La tentation fasciste des républicains irlandais. Avec Sylvain Roussillon sur TV Libertés.


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05.2023

Tragique, héroïque, romantique, la lutte des nationalistes irlandais a suscité en France et dans le monde entier bien des soutiens et des adhésions. Mais à y regarder de plus près, une fois enlevée la cagoule des paramilitaires, la réalité de ce nationalisme irlandais apparaît bien plus clivante que ne le laisse supposer la légende romanesque. Ses références idéologiques sont bien davantage Marx et Guevara que Barrès, Maurras ou Perón. Ses modèles politiques se nomment Mandela ou Castro, ses alliés sont à rechercher du côté de l’ETA ou du PKK… Cette cause irlandaise n'a décidément plus rien à voir, aujourd'hui, avec un nationalisme enraciné, identitaire, social, attaché à une réalité historique.
Mais il fut une période où les combattants nationalistes irlandais ont clairement cherché des appuis du côté de l'Allemagne nationale-socialiste, de l'Italie de Mussolini ou encore auprès de Salazar et Franco… C'est ce pan de 20 années d'une histoire oubliée que nous découvrons en compagnie de Sylvain Roussillon, auteur de l'étude La tentation fasciste des républicains irlandais parue aux éditions Ars Magna.

Émission "Passé-Présent", animée par Guillaume Fiquet.

Alain Peyrefitte a-t-il été le Las Cases de Napoléon pour de Gaulle ? Avec Arnaud Teyssier à la Nouvelle Action Royaliste.


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24.05.2023

Publié entre 1994 et 2000, le C'était de Gaulle d'Alain Peyrefitte a été un grand succès de librairie et reste une source de référence majeure. Ces notes, prises par le jeune ministre au fil des ans, des scènes et des entretiens dont il fut l'acteur ou le témoin, ont laissé une empreinte profonde depuis leur publication. Que l'on soit historien ou simple lecteur, la tentation est grande, désormais, de voir le Général sous ces seuls traits, saisi parfois dans l'intimité de ses pensées.
A propos de cette œuvre, on a même invoqué parfois Joinville, ou Saint-Simon… On fait aussi parfois le parallèle avec le Mémorial de Sainte-Hélène. Il paraît plus suggestif. Alain Peyrefitte a-t-il été le Las Cases de Napoléon – de Gaulle ? Quelle est la portée historique véritable de cet ouvrage, qui revendique la plus grande authenticité ? Quelle est la part de la légende dans le portrait qui se dégage de ce "de Gaulle au jour le jour" ? Comment ces textes ont-ils été réunis pour être portés au public ? Ne sommes-nous pas tous prisonniers de ce de Gaulle-là, notre vision n'est-elle pas exagérément filtrée, ou tamisée par cette multitude de petits mots, de petits faits et de petits traits qui séduisent par leur ton mais qui, mis ensemble, ne restituent pas nécessairement la vérité de l'homme ?
Si l'œuvre d'Alain Peyrefitte a beaucoup contribué à la "gaullomania", elle a aussi participé à une vaste entreprise d'oblitération. Ce que Peyrefitte a incontestablement saisi, et restitué, c'est une certaine tournure d'esprit du Général, son art des formules à l'emporte-pièces. Mais ce qu'il a peut-être relégué parfois au second plan, c'est la vigueur, la fermeté, la continuité dans le dessein et dans la pensée. Parfois seulement : car l'auteur du Mal français, retrouvant ses notes des années héroïques, semble parfois surpris lui-même de la puissance de certaines lignes de force qui contredisent obstinément sa propre vision de la modernité.
Peyrefitte a dressé pour le Général un séduisant tombeau. A l'image du Mémorial ? Permettant au grand homme de continuer à "régner après sa mort" ? Mais contrairement à l'empereur, il ne s'agit pas de réhabiliter un proscrit ou d'édifier une légende. L'héritage de De Gaulle est vivant, inscrit dans la substance même de la Vème République.

Karl Kraus, un satiriste met le feu à Vienne. Avec Jacques Le Rider et Georges Banu sur France Inter.


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10.04.2021

En quelque 900 numéros de sa revue Die Fackel et quelque 700 lectures publiques, Karl Kraus a voulu redonner aux mots le sens que leur enlevaient les grands médias de son époque. Il a titré sa pièce sur la Première Guerre Les derniers jours de l'humanité, prévoyant que le nazisme ouvrirait une ère d'inhumanité...
Retour sur la vie et l'oeuvre de Karl Kraus, modèle d'intransigeance et génial visionnaire.

Émission "Intelligence service", animée par Jean Lebrun.

L'après-guerre dans le cinéma italien. Avec Graziano Tassi et Virgile Cirefice sur France Culture.


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29.03.2022

A l'heure du formidable essor de l'industrie italienne dans les années 1950, le boom économique charrie un imaginaire nouveau et inspire Fellini, Visconti ou encore Antonioni. Le miracle économique italien modifie en profondeur la société, qui passe soudainement dans la modernité.
Les cinéastes qui s'emparent de ces bouleversement économiques et sociaux spectaculaires en font un nouveau sujet à l'écran : le néo-réalisme recule alors au profit d'une nouvelle esthétique plus à même de traduire les bouleversements majeurs que connaît l'Italie.

Émission "Entendez-vous l'éco ?", animée par Tiphaine de Rocquigny.

La Seconde Guerre mondiale. Avec Jean Lopez sur RT France.


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05.2020

L'histoire de la Seconde Guerre mondiale nous semble bien connue ; elle est en réalité encore largement construite sur un certain nombre de mythes qui ont la vie dure auprès du grand public.
À l'occasion du 75e anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie, l'historien Jean Lopez nous donne les clés de compréhension de ce conflit, cassant régulièrement les clichés convenus et les images toutes faites.

Émission "Interdit d'interdire", animée par Frédéric Taddeï.

Le communisme (expliqué à ceux qui l'ignorent). Avec Bruno Guigue à la Librairie Tropiques.


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01.2023

Le communisme n'est pas une doctrine abstraite, éthérée, qui brillerait au firmament des idées pures. Ce n'est pas le "millénium de la fraternité universelle" que raillait le jeune Marx, mais dit-il, "le mouvement réel qui change l'état de choses actuel'. Force agissante dans l'histoire, il a contribué à façonner le monde dans lequel nous vivons.
Au cours du siècle écoulé, il a débarrassé l'humanité du nazisme, précipité la défaite du colonialisme et infligé un coup d'arrêt à l'impérialisme : ce triple succès suffit à lui donner des lettres de noblesse révolutionnaire. Il n'a pas instauré une société sans classes, mais mené des luttes de classes qui ont changé la société. Au prix de mille difficultés, il a arraché des millions de vies à la misère, à l'analphabétisme et aux épidémies. Semé d'embûches, le long combat des communistes a soustrait au sous-développement le quart de l'humanité. Mais son histoire n'est pas terminée.
Au lendemain de l'effondrement de l'URSS, le modèle occidental devait répandre ses bienfaits sur les nations ébahies. La chute du communisme devait prononcer la "fin de l'Histoire". Erreur de pronostic. À la place du libéralisme triomphant, c'est la Chine populaire, avec son parti communiste de 95 millions de membres, qui dame le pion à l'Occident. Balayant les idées reçues, le travail de Bruno Guigue retrace l'histoire du communisme, de son élaboration théorique à ses réalisations contemporaines. Il impose une relecture des événements du XXe siècle qui en restitue la véritable signification. À rebours du discours dominant, il montre que le communisme est loin d'avoir dit son dernier mot.

Lumière sur le nationalisme arabe. Avec Charles Saint-Prot sur Radio Courtoisie.


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14.07.2022

D'aucuns se souviennent du film Lawrence d'Arabie de David Lean et de ce qui s'y joue : la réalisation du nationalisme arabe ou "panarabisme". Ce vieux rêve fédéraliste prit naissance au XVIIIe siècle, en réaction à la tutelle ottomane ; il mena à la "grande révolte arabe" de 1916, fut trahi par les accords Sykes-Picot, puis, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il prit une ampleur considérable avec l'action du parti Baas et la plume de Michel Aflak – ce "Maurras arabe", selon Charles Saint-Prot. L'âme arabe, ce n'est pas l'islamisme ! Au contraire, l'islamisme est né, du moins s'est développé, grâce à la chute du dernier régime baasiste qui fut celui de Saddam Hussein.
À l'heure où les Occidentaux ont pris, plus ou moins directement, plus ou moins consciemment, le parti de l'internationale djihadiste contre celui des nations arabes, il est important de revenir sur l'histoire et l'actualité du panarabisme.

Émission "Libre Journal de chrétienté", menée par l'abbé Guillaume de Tanoüarn.

Simone Weil : grève et joie pure. Avec Charles Jacquier sur Radio Libertaire.


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24.06.2016

En mai-juin 1936, une vague de grèves spontanées éclate en France, juste après la victoire électorale du Front populaire. Elle atteint son apogée le 11 juin avec près de deux millions de grévistes dans la plupart des secteurs de l’industrie, mais aussi dans les bureaux et les grands magasins.
La revue syndicaliste La Révolution prolétarienne publie alors, sous pseudonyme, un article devenu célèbre de Simone Weil qui donne tout à la fois une description accablante de la condition ouvrière dans la métallurgie – le secteur le plus en pointe dans le conflit – et un éclairage inégalé sur la nature et le climat de ces grèves en soulignant leur caractère inédit : les occupations d’usines.
Retour croisé sur ces événements et le parcours de Simone Weil avec Charles Jaquier, préfacier du recueil d'articles de Simone Weil Grève et joie pure, datant précisément de cette période.

Émission "Offensive Sonore", animée par Patrick Marcolini.