé "Katyn" et vu par plus de 3 millions de Polonais, montre cette quête de la vérité au delà des mensonges dans la période de chaos que fut la Deuxième Guerre Mondiale.