Comment comprendre l'apparente contradiction entre les critiques menées par les libéraux "authentiques" au système étatiste français (fiscalité écrasante, bureaucratie envahissante), et la dénonciation par beaucoup -dans la lignée du travail de Michéa- de la logique libérale toujours plus prégnante (marchandisation totale du vivant, extension infinie des droits individuels) ?
Une dépassement dialectique de la question est nécessaire, et Alain Soral nous en propose une interprétation.
Le développement de la violence hante notre société.
Henri Laborit, fort de trente ans de travail interdisciplinaire consacré à la biologie des comportements, rappelle une double évidence : la violence est, d'abord, une expression du fonctionnement du système nerveux, lequel n'est compréhensible qu'en décortiquant ses niveaux d'organisation. Mais, après avoir étudié la violence chez l'animal puis chez l'homme, il montre, encore, que celle-ci ne se limite pas aux relations interindividuelles. Elle régit, aussi, les comportements collectifs, dans le groupe, entre les groupes, entre les Etats.
En se fondant sur des données anatomiques, biologiques, physiologiques autant que culturelles, Henri Laborit étudie les concepts tels que liberté, égalité, propriété, besoin, travail, territoire, patrie, etc. Et pose la question : dans l'ignorance de ce que nous sommes et avec un discours logique toujours prêt à fournir un alibi aux meurtres, aux guerres et aux génocides, quelque chose peut-il changer ?
La société contemporaine apparaît dominée par ce que Marx a appelé le "fétichisme de la marchandise".
Mais on y observe aussi une montée du narcissisme au sens de Freud : les individus ne connaissent qu’eux-mêmes et nient la réalité extérieure.
Y-a-t-il un lien entre ces deux phénomènes ? Le narcissisme est-il le côté subjectif du fétichisme ? On y trouve toujours le vide, la négation du monde extérieur dans sa multiplicité, la reductio ad unum.
On propose ici un retour sur la naissance historique du sujet moderne dans son opposition au monde et sur le rôle du "travail abstrait" qui se représente dans la valeur marchande, ainsi que sur la dimension anthropologique et psychanalytique du problème - jusqu’aux formes extrêmes de narcissisme que sont la destructivité et la violence aveugle.
Remarque : les cours n°01, 03 et 20 n'ont pas été enregistrés.
Frédéric Lordon et Bernard Friot partagent l'ambition de créer une théorie politique et économique d'émancipation et de progrès social.
Leur échange permet d'étudier en profondeur la proposition du salaire à vie, défendu depuis de longues années par Bernard Friot comme un outil de dépassement du capitalisme, trouvant ses racines dans un certain nombre de pratiques déjà existantes qui doivent être radicalisées et généralisées.
L'émancipation passera forcément par la reconquête de la souveraineté populaire !
Quelle est la place d’une armée dans une vrai démocratie ? D'ailleurs, a-t-on réellement besoin d’une armée ? Si oui, comment le peuple peut-il contrôler cet organe de pouvoir qui a eu de cesse de s'autonomiser dans l'histoire récente ?
Etienne Chouard et Laurent Henninger (historien de la guerre) débattent de ces questions lors d’une rencontre qui introduisait un atelier constituant sur le même thème : avec quels mots un peuple peut-il à la fois instituer des forces armées pour le défendre, et s’en protéger ?
Par ailleurs, le sujet de la sécurité informatique (qui intéresse également les armées et les états pour surveiller, espionner et contrôler les peuples) est abordé en fin de conférence.
L'essayiste Laurent Ozon s'attaque ici à une question difficile et polémique : comment comprendre les difficultés, physiques et morales, des jeunes Européens contraints de vivre en milieu multiracial et multiculturel ?
Ce n'est qu'après avoir cerné les causes sanitaires, historiques, judiciaires et éducatives du problème que les pères et les mères de famille pourront en tirer les enseignements pratiques pour leurs garçons et de leurs filles.
Rappelons-nous qu'avant d'être la responsabilité des enseignants ou de l'état, l'éducation doit se faire au sein de la famille !