L'idée de Progrès. Avec Alain de Benoist et Frédéric Rouvillois sur Radio Courtoisie.


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09.02.2011

C’est à une véritable archéologie de la modernité que se livre Alain de Benoist et Frédéric Rouvillois dans cet entretien croisé : contrairement aux idées reçues, le "Progrès" n’est pas né avec les Lumières, mais au XVIIe siècle, avec la nouvelle philosophie, l’apparition du déisme et la diffusion de l’ "esprit bourgeois". De Bacon à l’abbé de Saint-Pierre, il devient une philosophie de l’histoire et, conformément à son inspiration cartésienne et mécaniste, prétend à une cohérence totale.
Ses défenseurs définissent désormais le Progrès à partir du modèle de la Machine : comme un mouvement global de perfectionnement que caractérisent sa forme linéaire, sa nécessité radicale et sa permanence. Ce faisant, ils peuvent ainsi le transposer au réel.
Au même rythme que la raison, la morale, le bonheur ou l’Etat sont appelés à progresser. L’histoire, enfin dotée d’un sens, devient ainsi le lieu où pourra s’accomplir la promesse de Descartes : l’homme, parfaitement libre et tout-puissant, sera bientôt "maître et possesseur de la nature".
Une démystification érudite et acérée, dévoilant les retombées contraignantes des utopies.

Le socialisme des origines, une boussole pour demain ? Avec Anthony Michel à l'Université Réelle de Montpellier.


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09.05.2015

Nous évoluons dans une société gangrénée par l'égoïsme et gouvernée par les diktats de la sphère marchande.
Et si les penseurs du socialisme des origines avaient encore des choses à nous apprendre ? Pourrait-on y trouver des ressources pour nous aider à bâtir un monde qui allierait les valeurs de justice et de liberté ?
C'est en tout cas ce que pense Anthony Michel qui nous donne ici une présentation des principales idées et auteurs du socialisme, et quelques exemples récents qui en soulignent l'actualité.

Mille ans de bonheur. Avec Jean Delumeau sur France 5.


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02.1996

Jean Delumeau, nous invite à retracer l'histoire du millénarisme à travers les siècles, jusqu'à l'idée de progrès, directement reliée à la notion de millénarisme.

Peut-on essayer de comprendre les racines intellectuelles du totalitarisme ? Avec Frédéric Rouvillois sur Radio Courtoisie.


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30.08.2014

La thèse est audacieuse : le nazisme était un projet utopique au sens fort du terme. Elle est audacieuse parce nous avons tendance à exonérer l'utopie pour n'en conserver que la dimension émancipatrice, en minorant les dérives, les erreurs, les meurtres qu'elle a aussi produits.
À présent, mettons face à face la rhétorique nazie et les caractéristiques fondamentales de l'utopie : refaire l'homme par l'éducation, le travail et le sport ; bâtir une cité réconciliée, unie et heureuse, tenter de la rendre éternelle...
Point par point, Frédéric Rouvillois démontre un emboîtement presque parfait - et mortifère. La volonté nazie de refaçonner le monde avait beau être délirante, elle était strictement réglée et se voulait rationnelle. L'idéologie national-socialiste était paranoïaque, théoriquement indigente, c'est vrai, mais elle aussi promettait l'épanouissement d'un peuple élu.
Sinon, comment expliquer l'engouement des Allemands pour un projet aussi monstrueux ? Envisager le nazisme sous l'angle de l'utopie permet deux choses. De souligner le parallèle avec l'autre totalitarisme du XXe siècle, le communisme : il n'y a pas d'utopie innocente. De comprendre le "judéocide", massacre conçu et organisé comme la condition et l'une des finalités de cette utopie criminelle. Le premier rapprochement est admis par beaucoup. Le second est plus inédit, mais l'idée de l'utopie comme intrinsèquement porteuse de génocide s'impose à nous après la lumineuse démonstration de Frédéric Rouvillois.

Le progrès en question. Avec Marion Sigaut, Pierre de la Coste et Frédéric Rouvillois à l'Action Francaise.


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08.2014

Entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, en France et en Angleterre, un événement décisif dans l'aventure intellectuelle de l'Occident : la formulation systématique de l'idée de Progrès. L'idée selon laquelle le savoir et la technique, mais aussi la raison, la moralité, le bonheur, le langage et les institutions publiques sont inéluctablement voués à se perfectionner au cours du temps, d'une façon à la fois nécessaire et perpétuelle.
Cette "invention du Progrès", qui prend place avec la Querelle des Anciens et des Modernes et les penseurs des Lumières, va bouleverser la manière dont on envisage l'histoire, la place que l'homme y occupe et ce qu'il peut y réaliser.
Si l'événement est décisif, ce n'est donc pas seulement pour l'époque, c'est pour les siècles à venir, et spécialement pour le XIXe siècle, qui fera du Progrès son mythe fondateur, et pour le XXe siècle, qui en expérimentera le côté sombre - lequel, inhérent à la logique même de l'idée de Progrès, se trouvait déjà en germe dans les écrits des contemporains de Louis XIV.

Table ronde organisée lors du Camp Maxime Real del Sarte de l'Action Française.

Utopie et Révolution : la figure de Gracchus Babeuf. Avec Stéphanie Roza au séminaire "Marx au XXIème siècle".


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02.03.2013

Le conférencière s'attache à montrer l’influence que les événements révolutionnaires ont eus sur la pensée utopiste de Babeuf.
Les aspirations à la transformation sociale de ce dernier, qui ne sont pas totalement fixées à la veille de la Révolution, se précisent par étapes à travers son expérience des événements.
Babeuf en effet n’est pas un auteur de romans ou de programmes utopiques, mais plutôt un acteur du processus révolutionnaire, animé de motivations égalitaristes radicales.
À la fois héritier de cette tradition politico-littéraire et militant sans-culotte, Babeuf par son oeuvre politique et pratique imprime à l’histoire de l’utopie un infléchissement décisif, en ce qu’il est le premier à faire de son utopisme un véritable projet politique et un programme d’action.
Conférence donnée dans le cadre du séminaire "Marx au XXIème siècle. L'esprit et la lettre", à Paris I-Sorbonne, Amphithéâtre Lefebvre.

Walter Benjamin : thèses sur le concept d'histoire. Avec Michael Lowy sur France Culture.


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12.10.2011

Nous sommes habitués à classer les philosophies de l'histoire selon leur caractère progressiste ou conservateur, révolutionnaire ou nostalgique du passé. Walter Benjamin échappe à ces classifications. C'est un critique révolutionnaire de la philosophie du progrès, un nostalgique du passé qui rêve de l'avenir, un romantique partisan du matérialisme. Il est, dans tous les sens du mot, inclassable.
Les thèses "Sur le concept d'histoire" de 1940 sont son dernier écrit, rédigé peu avant son suicide - suite à l'échec de sa tentative d'échapper à la Gestapo et à ses collaborateurs français. Quelques pages qui constituent l'un des textes les plus importants du XXe siècle, et peut-être le document le plus significatif dans la pensée critique depuis les "Thèses sur Feuerbach" de Marx. Texte allusif, voire sybillin, cependant, dont l'hermétisme est constellé d'images et d'allégories, semé de paradoxes, traversé d'intuitions qui ont déconcerté les plus grands lecteurs.
L'objectif de ce Michael Löwy est moins de juger les Thèses de Benjamin que d'essayer de les comprendre. Sa lecture ici proposée n'a pas vocation à être la plus correcte, la plus vraie ou la plus scientifique. Mais, là où tant d'autres ne voient que contradiction ou ambiguïté, elle met en évidence une cohérence fondamentale, dont la clé est constituée par l'affinité élective (au sens de Goethe) construite par Benjamin entre trois discours hétérogènes : le romantisme allemand, le messianisme juif, le marxisme révolutionnaire, dont son écriture produit au bout du compte une sorte de fusion alchimique. Plutôt qu'une interprétation, c'est une ouverture de l'histoire que Benjamin a entendu opérer par ce moyen.

Crise énomique : l'interprétation hétérodoxe et la pensée unique. Avec Paul Jorion et Jean-Claude Casanova sur France Culture.


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19.12.2009

Alors que la crise économique a fait ressentir ses effets sur toute la planète, quelles sont les décisions à prendre pour prévenir les "rechutes" et autres "débordements" ?
Paul Jorion et Jean-Claude Casanova s'affrontent sur les origines, le sens et les politiques à mener pour sortir de la crise.

Émission "La Rumeur du monde", animée par Jean-Marie Colombani.