Notre société souffre à la fois d’un individualisme exacerbé et d’une hypertrophie de l’appareil administratif et étatique. L’Homme est aujourd’hui pris au piège entre une dialectique manichéenne "libéralisme-communisme" ; autrement dit l’avenir de la société ne pourrait s’envisager qu’entre individualisme et étatisme, sans égards pour les hommes réels.
Loin de s’opposer, nous remarquons que les deux termes de cette fausse alternative se renforcent l’un l’autre, au détriment des corps naturels de la société (famille, corps de métier, Eglise) amenés à laisser la place à l’individu-égoïste et au monstre-froid qu'est l'Etat jacobin.
Mais pourrions-nous envisager une troisième voie ?
Conférence organisée par le Cercle Frédéric Mistral et l’Action Française.
Henri Guillemin s’attelle ici à renverser la légende autour de l’identité supposée de Voltaire et de Rousseau dans la préparation de la Révolution Française, et relève l’inimitié terrible qui opposa Voltaire et les encyclopédistes à Rousseau.
Il retrace ensuite la vie de Rousseau, en décrivant ses errances et ses expériences.
L'historien nous conte d'abord l'enfance de Blaise Pascal: élève brillant et précoce, il est l'auteur à seize ans d'un Essai sur les coniques qui le fait remarquer. On remarque aussi l'influence janséniste qui marque le jeune homme.
L'on est ensuite amené à faire la part entre le génie de l'écrivain et les intuitions de l'homme de science qui sera notamment à la base du calcul des probabilités.
C'est surtout l'engagement de Blaise Pascal aux côtés des jansénistes qu'éclaire Henri Guillemin dans la fin de son exposé.
Alain Badiou présente son séminaire de 1986 sur Malebranche, précurseur cartésien et baroque de la dialectique hegelienne.
Au-delà de l'exceptionnelle qualité stylistique du discours philosophique de Malebranche, en quoi cette esthétique philosophique baroque peut-elle nous gratifier encore aujourd'hui, et nous conduire vers la théorie "moderne" de la phénoménologie du sujet, par la "vision en Dieu".
Une heure de jubilatoire "clarté et distinction", avec évidemment en arrière plan... l'Être et l'événement.
La propagation des concepts d' "absolutisme" et d' "alliance du trône et de l'autel" par les historiens républicains nous rend une image très déformée de la réalité de l'exercie du pouvoir dans les derniers siècles de l'ancien régime.
En effet, les rivalités internes au royaume de France sont à comprendre dans l'interaction du pouvoir royal, de l'Eglise catholique, des seigneurs locaux et des magistrats (cette dernière caste étant acquise au jansénisme).
Et contre les idées reçues, l'histoire nous enseigne que c'est bien plutôt l'alliance du Roi et de l'Eglise qui servit la cause du peuple et de la justice !