Qu'est ce qu'une constitution ? À quoi sert-elle ? Et qui, tout au long de l'histoire, en à présidé à la rédaction ?
Alain Dontaine, en revenant sur l'histoire mouvementée de nos différentes Républiques, mais aussi sur d'autres expériences menées à l'étranger, nous montre l'importance du processus constituant comme matrice de gestion des instances de pouvoir au sein des gouvernements représentatifs.
Saurons-nous en tirer les conséquences politiques ?
Le 15 mars 1968, Pierre Viansson-Ponté écrit à la "une" du Monde : "La France s’ennuie" ! Dans son papier, il consacre un long paragraphe à la "torpeur" de la jeunesse... Presque deux mois jour pour jour après cet éditorial éclatent les premières manifestations qui ouvriront la voie à la grande grève générale qui ébranlera le pays.
1968, simple révolte existentielle ou véritable crise révolutionnaire ?
Souvenirs… Nostalgie… C’était il y a presque 50 ans et pourtant la grève générale de 68 n’est pas une simple page d’histoire. La grève générale pour les leçons qu’elle dégage est d’une actualité brulante. C’est de cela que nous devons discuter : partir des faits, de la force la grève générale, de l’enjeu, la question du pouvoir, et analyser les réponses politiques apportées, la résistance et la force du mouvement ouvrier et de la jeunesse, et les obstacles dressés sur leur chemin.
Comment la plus puissante grève générale jamais connue dans notre pays a-t-elle terminé, quelques semaines seulement après son éclatement et sa prétention à tout emporter sur son chemin, par l’élection d’une chambre bleue-CRS ? Où donc le gaullisme bonapartiste frappé à mort a-t-il trouvé des ressources pour se survivre ? Quel est le rôle exact joué par les directions ouvrières, syndicales et politiques ?
Autant de réponses nécessaires pour comprendre ce qui hier s’est déroulé, et ce qui aujourd’hui devra être déjoué.
Tous républicains ! Débordés, Jean-Pierre Chevènement et Jean-Louis Debré ! A gauche, à droite, aux extrêmes, la surenchère bat son plein. Chaque jour ou presque, elle voit s'écharper Manuel Valls et François Fillon, Najat Vallaud-Belkacem et Nathalie Koscuisko-Morizet, Jean-Vincent Placé et Bruno Le Maire. Mais aussi Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Avec, au sommet, Nicolas Sarkozy qui entend rebaptiser l'UMP de cet alias pour en disputer le monopole indu qu'exerceraient, depuis l'Elysée, François Hollande et le PS.
Frédéric Rouvillois retrace l'envahissement progressif de ce vocable fourre-tout au gré des crises que marquent les ascensions conjointes de l'Europe et du Front national depuis les années 1980.
Il détaille les diverses utilisations de ce mot culbutis, qu'il s'agisse des programmes des partis, des politiques des gouvernements, des définitions des institutions, tout au long de la Ve République.
Il montre enfin l'indétermination de ce méli-mélo terminologique à travers les âges, sous les autres cieux et jusque dans notre propre histoire, avec l'idéalisation de la séquence radicale-socialiste sous la IIIe République.
De quoi le recours effréné à ce couteau suisse multifonctions est-il le nom ? Sinon de l'impuissance générale à dire et penser la France ?
La destinée du Général est plus facile à résumer dans son parcours éblouissant qu'à suivre des yeux, pas à pas.
Des zones d'ombre subsistent dans cette trajectoire, et les moyens mis en oeuvre par de Gaulle pour parvenir à ses fins ne sont pas tous du même ordre ; il arrive que l'élégance y tombe dans la manigance.
Il y a, dans l'aventure du Général, trois temps bien distincts. La vingtaine d'années d'abord qu'il employa au service de sa volonté de puissance ; ce qui nous mène à ses cinquante-quatre ans (1944). Puis un trou, un long piétinement, douze ans de chômage, cruel et mal supporté. Enfin, dans sa vieillesse, de soixante-sept à soixante-dix-huit ans, de Gaulle monarque, tel qu'il souhaitait l'être.
Toutes ces circonstances ne vont pas sans le recours à des procédés parfois surprenants. Le personnage public de Charles de Gaulle, nous commençons à pouvoir le deviner avec assez d'exactitude. Mais la personne sous le personnage ? Autre histoire. De Gaulle verrouillait sa vie privée. Là, pour nous, l'énigme.
Alors que la figure du général de Gaulle semble intouchable, Floriant Rouanet nous convie à dépasser le mythe de l'homme providentiel et à étudier le parcours, les actes et les conséquences de la politique gaulliste sur l'état de la France.
De la capture du capitaine de Gaulle au fort de Douaumont au conflit avec le maréchal Pétain en passant par l'ignoble période d' "épuration", c'est l'histoire de France au XXe siècle qui prend une allure différente.
"Ni droite ni gauche" : cette idée correspond à un slogan historiquement localisé et limité. A quoi renvoie-t-il ? Est-il possible de l'assumer ? Ne s'agit-il pas plutôt d'un piège, d'une illusion ?
Alors qu'il a retrouvé une actualité avec les propositions de François Bayrou, "ni droite ni gauche" signifie-t-il le centre ? Est-il vrai que l'on puisse être ni de droite, ni de gauche ? D'où vient l'aspiration à une politique qui échapperait aux grilles idéologiques ?
Les deux conférenciers Bertrand Renouvin et Frédéric Rouvillois nous font part de leur vision respective du clivage droite/gauche, clivage fondateur de l'histoire politique française moderne.